Échos vedettes

«JE ME SENS À LA BONNE PLACE»

− Marc Dupré

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Marc, comment abordez-vous votre septième saison en tant que coach à La Voix?

Dès que je m’assois dans le fauteuil, c’est une nouvelle aventure qui commence, et je me mets automatiqu­ement à zéro. Ce sont de nouveaux candidats, de nouvelles voix. La dynamique entre les coachs, le plateau qu’on a quitté depuis quelques mois, je ne me sens jamais dans mes pantoufles. Je me sens bien, mais quand j’arrive à La Voix, je sais que je commence six mois intenses à prendre des décisions difficiles et à faire des choix. Les auditions à l’aveugle restent un moment tripant parce que c’est la découverte, les coups de foudre, mais je sais aussi ce qui s’en vient après.

Qu’est-ce qui vous fait revenir saison après saison?

Je suis un passionné de musique, j’aime les gens, je suis curieux, je veux savoir... Je n’ai pas vécu La Voix pendant une seule saison et ça me manquait. J’ai besoin de ça. L’adrénaline, le besoin de créer, de rencontrer de nouvelles personnes, de vivre de nouvelles affaires... Dans la vie, j’ai besoin de rêver, d’avoir un but, je n’aime pas être sur le pilote automatiqu­e. Je me mets en danger à La Voix, j’en ai besoin.

Êtes-vous un coach différent aujourd’hui comparativ­ement à la première saison? J’essaie toujours de faire mieux. Je me fais davantage confiance, j’assume mes choix, j’accepte mes erreurs et je ne mets plus le focus sur ce que les gens disent. Aujourd’hui, je me sens à la bonne place. Je sais qu’il y a des candidats qui viennent dans mon équipe pour certaines raisons, je les accepte et les assume. Faire La Voix est une vitrine énorme, mais il y a juste un gagnant. Je souhaite à mes candidats de gagner une carrière ou du moins de trouver une voie pour faire leur métier. Ce qu’on fait, c’est un travail. Je ne suis pas le gars le plus talentueux au monde, mais je suis vraiment travaillan­t. Quand je veux quelque chose, je n’attends pas que le téléphone sonne ou qu’on vienne me chercher. Je fais des propositio­ns, j’avance, et je crois en moi en premier. J’ai beaucoup appris sur moi-même durant les huit dernières années.

Comment abordez-vous la phase suivante de coaching des candidats?

J’y vais le plus naturellem­ent possible. Je veux travailler avec des gens qui en ont envie. Je mets la barre haute, je m’attends à des résultats. Quand je ne suis pas satisfait, je ne lâche pas le morceau. Mais je fais aussi attention, je ne veux pas briser des coeurs. Je dis toujours ce que j’ai à dire de façon respectueu­se. Ma mère ne m’a jamais chicané, mais j’ai toujours compris ce qu’elle voulait me dire. Ma façon est de faire passer le message avec pédagogie, souvent par l’humour. C’est la même chose durant les auditions à l’aveugle, quand on doit se vendre aux candidats. Il faut rester dans la spontanéit­é.

Comment réagissezv­ous quand un candidat chante une de vos chansons? Heureuseme­nt, ce n’est pas arrivé souvent. L’écoute est tellement différente! Quand ça arrive, on se demande si le candidat est juste venu pour nous chercher. Est-ce qu’on doit se retourner ou le contraire? Ça me déstabilis­e un peu, car je ne sais pas comment réagir. En même temps, je ne veux pas décevoir le candidat; c’est compliqué. Mais quand ça arrive pour un autre coach, je suis content pour lui.

Sentez-vous quand le candidat est venu juste pour travailler avec vous?

J’ai de la difficulté. Étonnammen­t, je le ressens quand ça concerne un autre coach. Quand c’est pour moi, je ne suis jamais sûr. En fait, je ne suis sûr de rien, c’est ce qui me pousse à me dépasser et à ne rien tenir pour acquis.

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