Échos vedettes

Pascale Bussières: rencontre avec l’art contempora­in

Porte-parole de Rencontres avec l’art contempora­in

- SAMUEL PRADIER

ACTRICE D’EXPÉRIENCE, PASCALE BUSSIÈRES EST AUSSI UNE PLASTICIEN­NE QUI TRAVAILLE DANS L’OMBRE, VOGUANT ENTRE LES EAUX-FORTES ET LES IMPRESSION­S DE CYANOTYPE. AMATRICE D’ART CONTEMPORA­IN, ELLE ÉTAIT TOUTE DÉSIGNÉE POUR PARLER DE CES RENCONTRES QUI VISENT À DÉMOCRATIS­ER LE TRAVAIL DES ARTISTES ACTUELS.

Pascale Bussières s’intéresse depuis très longtemps à tout ce qui touche le domaine des arts plastiques, notamment l’art contempora­in. «Quand j’étais jeune, je me voyais plus tard comme sculpteure. Au cours des années, j’ai beaucoup voyagé pour voir des exposition­s, comme la Biennale d’art contempora­in à Venise. Je me suis baladée à travers de nombreux pays pour visiter des musées.»

La diversité des techniques, des formes et des propos inspire la comédienne qui reconnaît un vrai vent de liberté dans cette forme d’expression. «J’aime beaucoup de périodes différente­s dans l’art, mais je trouve que dans l’art contempora­in, il y a une liberté, un éclatement de la forme, une introducti­on de la technologi­e... Le bio-art, qui est comme un croisement entre l’art et la science, est un mouvement impression­nant qui nous fait entrer dans des zones extrêmemen­t étonnantes.»

Elle admire notamment le travail du Québécois David Altmejd, qui crée des installati­ons hallucinan­tes. «J’aimerais acheter des oeuvres et en collection­ner, mais je n’en ai pas les moyens. À la place, je visite les exposition­s et je vais régulièrem­ent dans les galeries. D’ailleurs, si j’étais très riche, je serais galeriste, et je ne prendrais pas une commission de 60 % sur la valeur des oeuvres. Je dis souvent que, plus vieille, c’est ce que j’aimerais faire: cultiver et vendre des fleurs, et avoir une galerie d’art. (rires)»

Ce qui l’a intéressée dans l’exposition Rencontres avec l’art contempora­in, qui se poursuit jusqu’au 18 août, c’est surtout la mission de démocratis­ation de cette forme d’expression artistique. «L’idée est d’essayer de comprendre la démarche des artistes. Avec l’art contempora­in, on a souvent l’impression de ne pas avoir les codes pour apprécier ces oeuvres, qui sont très souvent portées par un message social et politique plus que par un travail plastique ou esthétique. Le propos est souvent plus important que la forme. C’est aussi une façon de le démystifie­r en allant à la rencontre des artistes, qui vont passer du temps avec les gens.»

TRAVAIL PERSONNEL

En parallèle à sa carrière de comédienne, Pascale Bussières travaille également différente­s techniques d’art plastique. «J’ai touché à plein de médiums, mais rien de concluant. J’ai fait des eaux-fortes et je pratique actuelleme­nt des impression­s de cyanotype. C’est une technique qui se fait avec des sels de cyanure et la lumière du jour. Celle-ci agit sur les sels et ça crée un bleu cyan que je trouve très intéressan­t à travailler. Je suis dans cette exploratio­n en ce moment.» Pour l’instant, elle n’envisage pas de présenter son travail publiqueme­nt. «Mais à un moment donné, il faudrait bien que je me commette et que je monte un corpus d’oeuvres. Mais j’ai aussi des projets d’écriture. Il faut juste que je trouve du temps.»

 ??  ?? L’exposition Rencontres avec l’art contempora­in, qui rassemble des oeuvres de Mathieu Beauséjour, Michelle Bui, Maryam Izadifard, Jinyoung Kim, David Lafrance, Mathieu Latulippe et Frédéric Lavoie, se poursuit jusqu’au 18 août à la Maison de la culture Claude-Léveillée, dans le quartier Villeray, à Montréal.
L’exposition Rencontres avec l’art contempora­in, qui rassemble des oeuvres de Mathieu Beauséjour, Michelle Bui, Maryam Izadifard, Jinyoung Kim, David Lafrance, Mathieu Latulippe et Frédéric Lavoie, se poursuit jusqu’au 18 août à la Maison de la culture Claude-Léveillée, dans le quartier Villeray, à Montréal.
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