Porter le succès dans une valise
L’histoire se passe sur les quais de la gare Grand Central, dans le quartier du Midtown, en plein centre de Manhattan. Nous sommes en 1954. Comme chaque matin il est là, dès l’aube, toujours souriant dans son costume de porteur. Il est fier de servir, d’être utile, même si on le regarde à peine quand on lui tend un dollar pour le remercier de l’effort qu’il vient de faire en montant les valises jusqu’à la cabine de grand luxe que M. et Mme Greene ont réservée pour leur voyage. Ils se dirigent vers Chicago, où les attendent amis et familles pour un des plus grands événements de cet été-là: le mariage de leur nièce Janis, 22 ans, à un des jeunes loups de l’acier, Tom Russell, 24 ans.
Ce matin-là, le coeur est à la fête, les sourires sont de mise, et George Gosset, 22 ans, prend tout de même son travail au sérieux malgré l’attitude détendue des voyageurs. Son père, son grand-père et la plupart de ses oncles ont aussi fait le même travail, plus qu’honorable pour cette famille venue du sud des États-Unis et qui en a bavé pour arriver à se bâtir une vie décente. Ce dollar qu’il accepte avec humilité est déjà son deuxième de la matinée et il n’est que 8 h 10. Bientôt, il y aura un autre départ. Cette fois, les voyageurs partiront pour Boston à 10 h 28 exactement. Si tout va bien, il pourra se payer un bon dîner au café en face de la gare. George n’est pas tout à fait comme les autres membres de sa famille, il se permet de rêver! Il rêve de gravir un jour les échelons de la compagnie pour laquelle il travaille depuis déjà deux ans.
Puis, un jour, il fait la connaissance de M. Smith, un cadre qui voyage dans tout le pays pour la compagnie de transport Silver Star et avec lequel, au fil des allées et venues, il se liera d’amitié. Petit à petit, à chacun des allers-retours de M. Smith, les sourires, les secrets, les informations deviennent source de renforcement et aident George dans sa quête. L’histoire retiendra qu’à la fin des années 1960, à force de volonté, George Gosset se retrouve chef d’équipe dans les bureaux de la compagnie pour laquelle il travaille. Il rêve de diriger un jour à partir de l’étage de la haute direction, dans le Park Row Building situé dans le quartier financier de Manhattan. De porteur de valise, il se retrouve plus près de son but qu’il pouvait le rêver.
Une telle histoire est inspirante. Elle me rappelle celle de Maripier Morin, tellement fantastique qu’on pourrait parler de conte de fées. Plus ça va, plus elle prend de place, place. Cette fille est tellement pétillante, naturelle, qu’elle nous ressemble et qu’on l’aime à tout prix. J’ai voulu commencer l’année avec une belle histoire, celle de Maripier, celle de la réussite, celle de la jeune fille qui portait les valises à la télé il n’y a pas si longtemps et qui aujourd’hui est devenue une personnalité incontournable du showbiz québécois. Une inspiration pour 2020, un rappel que tout est possible, même pour vous! Maripier et George ont rêvé un jour de quelque chose de plus grand... Vous avez aussi le droit de rêver! Bonne année 2020! sa