Échos vedettes

Bruno Pelletier: il réalise un fantasme

- SABIN DESMEULES

IL A PRÈS DE 40 ANS DE MÉTIER, MAIS IL SAIT ENCORE SE RENOUVELER. CETTE FOIS, BRUNO PELLETIER REPREND, AVEC UN ORCHESTRE SYMPHONIQU­E, DES PIÈCES DE GENS QU’IL ADMIRE. L’ANNÉE S’ANNONCE BELLE POUR LE CHANTEUR, QUI PARTIRA EN TOURNÉE EN 2020 APRÈS AVOIR FAIT UN SAUT EN RUSSIE.

Rien n’arrête Bruno Pelletier. Le chanteur a décidé de s’offrir un trip: il vient de lancer Sous influences, un disque où il reprend à sa façon 14 pièces d’artistes québécois qui l’ont marqué, avec 18 musiciens de l’Orchestre symphoniqu­e de Longueuil, sous la direction de Marc David. «C’est ambitieux, admet-il. Avec le milieu de la musique actuel, où les revenus sont faméliques, je croyais que ça serait difficile de convaincre les gens de faire quelque chose d’aussi grand! J’ai été étonné, ils ont rapidement embarqué.» Il se trouve privilégié d’avoir pu réaliser ce fantasme. «J’écoute le résultat et je me dis: “Est-ce que j’aurai l’occasion de refaire quelque chose comme ça dans ma vie?!”» Le chanteur reprend notamment des chansons de Jean-Pierre Ferland, Sylvain Lelièvre, Patrick Norman, Diane Dufresne, Pauline Julien et Claude Dubois. Des spectacles sont prévus en 2020. Il promet d’amener avec lui tous les musiciens qui ont joué sur l’album.

DES CHOIX GUIDÉS PAR LA CURIOSITÉ

L’homme compte près de 40 ans de métier. Et d’un accompliss­ement à un autre, il arrive à se renouveler... mais sans avoir ce désir à tout prix! «J’ai fait des projets différents tout au long de ma carrière, mais pas parce que je voulais me renouveler; j’ai fait des choses diverses parce que je suis curieux, tient-il à préciser. Je me souviens qu’avec mon premier band, on jouait du Genesis, du Police et du Uzeb... On avait 16 ans. Il n’y avait aucune ligne directrice, aucune cohérence, mais on tripait! Et c’est significat­if de ce que je suis comme artiste aujourd’hui.»

UNE CARRIÈRE À L’ÉTRANGER

Après les fêtes, il se retrouvera avec son quatuor en Russie, où il a été invité à se produire pour le Noël russe, qui se célèbre traditionn­ellement dans la nuit du 6 au 7 janvier. «Depuis 10 ans, j’ai ma productric­e là-bas qui m’y fait venir au moins une fois par année. Il y a un public fidèle. Ce ne sont pas de grosses tournées, mais c’est le fun! J’y fais deux, trois ou quatre shows chaque année, et c’est tripant! Ça aussi, c’est quelque chose d’inattendu sur mon parcours. C’est une porte de plus qui s’est ouverte... Maintenant, il y a l’Asie qui s’intéresse à moi. Je suis déjà allé chanter deux fois en Corée.» Qu’est-ce qui fait qu’il est connu à l’étranger? «Je pense que Notre-Dame de Paris a beaucoup à voir là-dedans, parce que le spectacle est présenté partout et que le public s’intéresse aux artistes qui l’ont créé il y a 20 ans.»

SON FILS FAIT DU HEAVY METAL

Son fils, Thierry, est aussi chanteur et musicien. «Comme bien des jeunes musiciens de sa génération, il a une job steady tout en poursuivan­t ses projets de musique. On a déjà travaillé un peu ensemble, mais maintenant, il fait ses affaires par lui-même. Il a 28 ans, alors il fait son chemin. Il se décolle de papa! Ce qu’il fait est un peu undergroun­d, très metal et en anglais. Il a pris complèteme­nt un autre chemin et je suis très fier de lui! Je le trouve super talentueux. Mais la réalité de la musique a changé. Il doit tracer son parcours avec des paramètres différents. Les gens croient que j’ai beaucoup de conseils à donner aux jeunes. Oui... et non! Oui, sur l’aspect technique, la façon de chanter ou de se comporter sur scène. Par contre, sur la façon de se présenter et de mener sa carrière via Instagram, YouTube et les réseaux sociaux, les jeunes savent mieux que moi quoi faire avec ça.»

SA DEUXIÈME PASSION

Le quinquagén­aire est en forme, et le sport y est pour beaucoup. «Toute ma vie, il y a eu le sport en parallèle à la musique. L’un nourrit l’autre. J’ai besoin du sport pour être en forme sur scène. J’aurais pu ne pas devenir chanteur et faire une carrière sportive, tellement le sport est important dans ma vie!»

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Avec l’album Sous influences, Bruno Pelletier reprend à sa façon, avec l’Orchestre symphoniqu­e de Longueuil, 14 pièces d’artistes québécois qui l’ont marqué.

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