Hommage aux Cowboys Fringants
ON AURA DROIT À UN BEAU JOYEUX CALVAIRE CET ÉTÉ AVEC LE CIRQUE DU SOLEIL QUI RENDRA HOMMAGE, CETTE FOIS-CI, AUX COWBOYS FRINGANTS! RENCONTRE AVEC LE METTEUR EN SCÈNE ET LE DIRECTEUR MUSICAL DU SPECTACLE, QUI PRENDRA L’AFFICHE À TROIS-RIVIÈRES TRÈS BIENTÔT
Peu avant la première de Joyeux Calvaire, le cinquième spectacle de la série hommage du Cirque du Soleil, le metteur en scène Jean-Guy Legault et le directeur musical et arrangements Jean-Phi Goncalves nous ont ouvert les portes de leur studio à Montréal, où ils ont travaillé à l’élaboration du projet. Et non, ce ne fut pas un «calvaire» pour les deux gars! Après des hommages à Beau Dommage, Robert Charlebois, Luc Plamondon et Les Colocs, la volonté des gens du Cirque du Soleil était de présenter un spectacle plus contemporain, qui pourrait toucher les milléniaux. «On avait envie d’aller vers quelque chose qui est près d’aujourd’hui, avec ce qui est dit dans les chansons. Les Cowboys Fringants est un groupe très populaire. Il peut avoir un côté très collégien avec des tounes plus “niaiseuses”, mais aussi d’autres facettes très poétiques et engagées. Pour nous, c’est un catalogue musical assez riche à travailler», explique Jean-Guy. «De toute la série hommage, ce sont les artistes dont les musiques sont le moins revampées, parce que c’est le band le plus moderne dans lequel on voit le moins d’éléments électroniques. Il va y avoir des moments épiques et intimes, beaucoup de contrastes. Margot, le personnage principal du spectacle, va avoir la couleur musicale que Marie-Annick (Lépine) apporte au band avec l’accordéon, le violon et la mandoline», relate Jean-Phi.
Pour Jean-Guy Legault, plonger dans l’univers des Cowboys Fringants évoque beaucoup de souvenirs. «On suit l’histoire du personnage principal, Margot, qui est inspiré de ma fille, aujourd’hui âgée de 16 ans. Elle a vécu des passes plus difficiles lorsqu’elle était plus jeune.» Celle-ci a découvert le groupe à l’école. «Quand elle était en sixième année, son professeur avait un drum dans sa classe et en jouait tout en faisant chanter aux élèves des chansons des Cowboys Fringants. Ça l’a marquée», raconte le metteur en scène, en indiquant que sa fille avait pris l’habitude d’aller sur une balançoire en écoutant les chansons du groupe. «Dans le spectacle, on suit le parcours de Margot, une adolescente qui s’élève au-dessus de sa banlieue endormie pour s’inventer un monde imaginaire. En se balançant, elle s’évade avec la musique des Cowboys Fringants, qui est très connectée à sa génération parce que tous les enjeux, toutes les préoccupations et toute la charge émotive qu’il y a dans leurs chansons se rapprochent beaucoup d’elle.» La jeune fille est entourée de maisonnettes, qui virevoltent entre ciel et terre. «C’est comme si elle entrait dans chacune des maisonnettes pour inventer une vie aux gens qui les habitent, parce que, souvent, les Cowboys vont raconter des histoires très intimistes, mais dans des univers très grands. Comme celle de deux personnes qui se rencontrent au coeur d’une manifestation: ce n’est pas l’histoire de la manifestation qui est importante, mais celle des gens qui s’y sont rencontrés.»
Les Cowboys Fringants ont donné carte blanche aux deux créateurs pour concevoir ce spectacle où l’on entendra notamment les succès Bye Bye Lou et Les étoiles filantes. «On veut créer une surprise pour le public, mais aussi pour le groupe. Ils connaissent leurs tounes sur le bout des doigts, alors ils vont savoir ce qui a été changé. Il y a une pression, mais en même temps, je pense qu’ils vont être ravis de la proposition et de la combinaison de leur univers musical avec le visuel», mentionne Jean-Phi.
Joyeux Calvaire sera présenté du 17 juillet au 17 août à l’Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières.