Sheila: au Québec en mai
ICÔNE FRANÇAISE DE LA MUSIQUE DES ANNÉES 1960 ET 1970, SHEILA ADMET N’ÊTRE JAMAIS VENUE CHANTER AU QUÉBEC EN 55 ANS DE CARRIÈRE. TOUTEFOIS, L’INTERPRÈTE DE LA CHANSON LES ROIS MAGES COMPTE BIEN RECTIFIER LE TIR LE 25 MAI PROCHAIN, ALORS QU’ELLE PRENDRA PART AU GRAND SPECTACLE LA TOURNÉE DES IDOLES QUI RASSEMBLERA, AU CENTRE VIDÉOTRON, PLUS D’UNE DIZAINE D’ARTISTES DE LA FRANCE ET DU QUÉBEC. RENCONTRE AVEC UNE FEMME DONT LE REGARD EST PORTÉ VERS L’AVENIR.
Avec plus de 85 millions d’albums vendus en carrière, Sheila peut se vanter d’avoir un parcours exceptionnel. Ayant fait résonner ses chansons aux quatre coins du monde, l’artiste de 73 ans se fera un plaisir de nous rendre visite au printemps. «Je suis déjà venue visiter le Québec par le passé, mais c’est la première fois que je viendrai y chanter. C’est rigolo d’arriver chez vous après tant d’années, et de savoir que des gens me suivent et qu’ils connaissent mes chansons», confie-t-elle.
Ayant déjà pris part en France au spectacle Âge tendre, la tournée des idoles, rassemblant plusieurs chanteurs des années 1960 et 1970, Sheila ne cache pas être une habituée de ces grands rassemblements où le public prend plaisir à réentendre les grands succès de cette époque. «J’y ai pris part il y a deux ans, en compagnie de Gérard Lenorman. La différence, c’est qu’au Québec nous ne ferons qu’un seul soir, alors qu’en France nous partons généralement pour une tournée de trois mois.» Dans le cadre de cet événement unique, Sheila souligne qu’elle y retrouvera son amie Patsy Gallant. «En 1975, j’avais enregistré une chanson que Patsy avait créée, qui s’intitulait Les femmes, et qui a connu un succès en France. On se retrouvera après toutes ces années. On verra bien où ça nous mènera.»
UNE NOUVELLE AVENTURE
C’est en 2016, alors qu’elle participait à la tournée Âge tendre, la tournée des idoles, que Sheila a décidé de faire prendre un nouveau tournant à sa carrière. «Lors de cette tournée, j’ai rencontré Eric Azhar, qui est le directeur musical du groupe français H-Taag. J’avais déjà travaillé avec lui par le passé et il m’a fait écouter ce qu’il faisait. À cette époque, j’avais envie de changer d’équipe et nous avons monté, avec les trois autres membres du groupe, un spectacle où je reprends mes chansons en version rock’n’roll. Ça fonctionne très bien en France, et j’espère bien avoir l’occasion de venir le présenter au Québec.»
Par ailleurs, Sheila déclare avoir été grandement soutenue par les membres de H-Taag lorsqu’elle a appris, en juillet 2017, le suicide de son fils unique, Ludovic Chancel, qui était âgé de 42 ans. «On ne se relève pas d’un truc comme ça. C’est dans le malheur qu’on voit les gens qui sont là pour nous. Je dois beaucoup aux membres de H-Taag. Heureusement qu’ils étaient là. Ils sont extraordinaires. Grâce à eux, j’ai pu créer quelque chose de nouveau même si j’avais de gros problèmes sur le plan personnel. Ils me donnent aujourd’hui l’envie de continuer à exercer mon métier.»
DROIT DEVANT
Au cours des dernières années, Sheila a voyagé en Californie, à New York et à Washington afin de travailler avec divers collaborateurs sur un nouvel album qui verra le jour cette année. «Pour cet album, je suis allée retrouver plusieurs personnes avec qui j’avais travaillé dans le passé. Il s’agira d’un disque de chansons en anglais et en français qui devrait sortir au printemps. En ce qui me concerne, je ne regarde jamais en arrière. Ce qui m’intéresse est ce que je vais faire demain. Je compte d’ailleurs écrire un septième bouquin et commencer à donner des conférences. Je veux faire comprendre aux gens que rien n’est impossible lorsqu’on ne se crée pas nos propres impossibilités. De plus, j’aimerais écrire une comédie musicale. J’ai la chance d’avoir une bonne résistance physique et je me vois encore continuer ainsi pour trois ou quatre ans», lance-t-elle en terminant.