Pascale Bussières: rencontre avec l’art contemporain
Porte-parole de Rencontres avec l’art contemporain
ACTRICE D’EXPÉRIENCE, PASCALE BUSSIÈRES EST AUSSI UNE PLASTICIENNE QUI TRAVAILLE DANS L’OMBRE, VOGUANT ENTRE LES EAUX-FORTES ET LES IMPRESSIONS DE CYANOTYPE. AMATRICE D’ART CONTEMPORAIN, ELLE ÉTAIT TOUTE DÉSIGNÉE POUR PARLER DE CES RENCONTRES QUI VISENT À DÉMOCRATISER LE TRAVAIL DES ARTISTES ACTUELS.
Pascale Bussières s’intéresse depuis très longtemps à tout ce qui touche le domaine des arts plastiques, notamment l’art contemporain. «Quand j’étais jeune, je me voyais plus tard comme sculpteure. Au cours des années, j’ai beaucoup voyagé pour voir des expositions, comme la Biennale d’art contemporain à Venise. Je me suis baladée à travers de nombreux pays pour visiter des musées.»
La diversité des techniques, des formes et des propos inspire la comédienne qui reconnaît un vrai vent de liberté dans cette forme d’expression. «J’aime beaucoup de périodes différentes dans l’art, mais je trouve que dans l’art contemporain, il y a une liberté, un éclatement de la forme, une introduction de la technologie... Le bio-art, qui est comme un croisement entre l’art et la science, est un mouvement impressionnant qui nous fait entrer dans des zones extrêmement étonnantes.»
Elle admire notamment le travail du Québécois David Altmejd, qui crée des installations hallucinantes. «J’aimerais acheter des oeuvres et en collectionner, mais je n’en ai pas les moyens. À la place, je visite les expositions et je vais régulièrement dans les galeries. D’ailleurs, si j’étais très riche, je serais galeriste, et je ne prendrais pas une commission de 60 % sur la valeur des oeuvres. Je dis souvent que, plus vieille, c’est ce que j’aimerais faire: cultiver et vendre des fleurs, et avoir une galerie d’art. (rires)»
Ce qui l’a intéressée dans l’exposition Rencontres avec l’art contemporain, qui se poursuit jusqu’au 18 août, c’est surtout la mission de démocratisation de cette forme d’expression artistique. «L’idée est d’essayer de comprendre la démarche des artistes. Avec l’art contemporain, on a souvent l’impression de ne pas avoir les codes pour apprécier ces oeuvres, qui sont très souvent portées par un message social et politique plus que par un travail plastique ou esthétique. Le propos est souvent plus important que la forme. C’est aussi une façon de le démystifier en allant à la rencontre des artistes, qui vont passer du temps avec les gens.»
TRAVAIL PERSONNEL
En parallèle à sa carrière de comédienne, Pascale Bussières travaille également différentes techniques d’art plastique. «J’ai touché à plein de médiums, mais rien de concluant. J’ai fait des eaux-fortes et je pratique actuellement des impressions de cyanotype. C’est une technique qui se fait avec des sels de cyanure et la lumière du jour. Celle-ci agit sur les sels et ça crée un bleu cyan que je trouve très intéressant à travailler. Je suis dans cette exploration en ce moment.» Pour l’instant, elle n’envisage pas de présenter son travail publiquement. «Mais à un moment donné, il faudrait bien que je me commette et que je monte un corpus d’oeuvres. Mais j’ai aussi des projets d’écriture. Il faut juste que je trouve du temps.»