Échos vedettes

Mes lectures d’été: Simon Boulerice

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AUTEUR D’UNE TRENTAINE D’OEUVRES ALLANT DES LIVRES JEUNESSE À LA POÉSIE ET AUX PIÈCES DE THÉÂTRE, SIMON BOULERICE FIGURE PARMI LES AUTEURS LES PLUS PROLIFIQUE­S DE SA GÉNÉRATION. SON DERNIER ROMAN, L’ÉCLAT DE MA TRANSPAREN­CE, A ÉTÉ PUBLIÉ EN MAI. IL EST ÉGALEMENT PORTE-PAROLE, AVEC ÉMILIE PERREAULT, DU FESTIVAL FOUS DE THÉÂTRE, QUI SE TIENDRA DU 14 AU 17 AOÛT À L’ASSOMPTION. IL NOUS PARLE DES LECTURES QUI L’HABITENT ENCORE AUJOURD’HUI.

LE LIVRE QUI TRAÎNE SUR VOTRE TABLE DE CHEVET? Il y a deux livres que je relis ces temps-ci: Les années, d’Annie Ernaux, et Le vent Paraclet, de Michel Tournier. Ce sont des lectures qui éclairent mes soirées.

LA LECTURE QUI VOUS A LE PLUS ÉMU? Une pièce de théâtre absolument lumineuse de Pascale Renaud-Hébert qui s’intitule Sauver des vies. J’ai pleuré trois fois en lisant la pièce. Mais aussi Ton absence m’appartient, de Rose-Aimée Automne T. Morin, où l’autrice s’intéresse au deuil: le sien comme celui de six autres personnes.

UN LIVRE QUI VOUS A FAIT RIRE? Tous les romans graphiques de Samuel Cantin, mais spécialeme­nt Vil et misérable, dont le ton décalé est absolument exquis.

L’OUVRAGE MARQUANT DES VACANCES DE VOTRE ENFANCE? Les bandes dessinées Archie. Je passais l’été à en dévorer.

UNE BANDE DESSINÉE À APPORTER EN VACANCES? Cet été, je compte lire le colossal Moi, ce que j’aime, c’est les monstres, d’Emil Ferris. Une BD bardée de prix. Sinon, j’ai un gros coup de coeur pour le touchant Je vois des antennes partout, où Julie Delporte raconte la vie d’une jeune femme qui tente d’échapper à la toxicité de la vie moderne et de ses ondes électromag­nétiques en se réfugiant dans une campagne éloignée.

LE BOUQUIN QUE VOUS LAISSERIEZ SUR UN BANC DE PARC POUR QU’IL SOIT LU PAR QUELQU’UN D’AUTRE? L’été dernier, j’ai lu avec beaucoup de joie le recueil de chroniques d’Émilie Dubreuil intitulé L’humanité, ça sent fort. Il y a là quelque chose d’irrévérenc­ieux et, en même temps, c’est rempli de tendresse.

Je suis convaincu que ça charmerait les estivants des parcs de mon quartier.

LE LIVRE QUE VOUS APPORTERIE­Z AU CHALET? Pour moi, chalet sous-entend amitié. J’irais donc avec un roman/recueil de nouvelles intitulé Le jeu de la musique, de Stéfanie Clermont, qui traite précisémen­t d’un groupe d’amis vivifiants et beaux qui seront bouleversé­s par le suicide d’un des leurs.

SI VOUS POUVIEZ N’APPORTER QU’UN SEUL BOUQUIN EN VACANCES? J’hésite entre Not that kind of girl (antiguide à l’usage des filles d’aujourd’hui), de Lena Dunham, que j’aime tant pour l’humour, la contempora­néité et le regard frais sur le monde, ou encore Le Bal des absentes, oeuvre intelligen­te de Julie Boulanger et Amélie Paquet qui rapatrie et décortique des textes importants de plusieurs femmes.

L’OUVRAGE QUE VOUS N’HÉSITERIEZ PAS À BRÛLER? Je ne brûlerais jamais un livre, même s’il faisait très froid!

LE LIVRE QUI A ÉTÉ UNE BELLE DÉCOUVERTE POUR VOUS? Assurément La société des grands fonds, de Daniel Canty, un livre inclusif à la fois brillant et humain. L’auteur y raconte ses premiers enchanteme­nts littéraire­s.

VOTRE GENRE LITTÉRAIRE PRÉFÉRÉ POUR DÉCROCHER PENDANT L’ÉTÉ? J’aime spécialeme­nt lire de la poésie. Mes derniers coups de coeur: Le bain des oiseaux, de Mario Cyr, Comment nous sommes nés, de Carole David, et Golgotha, de Benoit Jutras.

VOTRE CLASSIQUE DE TOUS LES TEMPS QUE VOUS AVEZ SOUVENT RELU EN VACANCES? Tous les livres de Catherine Cusset, de Michael Delisle ou de Gilles Leroy. Ou encore Un ange cornu avec des ailes de tôle, de Michel Tremblay. Ou encore La détresse et l’enchanteme­nt, de Gabrielle Roy.

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PHOTO:VALÉRIEBLU­M
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