Échos vedettes

Les étés de ma jeunesse: Émilie Perreault

- Émilie Perreault PAR BÉATRICE GRAVEL

À LA PLAGE, TANDIS QUE L’EAU RIVALISAIT AVEC SES ROMANS, ÉMILIE PERREAULT CHOISISSAI­T PRESQUE TOUJOURS DE PLONGER DANS CES DERNIERS. LES ACTIVITÉS CULTURELLE­S ONT BERCÉ LES ÉTÉS DE SA JEUNESSE. LA VIE ÉTANT AINSI FAITE, ELLE TRANSMET AUJOURD’HUI SA PASSION AU PUBLIC.

Quand on demande à Émilie Perreault de décrire son enfance, sans surprise, la culture en est le centre. «Spontanéme­nt, je songe aux petites escapades avec ma mère. On faisait des excursions d’une nuit ou deux dans une ville pour assister à des spectacles. C’était de petites sorties culturelle­s. Par exemple, on allait voir un spectacle d’humour au Vieux Clocher de Magog ou une pièce au théâtre à Kingsey Falls. C’était de courtes expédition­s, mais il y avait toujours un spectacle qui validait notre déplacemen­t. Ce n’est peut-être pas étranger au fait que je sois une journalist­e culturelle aujourd’hui.»

Chroniqueu­se arts et spectacles à la radio, collaborat­rice à la télé et autrice, Émilie Perreault convie le public à consommer du cinéma, de la musique, du théâtre et de l’humour depuis 10 ans. Très jeune déjà, elle se baladait toujours avec un bouquin à la main, que ce soit à la plage ou en bateau. «J’étais une très grande lectrice; j’avais tout le temps le nez dans un livre. Lorsqu’on allait à la bibliothèq­ue, c’était un drame parce que je ne pouvais en choisir que huit, et ça me prenait une heure pour me décider. Lire était un de mes grands plaisirs lorsque j’étais petite.»

LE COMPLICE DE SES ÉTÉS

«À cinq ans, on est allés passer trois semaines en Floride. C’était toute une expédition, puisqu’on y est allés en voiture. À l’époque, mon père fumait dans l’auto... Je me demande comment on survivait à ça! (rires) Ma grand-mère avait une maison mobile là-bas. On était allés dans un petit parc d’attraction­s; j’étais avec mon grand frère, Olivier, le complice de mes étés. Ce sont de beaux souvenirs, car je suis très proche de mon frère. Aujourd’hui, il a des enfants, et j’ai un petit garçon. On a fait un voyage ensemble, avec nos enfants, au mois de mai; je trouve ça le fun d’avoir ce lien avec lui. On n’est pas retournés au même endroit parce que ma grand-mère est décédée, et on n’a plus la maison mobile, mais on essaie quand même de garder cette traditionl­à, d’avoir une famille tricotée serré.»

Émilie Perreault vient d’ailleurs d’une très grande famille; ses étés étaient synonymes de grands rassemblem­ents. «Il y avait beaucoup d’épluchette­s de blé d’Inde! J’ai la chance, tant du côté de ma mère que de celui de mon père, d’avoir des familles très unies qui font toujours de gros partys. Ils sont 5 dans la famille de mon père et 11 du côté à ma mère. J’ai beaucoup de cousins et cousines. Plusieurs tantes possédaien­t des chalets, dont un à Saint-Alphonse-Rodriguez et un à Saint-Côme. Au chalet de ma tante Henriette, à Saint-Côme, on était près de la rivière L’Assomption. On allait ramasser des bleuets dans le bois autour. Mes oncles et mes tantes étaient très généreux; ils nous invitaient tout le temps. On n’avait pas de chalet lorsque j’étais petite, mais la famille nous hébergeait.»

UNE PETITE FILLE AUTONOME

Émilie Perreault a grandi à Joliette et, avec sa famille, elle se rendait régulièrem­ent dans la métropole. «L’été, on allait à Montréal toutes les semaines pour voir les feux d’artifice. C’était une tradition familiale; on n’en manquait pas un. On allait sur la rue Notre-Dame et on apportait notre couverture.»

Ses étés ont également permis à l’animatrice et chroniqueu­se culturelle de forger son indépendan­ce et d’explorer sa liberté. «Je suis devenue une petite fille autonome rapidement; je partais seule chez mes amies qui n’habitaient pas très loin. On passait nos journées dehors; je n’étais pas une enfant qui restait à l’intérieur ou qui avait besoin de se faire divertir par ses parents. Je me trouve chanceuse, parce que mes parents ne m’ont jamais envoyée dans les camps de jour. Chez moi, l’été était vraiment une période relaxe, on n’avait plus d’horaire, on n’était pas obligés de se lever tôt. Ça a peut-être développé mon autonomie, car je n’attendais pas qu’on m’amuse. Plus tard, j’ai été monitrice dans un camp de jour et, des fois, je trouvais ça rushant: on devait toujours faire bouger les enfants, et il me semble que ça prend des moments dans la vie où il n’y a rien de prévu. J’ai eu la chance de goûter à ça dans mon enfance, c’est ce que je retiens de ces étés-là. Aujourd’hui, mon amoureux a un chalet dans les Laurentide­s et on va toujours y passer au moins trois semaines durant la saison estivale. Je suis contente de pouvoir faire vivre ça à mon fils, être sur le bord du lac, avoir de longues journées où on profite juste de la vie.»

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Émilie à Wildwood: «Cette photo-là est très représenta­tive de moi: j’avais tout le temps le nez dans un livre! J’avais probableme­nt un livre du Club des Baby-Sitters dans les mains.»
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