Échos vedettes

LE PARCOURS ATYPIQUE DE RICHARDSON ZÉPHIR

GAGNANT D’EN ROUTE VERS MON PREMIER GALA JUSTE POUR RIRE EN 2016, RICHARDSON ZÉPHIR A FAIT LE PARI DE SE LANCER DANS L’HUMOUR À CAUSE D’UN APPEL L’INVITANT À PARTICIPER AU ZOOFEST EN 2010. DEPUIS, L’HUMORISTE ET ACTEUR N’A RATÉ AUCUNE ÉDITION ET PRÉSENTER

- MARIE-CLAUDE DOYLE

La bouille sympathiqu­e de Richardson Zéphir ne vous est sûrement pas inconnue. D’origine haïtienne et né au Québec, l’humoriste et acteur était notamment du Bye Bye 2018, de Faits divers et des Simone. Le parcours de cet artiste, qui est au début de la quarantain­e, est tout de même assez atypique. «J’ai étudié en pétrochimi­e au Collège de Maisonneuv­e. J’ai étudié autant l’assainisse­ment des eaux que les hydrocarbu­res, les gaz naturels et les procédés chimiques. Je faisais aussi beaucoup d’impro au Collège. Ensuite, de 2004 à 2009, j’ai été copropriét­aire des Terrasses Bonsecours.»

En 2009, le directeur de la programmat­ion francophon­e du Zoofest l’a contacté pour lui offrir de faire un numéro lors de la première édition du festival. «Je me suis dit que c’était un signe. J’ai vendu mes parts des Terrasses Bonsecours en me disant que j’allais me lancer dans l’humour et que, si ça ne marchait pas, je ferais autre chose. Finalement, je n’ai jamais arrêté l’humour», raconte celui qui présentera son troisième one man show intitulé Blagueur les 11, 12, 15, 16 et 17 juillet au Théâtre Sainte-Catherine. «Ça sera la première fois que je vais le présenter à Montréal. Je parle un peu de moi. D’habitude, je ne fais jamais ça, mais là, j’ai décidé de m’ouvrir un peu. Je vais dans des sujets que j’ai abordés moins souvent, des sujets moins populaires, et je les rends drôles. J’ai remarqué que les gens sont souvent fâchés et s’envoient des insultes sur Facebook. Je trouve que c’est un désavantag­e en soi d’être fâché et de ne pas bien communique­r. Il y a plein de sujets qui fâchent et éloignent les gens, comme l’appropriat­ion culturelle, la religion, alors que ça devrait les rapprocher. On devrait en rire, parce que je pense qu’il y a moyen d’en rire.»

DE L’IMPRO EN MARTINIQUE

Au début d’avril, Richardson a pris part à la première édition du Festival Anti’Stress en Martinique, en compagnie d’autres humoristes québécois. Une expérience qu’il n’hésiterait pas à revivre. Comme il fait de l’improvisat­ion depuis des années et qu’il a été coach pendant 10 ans, il a l’intention, avec l’aval de l’organisate­ur du Festival qui adore l’impro, de retourner éventuelle­ment sur cette île pour aider les Martiniqua­is à démarrer leur ligue d’improvisat­ion.

HUMOUR VS JEU

S’il a commencé sa carrière en humour, le jeu est aussi partie prenante dans sa vie. On pourra le voir au cinéma dès le 10 juillet dans le film Menteur, d’Émile Gaudreault, dans lequel il incarne un plombier. Il y a aussi ses capsules Web Barbier Zéphir qu’il produit et qui sont en ligne sur sa page Facebook et sur YouTube, puis il sera dans la nouvelle comédie à saveur politique La Maison Bleue, de Ricardo Trogi, écrite par le réalisateu­r et Daniel Savoie, alias Patrice Lemieux, à l’hiver 2020 sur l’Extra de Tou.tv. «Mon personnage est le major Zéphir. Il est dans l’armée du Québec. Ce rôle-là est un cadeau. On a eu beaucoup de fous rires sur le plateau.»

C’est la deuxième fois qu’il travaille avec Ricardo Trogi. La première étant quand il a joué dans Les Simone. Puis, Daniel Savoie a souvent collaboré à ses capsules Web La police est sexy en jouant le sergent Savoie. «C’est le fun de jouer dans les projets des autres, mais j’aime aussi écrire les miens. Il y a des affaires qu’on ne peut pas faire sur scène, mais qu’on peut plus facilement expliquer sur le Web ou à la télé. Je ne pourrai jamais choisir un art; je suis un artiste multidisci­plinaire. J’aime la scène. J’ai fait de l’improvisat­ion toute ma vie et avec ce que je fais sur le Web et à la télé, c’est une autre continuité.»

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