Joël Dicker: son best-seller a inspiré un réalisateur
NÉ À GENÈVE EN 1985, JOËL DICKER EST UN AUTEUR PROLIFIQUE DONT LE DEUXIÈME ROMAN, LA VÉRITÉ SUR
L’AFFAIRE HARRY QUEBERT, EST RAPIDEMENT DEVENU UN BEST-SELLER, AVEC CINQ MILLIONS D’EXEMPLAIRES VENDUS. TRADUITE EN PLUS DE 40 LANGUES ET PUBLIÉE DANS 60 PAYS, SON OEUVRE LITTÉRAIRE A MAINTENANT SON ADAPTATION TÉLÉVISUELLE, QUI MET EN VEDETTE PATRICK DEMPSEY.
Lorsque Joël Dicker a écrit La vérité sur l’affaire Harry Quebert, il ne pouvait se douter qu’il avait entre les mains un immense succès qui se vendrait à travers le monde. Pour plusieurs, ça peut donner le vertige. «C’est vrai que ça donne un peu le vertige. Lorsque je me retrouve dans un autre pays pour faire la promotion de mon livre, c’est toujours particulier de discuter avec des gens que je ne connais pas et qui ont lu mon livre dans une langue qui n’est pas la mienne. Mais la beauté d’être un auteur, c’est que je préserve l’anonymat en me cachant derrière mon roman et je continue de vivre simplement ma vie à l’écart des caméras, chose qu’un acteur ne peut faire. Sincèrement, ça me plaît ainsi.» Cette vie, il la partage avec son épouse, Constance, une Canadienne avec qui il file le parfait bonheur.
Après cinq millions d’exemplaires vendus, son roman a été adapté pour la télévision. Un si grand succès met-il de la pression sur le célèbre auteur ou lui donne-t-il confiance pour la suite? «En ce qui concerne la télésérie, c’est une adaptation de mon livre, mais ce n’est plus mon projet. Alors je n’ai ni le mérite de sa réussite ni le démérite de son échec si ça ne plaît pas aux gens. Mais mon livre a inspiré le réalisateur, et ça, c’est une très belle aventure.»
SA RENCONTRE AVEC PATRICK DEMPSEY
Lorsque les tournages de La vérité sur l’affaire Harry Quebert ont commencé, l’auteur Joël Dicker s’est rendu sur place, curieux de découvrir de quelle façon son roman prenait vie. C’est ainsi qu’il a rencontré l’acteur Patrick Dempsey, qui incarne avec brio Harry Quebert dans la série. «J’ai beaucoup participé aux tournages. J’aimais me trouver sur place. Ma présence sur le plateau s’explique aussi par l’amitié que j’ai pour JeanJacques Annaud, le réalisateur. Mais je n’étais pas impliqué dans les décisions concernant la série. J’ai aussi rencontré et appris à connaître Patrick Dempsey. Il est très sympathique et très accessible. Je l’ai beaucoup côtoyé durant les tournages. C’est drôle: lorsque les gens du public nous approchaient, ils étaient très familiers avec lui, l’appelant Patrick de façon très naturelle — avec la télévision, les gens ont l’impression de le connaître —, tandis qu’avec moi, c’était beaucoup moins familier, on m’appelait souvent M. Dicker. (rires) Je dois dire que Patrick Dempsey campe à merveille Harry Quebert. La série est très fidèle à mon roman, et j’en suis très fier.»
SON RITUEL D’ÉCRITURE
Souvent, les auteurs ont des rituels, des habitudes ou des façons très précises de s’abandonner à l’écriture. Si certains plongent dans des retraites d’écriture ou dans une discipline solitaire à travers ce processus, il n’en est rien pour Joël Dicker. «Quand je commence à écrire, je n’ai pas de processus particulier, sauf celui de ne pas avoir de plan précis afin de me laisser aller à ma créativité. J’aime être dans un état d’esprit qui me laisse errer dans l’histoire, qui ne m’enferme pas pour la créer. Je n’aime pas être confiné dans la solitude, car je crois que c’est bon de se laisser inspirer par tout ce qui se passe autour de nous. Plus je reste ouvert à tout ce que je vois autour de moi, mieux j’écris et mieux je me porte.»
UN NOUVEAU ROMAN À L’HORIZON
L’écriture est un exercice d’introspection qui, souvent, en révèle beaucoup sur la personne qui écrit. Questionné sur son évolution personnelle à travers son métier d’écrivain, Joël Dicker admet que l’écriture lui permet de mieux se connaître. «Je crois qu’à travers les livres que j’ai écrits, je me comprends mieux en tant qu’individu. Écrire, c’est une introspection. Alors, à force de me questionner sur mes personnages, j’ai de très grandes réflexions sur moi-même et je vais ainsi à ma propre rencontre. Je suis justement en écriture d’un nouveau livre. C’est d’ailleurs un peu bizarre de parler de La vérité sur l’affaire Harry Quebert, car mon esprit est rendu ailleurs, avec de nouveaux personnages. Pour ce nouveau roman, je traverse présentement la difficulté et le plaisir de ne pas savoir comment l’histoire se finira.»
Ne manquez pas La vérité sur l’affaire Harry Québert le samedi à 21 h, à Radio-Canada, dès le 14 septembre.