Karine Vanasse: l’après Cardinal

− Karine Vanasse CARDINAL

ALORS QUE LA QUATRIÈME ET ULTIME SAISON DE LA SÉRIE VIENT D’ÊTRE DIFFUSÉE EN FRANÇAIS À SUPER ÉCRAN, KARINE VANASSE CONFIE QU’ELLE A DÛ FAIRE UN DEUIL DE CET UNIVERS. LA COMÉDIEN NE PRODUCTRICE PARLE MÊME D’UN PROJET TRÈS MARQUANT POUR ELLE. ET MÊME SI SON AVENIR EST UN PEU INCERTAIN, COMME POUR BEAUCOUP EN CE MOMENT, ELLE TIENT À RESTER ATTENTIVE À TOUTES LES OUVERTURES.

Après quatre saisons, la série Cardinal a pris fin, malgré le succès qu’elle connaît au Canada anglais et à l’international. Cette étape a été importante pour Karine Vanasse, qui joue un des deux personnages principaux. «C’est un deuil, mais il y a aussi la satisfaction de se dire qu’on n’a pas étiré la sauce. On a fait ce projet en donnant le maximum; c’est très satisfaisant. Je suis très fière de cette série.» Si, à la base, il s’agit d’une série policière, la relation ambiguë entre les deux personnages a fini par prendre beaucoup de place, amenant le ton et la dynamique des épisodes sur un autre terrain. «Il y a des éléments très réalistes dans les rapports humains, qui sont aussi complexes. Il y a aussi quelque chose de très tendre dans leurs rapports. On a été chanceux de pouvoir présenter une série policière avec un rythme plus posé, plus lent, plus dans l’inquiétude que dans le stress.»

UN TOURNANT SYMBOLIQUE

Quand elle parle de cette série, Karine ne parle pas d’un projet comme un autre. Cardinal revêt une importance différente pour elle. «J’ai eu une super collaboration avec tous mes partenaires, et notamment Billy Campbell. Je me sentais libre et en confiance sur le plateau, il y avait vraiment plein de bienveillance. C’était aussi la première fois que je jouais un personnage principal francophone dans une série anglophone. Pour moi, c’était une réussite en soi. C’est quelque chose que je souhaitais. Je suis contente qu’au Canada anglais, ils sachent que je suis une Canadienne francophone. Ils ont longtemps pensé que je venais de France!»

TOUT A CHANGÉ

La comédienne est aussi allée tourner quelques épisodes de la série God Friended Me à New York au cours de la dernière année. «J’avais l’habitude de découvrir une nouvelle équipe et de ne connaître personne chaque fois que j’arrivais sur un plateau. Mais là, j’ai retrouvé des gens avec qui j’avais déjà collaboré, que ce soit sur Pan Am ou durant la période de Revenge. C’était le fun de retrouver un monde que je connaissais en partie. J’étais très contente de faire ça!»

L’avenir reste pour le moment incertain, notamment en raison de la période actuelle d’arrêt de l’industrie. «On est habituellement dans la période des auditions pour les projets. Tout est mis en attente, et je suis à la même place que tout le monde. On ne sait pas encore à quel rythme ça va reprendre. Peu importe la réalité qu’on vivait avant, tout a changé.»

UN AVENIR OUVERT

Malgré la situation incertaine, il y a des désirs qu’elle souhaite continuer à entretenir. «Je vais refaire du cinéma. J’attends des nouvelles pour un projet auquel je crois beaucoup et qui devait se tourner au début de l’automne. Mon rôle de productrice va aussi se poursuivre. Je demeure grandement satisfaite quand je suis impliquée le plus possible dans un projet, c’est une des choses que j’aime beaucoup.» La maman du petit Clarence, qui vient d’avoir deux ans, se laisse également la possibilité de réaliser ou même d’écrire un scénario. «Pour le moment, je prends plaisir à plonger dans les textes écrits par d’autres. Mais les formations auxquelles je participe depuis plusieurs années à Los Angeles réunissent souvent des acteurs, scénaristes, réalisateurs et musiciens pour travailler ensemble. Plus ça va, plus l’exercice est intéressant. La réalisation est aussi quelque chose qui m’intéresse. Je me laisse des portes ouvertes, on verra ce qui va prendre le devant…»