Échos vedettes

Jérôme Charlebois: un album différent

- MATTHIEU LEVESQUE

JÉRÔME CHARLEBOIS A RÉCEMMENT LANCÉ SON CINQUIÈME ALBUM, FUN NOIR.

SUR CE NOUVEL OPUS PRODUIT PAR SON PÈRE, ROBERT CHARLEBOIS, L’AUTEURCOMP­OSITEUR-INTERPRÈTE ADMET ÊTRE UN PEU PLUS BAVEUX. L’ARTISTE, QUI COMPTE AJOUTER DE NOUVEAUX TALENTS À SON ÉTIQUETTE DE DISQUES, NOUS FAIT PART DE CE QUI S’EN VIENT POUR LUI.

Jérôme Charlebois admet qu’il s’est laissé davantage aller sur ce nouvel opus, tant en ce qui a trait aux textes qu’en ce qui concerne la variété des styles musicaux. «Cet album est différent des précédents, qui sont beaucoup plus doux. Fun noir est plus fou et éclaté, mais aussi plus sombre. Je montre mon côté un peu plus baveux. Je me lâche un peu plus lousse et j’ose davantage, sans tomber dans la vulgarité.»

L’artiste raconte qu’un nouveau disque ne faisait pas du tout partie de ses plans. C’est son complice Hugo Perreault — le guitariste de Richard Séguin qui a réalisé ses deux derniers disques —, qui l’a convaincu de regrouper ses nouvelles chansons pour en faire un album. «Hugo et moi travaillon­s super bien ensemble. Il est calme, patient, profession­nel et on se complète vraiment bien. Il m’avait mis au défi d’aller ailleurs musicaleme­nt et, après avoir entendu mes nouvelles chansons, il trouvait qu’il y avait quelque chose d’uniforme, surtout dans le son. Alors que mes premiers albums étaient plus légers et folk, celui-ci est musicaleme­nt plus lourd et plus rythmé. Les textes sont aussi plus mordants et engagés. J’ai donc écouté son conseil et j’ai écrit d’autres chansons pour en faire un album.»

SON PÈRE MOINS PRÉSENT

S’il n’est plus impliqué dans chaque étape de la production, Robert Charlebois, le père de Jérôme, avait quand même son mot à dire sur le produit final. «Mon père est le producteur de l’album; son opinion est donc importante, c’est certain. Par contre, durant le processus de création, il est un peu moins présent qu’avant. Avant, il analysait les textes et tout le reste très attentivem­ent. Cette fois-ci, j’ai décidé de lui faire écouter seulement les mix finaux. Évidemment, si quelque chose lui plaisait moins, je pouvais facilement le changer. Mais je voulais me rendre le plus loin possible avant d’avoir à le consulter. Heureuseme­nt, il est satisfait du résultat.»

UNE BELLE VISIBILITÉ

Jérôme se réjouit que sa chanson Neverland soit diffusée dans quelques radios québécoise­s. «Ce n’est pas mon but ultime, mais c’est certain qu’un succès radio peut avoir des répercussi­ons très positives. Comme il y a moins d’émissions culturelle­s de nos jours, la radio reste le meilleur moyen pour que notre musique se rende aux oreilles des diffuseurs. Et évidemment, les redevances sont intéressan­tes. Ça me fait plaisir, mais ce n’est pas ce que je recherche à tout prix. Tout ce que je veux, c’est faire le plus de spectacles possible. La scène est ma vraie passion.» Jérôme prépare d’ailleurs un tout nouveau spectacle avec Yves Lambert, qu’ils présentero­nt dans différents festivals.

À sa grande surprise, sa chanson Le zouk a aussi trouvé son chemin dans quelques radios... des Antilles françaises! «J’ai mis cette chanson sur l’album pour rendre hommage à mes racines. Mes parents habitent en Guadeloupe depuis plus de 30 ans, et j’y vais très souvent. J’ai grandi là-bas et j’y ai même fait ma maternelle. C’est certain que ça me fait un velours de savoir que ma chanson est jouée dans quelques radios là-bas. Je me sens privilégié parce que c’est vraiment une occasion unique.»

UN MENTOR IMPLIQUÉ

L’artiste est l’un des ambassadeu­rs de la 20e édition du Concours MusiQualit­é, auquel participen­t des artistes âgés de 12 à 40 ans. Il prend ce rôle très au sérieux et compte bien transmettr­e son savoir à ces artistes émergents. «Mon objectif est principale­ment de les aider à déterminer quelles sont leurs forces. Je veux aussi qu’ils soient conscients que, de nos jours, les artistes sont de plus en plus indépendan­ts et se produisent souvent eux-mêmes.»

Ce contrat d’ambassadeu­r concorde parfaiteme­nt avec ses ambitions futures. «Mon but ultime est de produire d’autres artistes. Je suis présenteme­nt le seul dans ma maison de disques; j’aimerais en accueillir d’autres et les aider à réaliser leurs rêves. Je suis un touche-à-tout, et je sais que j’ai ce qu’il faut pour atteindre mon but.»

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Jérôme avoue se montrer un peu plus baveux sur son nouvel album.

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