LES MULTIPLES RÔLES DE LOUIS-OLIVIER MAUFFETTE
LOUIS-OLIVIER MAUFFETTE CAMPE L’EX-DÉTENU HUGO CLOUTIER DANS L’ÉCHAPPÉE, UN RÔLE QUI L’A FAIT CONNAÎTRE DU GRAND PUBLIC. IL JOUE AUSSI AU THÉÂTRE DANS NOUS IRONS CIRER NOS CANONS NUMÉRIQUES DANS UN SWEATSHOP PORTUGAIS. LE CONJOINT DE MARIE SOLEIL DION EST TELLEMENT TOMBÉ EN AMOUR AVEC CETTE PIÈCE QU’IL S’EST FAIT REMPLACER POUR DEUX REPRÉSENTATIONS D’UN AUTRE SPECTACLE. RENCONTRE AVEC UN HOMME PASSIONNÉ.
Lorsque son ami Justin Laramée — qui signe la mise en scène de Nous irons cirer nos canons numériques dans un sweatshop portugais — lui a présenté la pièce, Louis-Olivier Mauffette jouait avec lui au théâtre dans L’Iliade. «J’ai tellement aimé le texte du jeune auteur Maxime Brillon que j’ai décidé de me faire remplacer pour deux représentations d’On t’aime Mickaël Gouin, en tournée jusqu’au 16 mai, pour pouvoir jouer dans cette pièce.» L’histoire se déroule dans un futur proche alors que YouTube est en déclin. Un adolescent, qui apprend par hasard qu’il a été adopté, entraîne ses trois amis et leurs parents dans une aventure. Louis-Olivier Mauffette incarne le père d’un des jeunes. «C’est un gars pas très à l’aise dans la vie, mais qui essaie d’avoir du style en se donnant un look de cow-boy. Il est tanné que sa fille aille sur les réseaux sociaux, alors il décide de la troller en se faisant passer pour elle dans une discussion de groupe.»
UN RÔLE QUI FAIT JASER
À la télé, on aime le détester dans L’Échappée, dans son personnage de l’ex-prisonnier Hugo Cloutier, le père de Raphaël, un jeune du centre jeunesse. «Hugo est agréable à jouer, parce que c’est un personnage ambigu. On se demande s’il peut être le voleur du coin ou un psychopathe.» Ce rôle a contribué à faire connaître davantage le comédien du grand public, lui qui est déjà connu auprès des jeunes pour avoir joué dans L’appart du 5e. «À l’épicerie, je me rends compte que les gens connaissent Hugo Cloutier. Certains me regardent tout croche, tandis que d’autres me disent: “Une chance que tu es fin dans la vie!” Je vois à quel point le monde écoute L’Échappée au Québec. Je trouve ça le fun, cette reconnaissance-là! Je peux dire que ça m’a apporté une célébrité vraiment intéressante, parce que quand on existe aux yeux du public, c’est profitable pour n’importe quel producteur.»
En avril, il reprendra les tournages de L’Échappée, où il a le bonheur de jouer quelques scènes intenses avec son amoureuse, Marie Soleil Dion, qui incarne Sophie Cartier, la travailleuse sociale du centre jeunesse avec qui il ne s’entend guère. «C’est vraiment agréable. Ma blonde et moi, on a l’habitude de jouer ensemble. On a tourné deux saisons de la série Papa, où l’on était un couple. Je joue son père dans On t’aime Mickaël Gouin. On écrit ensemble. De plus, on a un gros projet qui va bientôt être annoncé.» Par ailleurs, il a récemment tourné la websérie La règle de 3, de Léane Labrèche-Dor et Mickaël Gouin, à voir à ICI Tou.tv Extra, ainsi que Off, d’Hervé Baillargeon.
REVIVRE LA PATERNITÉ
Louis-Olivier et Marie Soleil sont les parents de Léon, 15 mois. Le comédien est aussi le père de Béatrice, 10 ans. «Léon va super bien. C’est un petit gars heureux. Il grandit bien et il est souriant. On l’aime d’amour. Il s’entend bien avec sa soeur, qui est son idole.» Cette dernière veut être animatrice. «Elle n’a pas envie d’être comédienne. Ça la gêne d’être un personnage, mais ça ne la gêne pas d’être elle-même. Elle est vraiment magnifique. Elle grandit très bien.» Comme l’écart d’âge entre les deux enfants est important, le comédien raconte qu’il a en quelque sorte revécu la paternité de zéro. «Vu que c’est un gars, ça change quand même pas mal les données par rapport à bien des choses. Je dirais que le seul aspect que j’ai trouvé difficile, c’est que j’avais oublié à quel point c’était dur de se lever tôt, même si ma blonde est merveilleuse et qu’elle se réveille dans la nuit quand je travaille le matin. À part le sommeil, je dois dire que je me sens bien outillé. Des fois, Marie Soleil a des hésitations; je peux facilement lui dire que j’ai vécu telle ou telle situation, sans être gossant et faire la leçon.» La pièce Nous irons cirer nos canons numériques dans un sweatshop portugais est présentée jusqu’au 16 mars au Théâtre aux Écuries.