Échos vedettes

Ariel Ifergan: en vedette dans trois séries

- MARIE-CLAUDE DOYLE

À REGARDER LES PROJETS AUXQUELS ARIEL IFERGAN PREND PART, LE COMÉDIEN SEMBLE ÊTRE NÉ SOUS UNE BONNE ÉTOILE. CELUI QU’ON PEUT VOIR DANS L’EFFET

SECONDAIRE, CEREBRUM ET UNE AUTRE HISTOIRE NOUS PARLE DE SES 20 ANS DE CARRIÈRE, DE SA FAMILLE ET DE SA PERCEPTION DE LA DIVERSITÉ À LA TÉLÉVISION, QUI A ÉVOLUÉ.

Fils de deux enseignant­s (sa mère était professeur­e de musique et son père, professeur de langues), Ariel Ifergan s’est vite senti dans son élément pour incarner le professeur de mathématiq­ues dans L’effet secondaire. «Mes parents travaillai­ent à l’école où j’étais. En plus des heures de cours, il y avait les activités parascolai­res. J’étais dans la troupe de théâtre, dans la chorale de ma mère, où mon père chantait aussi. L’école faisait partie de la vie de toute la famille, et ça occupait toutes nos conversati­ons. Le soir, on rentrait de l’école, et mes parents savaient ce qui s’y était passé, et je les entendais parler quand ils avaient eu de moins bonnes journées», raconte le comédien, que nous avons rencontré à l’occasion du visionneme­nt de presse de L’effet secondaire. Ariel Ifergan a deux enfants, dont une adolescent­e de 12 ans qui fait partie du public cible de cette nouvelle série jeunesse.

EN COUPLE AVEC UNE COMÉDIENNE

Depuis 14 ans, il partage sa vie avec la comédienne Karyne Lemieux. «On a une très belle vie de famille bien équilibrée. Oui, il y a des défis de conciliati­on de l’horaire atypique avec la famille, mais ce n’est pas juste le lot des artistes. C’est le lot d’énormément de gens dans la société. Je m’entends très bien avec la famille de ma conjointe, et elle s’entend très bien avec la mienne.»

Leur fille, Elia, et leur fils, Isak (sept ans), baignent dans les arts depuis leur plus jeune âge. «Les deux font de la musique et ils ont fait de la danse par moments. Ils vont régulièrem­ent au musée avec l’école ou avec nous. Ils viennent voir les shows de théâtre; c’est quelque chose d’extraordin­aire. Mes enfants sont venus voir des pièces de trois heures dès l’âge de cinq ans. Je me souviens de mon fils qui est déjà venu me voir en coulisses en me disant: “Papa, j’ai dormi par bouts, mais c’était génial!” Ma fille a adoré Richard III au TNM (Ariel était de la distributi­on).»

LA DIVERSITÉ AUTREMENT

L’automne dernier, on a vu Ariel Ifergan dans les séries à succès Alerte Amber, Ruptures et

Le monstre. Il joue Karim Saba, un patient du psychiatre Henri Lacombe (Claude Legault), dans Cerebrum, une série qui a reçu de très bonnes critiques à sa diffusion sur l’Extra de Tou.tv et qui est présenteme­nt diffusée à RadioCanad­a. Puis il incarne Geoffroy, un thanatopra­cteur, dans Une autre histoire. S’il y a une part de bonne étoile dans tout ça, le travail y est aussi pour quelque chose. «J’essaie de travailler du mieux que je peux depuis maintenant 20 ans. C’est sûr que je me sens très privilégié d’avoir fait ce métier-là pendant 20 ans et de continuer. Pour ce qui est de la télévision, je pense qu’il y a quelques éléments extérieurs à moi qui aident actuelleme­nt. Il y a peut-être un peu plus de rôles pour les hommes dans la quarantain­e. On peut commencer à jouer des pères, mais en même temps, on peut encore être un jeune vieillissa­nt. On peut être un gars de pouvoir ou un gars qui a des problèmes...»

De son propre aveu, la façon d’aborder la diversité à la télévision a évolué. «Dans L’effet secondaire, je m’appelle M. Azem. On devine qu’il a une origine étrangère. De première ou de deuxième génération? Ce n’est pas ça le point, c’est plutôt qu’il est prof de maths. Dans Alerte Amber, j’ai eu un nom un peu exotique (Mikha Benadou), mais on n’en a même pas parlé dans l’émission. Mon personnage était un gars de la constructi­on et meilleur ami de... (Jonathan, joué par Vincent Leclerc). Avant, j’interpréta­is de beaux personnage­s, mais j’avais l’impression de jouer “l’ingrédient diversité”. Et on me demandait de prendre mon accent un peu plus français ou celui d’Afrique du Nord. Depuis récemment, je pense qu’on s’en va vers quelque chose où il va y avoir plus de diversité, et cela va de soi. On va donc davantage se concentrer sur le personnage.»

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Karyne Lemieux, son amoureuse.

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