«JE SUIS TRÈS OUVERTE»

− Coeur de pirate

Béatrice, qu’est-ce qui vous intéresse dans ce rôle de coach à La Voix?

Si on me l’avait proposé avant, je n’aurais pas été certaine d’être à ma place. Mais là, ça fait quand même une dizaine d’années que je fais carrière dans la musique. Aujourd’hui, tout ce que je veux faire, c’est aider le monde. Si je peux aider d’autres jeunes à réaliser leur rêve, j’en serai très heureuse. Et contrairement à l’émission française Nouvelle Star, pour laquelle j’ai été juge, on est davantage dans le coaching avec La Voix. On est beaucoup plus proches des candidats.

Dans quel état d’esprit avez-vous abordé les auditions à l’aveugle?

Je suis à la recherche de gens que je peux aider pour les amener à un autre niveau. Je ne cherchais rien de précis. Quand je ne me retourne pas, c’est simplement parce que je ne sais pas comment les aider.

Y a-t-il un style de voix qui vous touche particulièrement?

Non, je me laisse tout simplement aller. Durant les enregistrements des auditions à l’aveugle, j’ai eu de belles surprises. Il y a eu des gens qui ont chanté et je ne m’attendais pas à ce que ça me fasse quelque chose. Je n’avais pas de prérequis en arrivant dans mon fauteuil. En tant que bonne musicienne, j’écoute absolument de tout. J’essaie d’être éclectique, de piocher dans tous les styles. Je suis très ouverte. Mon seul critère: quand c’est bon, c’est bon!

Avez-vous préparé un argumentaire pour vous vendre auprès des candidats?

Je ne suis pas vraiment dans la séduction dans la vie en général, c’était donc tout un exercice de convaincre les candidats qui étaient convoités par plusieurs coachs. J’ai joué la carte de l’honnêteté et de l’empathie. Honnêtement, je pense que les candidats arrivent en ayant une idée de ce qu’ils veulent et de qui ils vont prendre comme coach. Je ne peux pas faire changer les gens d’avis, mais j’ai été honnête... et je peux te dire que ç’a été payant pour moi.

Comment abordez-vous la phase suivante de coaching des candidats?

C’est ce qui m’excite le plus dans le concept de La Voix. Je comprends que les auditions à l’aveugle font partie du déroulement de l’émission, mais j’ai vraiment hâte de me retrouver en studio avec mes candidats. Le travail de pédagogie et de direction artistique est le plus le fun pour moi, c’est ce qui me fascine le plus. Je pense que si les candidats ont choisi de participer à cette émission, c’est pour apprendre, avoir une autre forme de rayonnement ou percer dans ce milieu. Qu’ils soient novices ou expérimentés, tout le monde est content d’être à La Voix.

Comment réagissez-vous quand un candidat chante une de vos chansons?

En règle générale, c’est très touchant; je le prends comme un compliment. Ça m’est arrivé quand j’étais juge à Nouvelle Star; j’étais complètement sous le charme. Mais je trouve que c’est quand même un peu ambitieux pour les candidats car ça peut être payant, mais ça peut aussi être le contraire. J’arrive quand même à rester neutre pour apprécier la voix et voir le potentiel.

Est-ce un avantage pour un candidat de s’accompagner lui-même d’un instrument? On ne le voit pas avant de se retourner, mais c’est sûr qu’on l’entend. Ça dépend toujours du candidat. Si la personne est super à l’aise, ça peut être à son avantage, mais ça peut aussi jouer contre lui.

Quel style de coach pensez-vous être?

Je ne sais pas encore, mais j’imagine que je vais avoir beaucoup d’empathie, que je vais être proche de mes sentiments. Et j’ai très hâte d’aller à l’épicerie et que les gens me parlent de qui j’ai choisi dans l’émission; ça va être très cool. (rires)