Nathalie Simard: une passion imposée
AU MOMENT OÙ ELLE FÊTERA SON 50e ANNIVERSAIRE LE 7 JUILLET, NATHALIE SIMARD CÉLÉBRERA ÉGALEMENT SES 40 ANS DE CARRIÈRE. ON SE SOUVIENT QU’APRÈS LE SUCCÈS DE SON FRÈRE RENÉ, ON LUI A PROPOSÉ D’ENREGISTRER UNE PREMIÈRE CHANSON PUIS UN PREMIER ALBUM QUI ONT CONNU UN SUCCÈS PHÉNOMÉNAL. SA CARRIÈRE ÉTAIT LANCÉE. POUR MARQUER CES CÉLÉBRATIONS, NATHALIE PRÉSENTERA UN NOUVEAU SPECTACLE À LA RENTRÉE ET SORTIRA UN ALBUM COMPILATION. EN ATTENDANT, LA CHANTEUSE A ACCEPTÉ DE REVISITER LES GRANDS MOMENTS DE SA VIE ET DE SA CARRIÈRE.
Arriver à 50 ans est un privilège pour Nathalie Simard, qui sent une certaine sagesse s’installer dans sa vie. «Vieillir est un formidable cadeau de la vie, parce qu’on comprend davantage les choses. Je maîtrise beaucoup mieux ma vie aujourd’hui. Quand j’étais jeune, je pensais que les gens de 50 ans étaient vieux. Maintenant, je me rends compte que j’ai la tête et le coeur comme quand j’avais 20 ans. C’est une belle étape, car je me sens beaucoup plus sereine, beaucoup mieux dans ma peau. Les dernières années n’ont pas toujours été faciles, mais il y a plein de belles choses qui arrivent pour moi.»
La sérénité de la chanteuse vient aussi de la satisfaction du devoir accompli par rapport à sa carrière. À l’âge de neuf ans, Nathalie, la petite soeur de René Simard, a enregistré sa première chanson. «Je n’ai jamais eu le désir de chanter. D’abord, je n’étais pas à l’aise avec l’entourage de René. J’avais peur. Ce n’était pas non plus mon désir d’être chanteuse. Au départ, on m’avait simplement demandé de faire une chanson avec René et on m’avait dit qu’ensuite ce serait terminé. J’ai accepté parce que j’étais avec mon frère et que je me sentais en sécurité. Mais ça a tellement bien marché que j’ai fait un 45 tours en solo, puis un album, et par la suite ça n’a jamais arrêté.»
UNE PASSION IMPOSÉE
Ce métier ne l’attirait pas vraiment au départ et elle a mis beaucoup de temps avant d’en apprécier certains côtés par la suite. «Ce n’était pas une vie normale pour une enfant. Je ne peux pas dire que je tripais de passer à la télé, de rencontrer d’autres artistes ou d’être sur scène. J’étais surtout terrorisée. Quand je faisais des spectacles à la Place des Arts à 10 ans, j’avais énormément de pression et je vivais beaucoup de stress. Avant chaque spectacle, je vomissais dans une boîte en coulisses. Ça m’a aussi demandé de vieillir très rapidement; j’ai sauté des étapes dans mon développement. Ça paraissait bien beau vu de l’extérieur, mais je n’ai pas profité tant que ça de ce qui m’arrivait. J’étais plus à la merci des gens qui me disaient quoi faire.»
En raison de son agenda chargé, Nathalie Simard a d’ailleurs été obligée de quitter l’école à sa deuxième année du secondaire. Sa vie se résumait dorénavant à faire des enregistrements, des spectacles et des voyages, et à prendre contact avec le public. «Je n’ai pas eu d’adolescence. Je voyais parfois des amies, mais je ne pouvais pas entretenir des amitiés stables parce que je travaillais tout le temps. Je