Hugo Lapointe: il revient de loin
10 ANS D’AMOUR
APRÈS AVOIR LANCÉ L’ALBUM MON
ARC EST UNE GUITARE L’AUTOMNE DERNIER, HUGO LAPOINTE VIENT D’AMORCER SA TOURNÉE DE SPECTACLES, EN PLUS D’AVOIR SORTI UN NOUVEL EXTRAIT RADIO, MA
MUSE, UNE COLLABORATION DE SALLY FOLK ET DE VIRGINIE BILODEAU, QUI SE VEUT UN BEL HOMMAGE À SON AMOUREUSE, MÉLISSA. LES MAUVAIS JOURS SONT DERRIÈRE LE CHANTEUR QUI NE CACHE PAS AVOIR VÉCU UNE PÉRIODE DIFFICILE.
En février, Hugo Lapointe a repris la route avec sa tournée tirée de son cinquième album, Mon arc est une guitare, lancé en octobre dernier. Pour la première fois dans sa carrière, le chanteur s’est permis de jouer du piano sur scène. «Ça laisse place à un beau moment intime avec le monde.»
Évidemment, en plus de présenter les pièces de son nouveau disque, l’artiste, qui a célébré le 13 février ses 42 ans, reprend aussi ses succès. «Je ne peux pas passer à côté de certaines chansons. Si je ne jouais pas Célibataire, je me le ferais dire. D’ailleurs, l’album Célibataire a 15 ans. Je fais des chansons du disque et d’autres que je n’ai pas jouées sur scène depuis longtemps.» Valérie Lahaie, avec qui il chante en duo Qui ressemble à l’amour sur l’album, est également claviériste sur sa tournée. «Valérie fait partie de la même compagnie de disques que moi. On a appris à se connaître avec le temps. Elle est une bonne amie de la famille.»
Au moment de l’entrevue, sa mère, Doris, qui est une de ses plus grandes critiques, n’avait pas encore vu le spectacle. L’artiste et frère d’Éric Lapointe avait bien hâte de connaître les commentaires de sa maman sur cette nouvelle tournée qu’il qualifie de bien différente de ses précédentes.
Il n’y a pas que sa mère qui le suit en tournée, ses trois enfants (Élicia Soleil, 13 ans, Félix, 9 ans, et Zachary, 3 ans et demi) aussi. «Souvent, ils attendent un silence dans la salle pour dire: “On t’aime papa!” Ça fait de beaux petits moments magiques! Et il faut les retenir, sinon ils montent sur la scène et volent la vedette! (rires) Surtout le petit dernier. Il en a dedans! Quand je pratique, il sort ses guitares jouets et m’accompagne.» Sans oublier sa blonde, Mélissa, avec qui il partage sa vie depuis 10 ans. Elle est sa complice, sa muse. «On ne l’a pas eue nécessairement facile dans les dernières années, à cause notamment des problèmes de santé que j’avais à ma jambe. Ça tombe bien qu’elle soit infirmière auxiliaire. Elle s’est occupée de moi durant les dernières années. D’être passé à travers tout ça a fait en sorte qu’on peut passer à travers bien des choses.»
LA FIN D’UNE PÉRIODE DIFFICILE
Tout a commencé en 2006, lorsqu’il s’est fracturé le péroné droit en tombant sur une plaque de glace. En 2010, il a dû se faire enlever la plaque de métal qu’il avait dans la jambe en raison d’une ostéite chronique (inflammation du tissu osseux). «J’ai eu des greffes de moelle osseuse pour finalement subir, en décembre 2017, ce qu’on appelle un lambeau (greffe d’un tissu vascularisé). Les médecins ont pris un muscle dans ma cuisse pour couvrir la plaie chronique que j’avais depuis quatre ans sur ma cheville.»
Puis, en décembre dernier, il a eu une autre greffe de peau afin de couvrir le muscle de sa cuisse pour empêcher la propagation de bactéries. «Tout est en voie de guérison même si ça reste chronique. C’est comme une bactérie qui est en dormance, mais je prends des médicaments pour ça et ça va bien. Ça fait cinq ans que je vais dans le Sud et que je ne peux pas me baigner. J’ai pu une fois, lors de mon récent voyage, grâce à ma conjointe qui m’a fait des pansements spéciaux. Sinon, je ne peux pas me baigner. Mais l’été prochain, je devrais pouvoir le faire.» N’empêche que ça n’a pas été une période facile à traverser. «Mon moral a été affecté énormément pendant ces années-là, mais je n’ai jamais remis ma carrière en question. Ma jambe, oui! Ça a passé proche que je dise de me la couper, mais cette pensée-là est derrière moi. J’ai mes deux jambes et j’en suis bien heureux!»