Échos vedettes

Mario Tessier: accepter de se montrer sans protection

- SAMUEL PRADIER

EN ÉCRITURE DEPUIS PLUSIEURS MOIS, MARIO TESSIER PARTICIPE À DE NOMBREUSES SOIRÉES D’HUMOUR UN PEU PARTOUT DANS LA PROVINCE. PROCHAINEM­ENT, IL COMMENCERA LE RODAGE DE SON NOUVEAU SPECTACLE, SON DEUXIÈME DEPUIS LA FIN DES GRANDES GUEULES. APRÈS PLUS DE DEUX DÉCENNIES EN HUMOUR, IL AVOUE APPRENDRE ENCORE AVEC LA NOUVELLE GÉNÉRATION.

Mario Tessier n’a jamais arrêté d’écrire du nouveau matériel depuis la fin de sa dernière tournée, il y a près de 18 mois. «Je continue aussi à faire beaucoup de spectacles corporatif­s et je participe à différente­s soirées d’humour. Je commencera­i bientôt le rodage de mon nouveau spectacle, qui sera dans un style beaucoup plus proche du stand-up. Il a pour titre Transparen­t. Il n’y aura presque pas de décors. Pour la mise en scène, je travaille encore avec Serge Postigo.»

L’ancien complice de José Gaudet avoue qu’en vieillissa­nt il filtre beaucoup moins ses propos; il semble assumer davantage ce qu’il pense. «Si j’ai quelque chose à dire, je vais le dire. Je commence d’ailleurs le spectacle en lançant que, tant qu’à être transparen­t, il faut que j’y aille à fond. Je dévoile alors quelque chose que j’ai déjà fait et qui surprendra pas mal de monde dans la salle. Les sept ou huit premières minutes, je dis uniquement des vérités. Il y a beaucoup d’autodérisi­on dans mes numéros, et les gens rient beaucoup. Je me suis rendu compte, en faisant des soirées d’humour, que plus je vais dans la vérité, plus les gens me suivent, car ils se reconnaiss­ent dans certaines choses dont je parle.»

Pour Mario, miser sur la transparen­ce est un vrai défouloir, même si ça peut parfois être dangereux. «La transparen­ce est une arme de destructio­n massive parce que, si on se met à être transparen­t pour vrai, ce sera le chaos. Si je disais tout ce qui me passe par la tête chaque fois que je croise un imbécile, je me mettrais en danger. Mais quand on le fait sur scène pendant 90 minutes, c’est un vrai plaisir.»

UN MÉTIER QUI CHANGE

Le sujet principal de son nouveau spectacle est aussi une conséquenc­e des réseaux sociaux. «Il faut juste accepter de se montrer sans protection. C’est un métier dans lequel on embellit beaucoup nos vies; c’est rendu comme ça pour tout le monde, notamment à cause d’Instagram. Finalement, on devrait tous naître avec des filtres Instagram ou Snapchat dans les yeux; on ferait moins le saut quand, par la suite, on rencontre les personnes pour vrai! (rires)»

Même s’il pratique le métier d’humoriste depuis près de 25 ans, Mario Tessier reste très humble, sachant très bien que le milieu évolue rapidement. «Quand je fais des soirées avec plein de jeunes de la relève, c’est hyper stimulant. Ça me permet de voir où en est rendu le milieu de l’humour. La façon d’aborder les thèmes, d’être dans son plus simple appareil sur scène, c’est fabuleux! J’aime beaucoup ça et je dirais que je n’ai jamais eu autant de plaisir sur scène. Je fais souvent des soirées dans des petits bars; je n’en ai pas besoin financière­ment, mais intérieure­ment ça me fait complèteme­nt triper. J’aime revenir à l’essence même de ce métier.»

DES VACANCES À LA MAISON

Mario Tessier a prévu emmener ses filles quelques jours à Los Angeles durant l’été. «Mes filles n’y sont jamais allées. Elles rêvent de visiter Hollywood Boulevard et Beverly Hills. Je t’avoue que ce n’était pas une de mes destinatio­ns de prédilecti­on; j’aurais préféré les emmener en Europe, par exemple, dans un pays où il y a un peu plus de culture. Mais elles seront super contentes d’y aller.» L’aînée, Naomi, a 26 ans et travaille en comptabili­té. La seconde, Jade, a 17 ans, et la plus petite, Maeva, a 12 ans et entrera au secondaire à la rentrée.

Mario souhaite aussi profiter de l’été pour passer du temps à la maison. «Je trouve qu’on vit dans une société un peu étrange; on s’achète une maison, un chalet et un tas de bébelles, mais dès qu’on a des vacances, on veut partir ailleurs. J’ai donc décidé qu’on profiterai­t surtout des installati­ons qu’on a à la maison et au chalet.»

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