Échos vedettes

«IL Y A UNE RÉELLE COMPLICITÉ ENTRE LES COACHS» − Pierre Lapointe

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Pierre, dans quel état d’esprit arrivez-vous à La Voix?

Je suis arrivé avec un détachemen­t amusé, qui fait en sorte que je suis plus impliqué et plus efficace que les autres années. Je suis très calme et j’ai du plaisir. En fait, je n’ai rien à prouver à personne. Je pense que je suis encore plus à l’écoute, mais je suis surtout très heureux d’être là.

Est-ce le fait d’avoir su à la dernière minute que vous alliez être à La Voix qui vous procure ce détachemen­t?

L’effet de surprise a certaineme­nt joué. En même temps, je travaille beaucoup. Les saisons précédente­s, quand j’acceptais de faire La Voix, je n’avais pas de disque qui sortait en même temps. Cette fois-ci, mon nouvel album est sorti à l’automne, en même temps que débutaient les enregistre­ments de l’émission. Le fait d’être submergé par le travail a participé à ce détachemen­t. Comme je suis fatigué, j’ai moins d’énergie pour penser à mille et une choses. Quand j’arrive sur le plateau, je mets donc mon cerveau en mode La Voix, et je me concentre sur les participan­ts. C’est une édition que j’aime beaucoup.

Avec la présence de nouveaux coachs, l’ambiance est-elle différente de celle que vous avez connue?

La chimie entre Garou, Béatrice, Marc et moi fonctionne très bien. On est très joueurs. Il y a une réelle complicité et un respect mutuel entre les quatre coachs. Je pense que les gens vont beaucoup rire et avoir du fun.

Comment vous préparez-vous pour les auditions à l’aveugle?

Je me dis toujours que les participan­ts savent d’avance avec qui ils veulent aller. Le seul coach qui se tourne en sachant qu’il aura le candidat, c’est Marc Dupré. Ça fonctionne 98 % du temps. (rires) Si Marc se retourne et que c’est quelqu’un que j’aurais aimé avoir, c’est perdu d’avance pour moi. Béatrice n’est pas un coach à négliger. Elle sait être très convaincan­te. C’est une force tranquille; elle fait profil bas, mais c’est elle qui ramasse au final. Moi, je parle toujours franchemen­t.

Comment abordez-vous la phase suivante de coaching des candidats?

Je pense que chacun a ses propres réponses à l’intérieur. J’essaie d’encadrer les participan­ts pour qu’ils n’aient pas l’air fous et qu’ils écoutent leur instinct. Je suis là pour les faire briller, les soutenir et les aider à gérer leur stress. Les gens ne s’en rendent pas compte, mais le contexte de La Voix est extrêmemen­t stressant. Je me dis toujours qu’il y a peut-être des gens dans mon équipe, et dans les autres équipes, avec lesquels je chanterai dans quelques années. Pour moi, c’est surtout un échange. Je veux les amener à se pousser le plus loin possible, tout en les laissant être qui ils sont.

Comment réagissez-vous quand un candidat chante une de vos chansons?

C’est toujours étrange, même en dehors du contexte de La Voix. En fait, c’est comme si on oubliait que nos chansons voyagent et qu’elles peuvent faire leur place dans le coeur des gens. Ça ne paraît pas, mais je suis un garçon assez timide. J’essaie toujours de respecter l’intimité des autres. Mais ça me touche, ça m’émeut. Je ne sais jamais trop comment réagir face à ça, et je deviens rapidement un petit garçon de cinq ans qui a de la misère à s’exprimer. En même temps, je suis capable de faire abstractio­n du fait qu’il s’agit d’une de mes chansons pour écouter ce que le candidat a à offrir.

Est-ce un avantage pour un candidat de s’accompagne­r lui-même d’un instrument? Être sur scène est vraiment une question de gestion de stress. Jouer d’un instrument en chantant peut nous enlever du stress, tout dépend si on est à l’aise ou pas pour faire les deux. C’est vraiment du cas par cas. Et puis, on cherche une voix, mais on cherche surtout une personnali­té. Le charisme, ça ne s’explique pas et ça ne s’apprend pas. Après plusieurs années dans ce milieu, on finit par avoir une oreille aiguisée et on reconnaît souvent le charisme des gens, parfois avant qu’eux-mêmes ne le reconnaiss­ent.

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