Isabelle Guérard: en vedette dans Le coupable
LE RÉALISATEUR ONUR KARAMAN (LÀ OÙ ATILLA PASSE, EN 2016) PROPOSE MAINTENANT LE COUPABLE, UN DRAME PSYCHOLOGIQUE NOIR OÙ LE DISCOURS PHILOSOPHIQUE TIENT UNE GRANDE PLACE. LA COMÉDIENNE ISABELLE GUÉRARD Y TIENT UN DES RÔLES PRINCIPAUX.
«C’est un film choral entrecoupé du discours d’un professeur qui donne un cours de philosophie. On suit le parcours de cinq personnages en parallèle. C’est un film qui pose une réflexion», résume d’entrée de jeu Isabelle Guérard, qui tient un des rôles principaux. Elle restera ensuite assez évasive sur l’histoire du film Le coupable, de peur de gâcher le plaisir, dit-elle. Questionnée sur la réflexion engendrée, la comédienne explique que ceux qui verront le film auront justement à s’interroger. «Le film ne donne pas de réponses. Il soulève plutôt des questions qui amènent les spectateurs à réfléchir à leur responsabilité dans la société, au bien et au mal, ou encore aux actes qu’ils posent envers eux-mêmes et envers les autres. Je crois que c’est un film qu’on doit prendre le temps de déposer en soi. Après l’avoir vu, on ressort avec plein de questionnements, et ensuite, tout ça se dépose.»
À propos d’Éloïse, son personnage, Isabelle Guérard raconte: «Elle est mère de famille monoparentale et a une relation avec un homme... C’est une femme qui vit dans l’abnégation et dans le refus de voir la réalité. Éloïse vit beaucoup de solitude et ferme les yeux par peur.» La comédienne confie ensuite que, pour elle, la création de ce personnage a été un défi à relever, «parce qu’une personne qui vit dans l’abnégation et qui s’éteint, c’est parce qu’à l’intérieur elle est trop pleine».
Éloïse est la mère d’une adolescente qui ne supporte pas son nouveau conjoint. «Il se passe bien des choses dans cette histoire de famille.» Le synopsis du film nous apprend aussi que l’ado craque pour un homme plus âgé qu’elle, un type qui a des amitiés discutables.
Si Isabelle Guérard a accepté d’être de ce film, qui s’est tourné tout en douceur, avec peu de moyens et en une dizaine de jours, c’est d’abord et avant tout parce qu’elle a beaucoup de respect pour le réalisateur. «C’est un artiste intègre. On avait envie d’aller au bout de sa vision. C’était un honneur pour moi de faire partie de son projet. J’ai beaucoup aimé ses autres films. Quant à l’homme lui-même, je suis tombée sous le charme de sa vision et de sa démarche artistique. Il était emballé par son film, et j’avais juste envie de plonger avec lui dans cet univers.»
Sylvio Arriola, Camille Massicotte, Solo Fugère, Francis Martineau, Raphaël Lacaille, Noémie O’Farrell et Émilie Leclerc-Côté complètent la distribution du long métrage, qui sera en salle dès le 30 août.
ELLE VIENT D’OUVRIR UN RESTAURANT
En plus de donner vie à des personnages — ce qu’elle fera de nouveau dans les prochaines semaines, dans un long métrage pour lequel elle ne peut donner de détails car tout n’est pas encore ficelé —, Isabelle Guérard s’est lancée dans une aventure assez loin de son métier premier. «Avec deux partenaires, j’ai ouvert un super beau restaurant il y a un mois en plein milieu des bois, à ValMorin, qui se nomme Le Mapache. Mapache est la traduction de raton laveur en espagnol. On y offre une cuisine d’inspiration mexicaine. On est vraiment très fiers. On s’approvisionne en légumes bios auprès des maraîchers de la région. En ce qui a trait à la viande, on n’a fait aucun compromis sur la qualité.»
La restauration en tant que propriétaire, c’est une première expérience pour Isabelle Guérard. «J’ai travaillé en restauration, comme beaucoup d’actrices l’ont fait, et j’ai adoré ça. Quand un de mes associés est arrivé avec l’idée d’ouvrir un resto avec une cuisine d’inspiration mexicaine, je n’ai pas hésité une seconde. C’est emballant! C’est mon petit projet personnel en parallèle de ma carrière d’actrice.»