Christian Bégin: de retour à ses premières amours

À L’INSTAR DES DERNIÈRES ANNÉES, CHRISTIAN BÉGIN NE MANQUERA PAS DE BEAUX PROJETS EN 2020. L’ARTISTE, QUI JONGLE ENTRE LE JEU, L’ANIMATION ET LA PRODUCTION DE NOUVEAUX VINS, REVIENT CET HIVER AU THÉÂTRE AVEC GRAND PLAISIR. RENCONTRE AVEC UN HOMME OCCUPÉ ET COMBLÉ.

Bien qu’il ne manque pas de contrats à la télévision, Christian Bégin aime toujours revenir à ses premières amours. «Je suis issu du théâtre de création et j’aime toujours l’idée de me lancer dans une nouvelle aventure créative. L’idée d’Histoire populaire et sensationnelle, écrite par Gabriel Plante et mise en scène par Félix-Antoine Boutin, me rejoignait particulièrement. Je me retrouve ainsi à jouer avec une gang de jeunes d’à peine 30 ans, un texte complètement éclectique, qui a remporté le prix Gratien-Gélinas en 2016.»

Sortant de sa zone de confort, Christian Bégin s’attend à être profondément marqué par cette création qui aborde la quête de l’identité québécoise. «Cette pièce, où tous les rôles féminins sont tenus par des hommes, se veut une réflexion sur les genres. De l’époque du FLQ à aujourd’hui, on exprime le fait qu’au Québec, autant individuellement que collectivement, on n’arrive pas à aller au bout de nos ambitions. Pour ma part, j’y incarne le père d’une famille dysfonctionnelle issue d’une nation pleine de failles qui n’arrive pas à mener son projet à terme.»

LE TEMPS DES RÉCOLTES

En dehors de la scène, Christian Bégin se dit choyé d’avoir eu la chance de vivre de ses passions ces dernières années. «Parfois, je me pince et je me dis que c’est incroyable. Après 34 ans de métier, j’ai l’impression de récolter, ces dernières années, le fruit de mon travail. Je suis dans une période bénie de ma vie et je n’ose pas penser au moment où ça va s’arrêter.»

De plus, l’artiste se dit très heureux de pouvoir exercer plus d’un métier à la fois. «On a tendance à cataloguer les gens et à les enfermer dans des boîtes; moi, j’ai la chance d’échapper aux étiquettes. Qu’on me choisisse pour jouer dans la série Fragile, de Serge Boucher, et dans la nouveauté Les mecs, de Jacques Davidts, qui verra le jour cette année sur l’Extra d’ICI Tou.tv, c’est pour moi une grande joie. Je suis privilégié de pouvoir être à la fois comédien et animateur.»

DE RETOUR À TÉLÉ-QUÉBEC

Christian Bégin nous confirme au passage le retour de ses deux émissions, Curieux Bégin et Y’a du monde à messe, sur les ondes de TéléQuébec. «La 12e saison de Curieux Bégin sera en ondes en mars et une 13e saison est déjà confirmée. Pour Y’a du monde à messe, j’ai signé pour le même nombre d’émissions que l’an dernier. J’ignore toutefois si la diffusion débutera au printemps ou à l’été. C’est le fun de savoir qu’on revient pour une quatrième saison. Depuis l’an dernier, je considère que je suis en pleine possession de mon terrain de jeu.»

En dehors de tout ça, l’animateur travaille à temps partiel sur des projets personnels. «J’écris une pièce de théâtre et j’ai un projet d’émission de fiction en développement avec la boîte de Louis Morissette. Par ailleurs, j’aimerais bien mettre prochainement sur le marché un nouveau vin, cette fois en association avec un vigneron du Québec.»

GARDER L’ÉQUILIBRE

Dans tous ses projets, Christian Bégin travaille fort pour garder un bon équilibre entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle. «Dans le dernier mois, je suis allé passer deux semaines dans ma résidence de Kamouraska. Mon fils, Théophile, qui étudie à Séoul, est venu m’y voir avec sa nouvelle blonde, une Américaine de Denver qu’il a rencontrée en Corée du Sud. J’ai aussi passé du bon temps avec mes amis. J’ai bu, j’ai bien mangé et je me suis reposé. Je réalise toutefois que ma vie personnelle est un peu mise en jachère ces temps-ci. Voilà pourquoi j’aspire à retourner plus souvent me ressourcer à Kamouraska dans les prochains mois. J’ai dorénavant le désir de vivre plus dans la conscience que dans le tourbillon.»

La pièce Histoire populaire et sensationnelle sera présentée du 28 janvier au 8 février au théâtre Espace Libre.