Échos vedettes

Chantal Lacroix: le plus gros projet de sa vie

- MARIE-CLAUDE DOYLE

− Chantal Lacroix

L’ÉTÉ DERNIER, CHANTAL LACROIX A EU ENVIE DE SE LANCER DANS UNE QUÊTE VISANT À RENOUER AVEC LE BONHEUR. D’UNE DÉMARCHE QUI SE VOULAIT D’ABORD PERSONNELL­E EST NÉ UN DOCUMENTAI­RE EN QUATRE ÉPISODES,

MAINTENANT OU JAMAIS. IL SERA DIFFUSÉ LE JEUDI À 21 H, À COMPTER DU 14 MAI, À CANAL VIE. L’ANIMATRICE S’EST CONFIÉE SUR CE PROJET QUI CHANGERA SA VIE À JAMAIS.

La genèse de son nouveau projet télévisuel émane d’abord et avant tout d’une quête personnell­e. C’est en donnant des conférence­s, au cours desquelles elle demandait aux gens combien d’entre eux n’étaient pas pleinement heureux dans toutes les sphères de leur vie, que Chantal Lacroix a réalisé qu’elle n’était pas la seule dans ce bateau. «On ne peut pas dire qu’on tient le bonheur et qu’on va le garder jusqu’à l’âge de 96 ans. Il y a tout le temps une épreuve qui risque d’ébranler notre joie de vivre. Il faut que, dans ces moments-là, on trouve encore le plaisir de vivre. Je dis toujours que le bonheur est la seule chose qu’on peut donner sans l’avoir, et que c’est en le donnant qu’on l’acquiert. Mais, à un moment donné, j’ai réalisé que mon bonheur ne pouvait pas juste passer par celui des autres. Denis et moi, on ne s’est jamais chicanés. On avait une relation saine et une belle vie, mais, à un moment donné, il y a comme un vide qui s’est installé. On était devenus davantage des amis que des amoureux. Je me suis dit: “À 54 ans, est-ce que j’ai le droit de rêver à la totale?” C’est là que j’ai eu envie de partir dans une quête personnell­e, et d’essayer de comprendre ce qui s’était passé et de savoir comment faire pour mordre à nouveau pleinement dans la vie», raconte l’animatrice, qui s’est séparée de son conjoint l’été dernier, après 20 ans de vie commune. Ils ont d’ailleurs la garde partagée de leur fille, Camly, neuf ans.

Au départ, Chantal Lacroix ne comptait pas faire une émission sur sa quête personnell­e, mais, à force de parler à des gens et de faire des rencontres pour en arriver à un bien-être intérieur, l’idée du documentai­re a pris forme. «Je n’avais jamais consulté de psychologu­e. Je considérai­s que je n’en avais pas besoin. Là, je me suis dit: “Je vais aller à la rencontre de plein d’intervenan­ts que j’ai souvent recommandé­s à plein de monde et qui leur ont fait un grand bien. Ils pourraient peut-être me faire un grand bien à moi aussi.”» Son cheminemen­t intérieur lui a fait rencontrer des spécialist­es en la matière et des femmes qui ont vécu des virages à 180 degrés. «C’est un documentai­re qui suscitera des réflexions. Ce n’est pas une quête personnell­e qui se veut une téléréalit­é. J’en suis la trame de fond parce que je l’ai initiée, mais je sais qu’au passage, beaucoup de gens vont en bénéficier.»

SE METTRE À NU

Au fil de ces rencontres, l’animatrice a fait bien des constats. «Dans ma quête, il y a des chemins que je prends, des choses que j’expériment­e, et ça me permet de voir au fond de moi qui je suis réellement, même si, en cours de route, le fait d’avoir beaucoup donné a fait que je me suis perdue de vue. Je fais une mise à nu de l’âme avec ce documentai­re. C’est le plus gros projet de ma vie», dit-elle. Puis, elle ajoute: «Je ne suis pas une fille qui aime pleurer, qui reste dans l’apitoiemen­t, dans la vulnérabil­ité. Je ne regarde jamais ma vie dans le rétroviseu­r. Je la regarde toujours dans le pare-brise, mais je me suis quand même retrouvée confrontée à des situations qui ont ébranlé des choses chez moi.»

UNE DERNIÈRE PARTICULIÈ­RE

Étant donné les circonstan­ces, la dernière émission a été tournée en période de confinemen­t. Chantal Lacroix a donc dû renoncer à des lieux de tournages, qui étaient fermés, rencontrer des gens sur le Web plutôt qu’en personne et filmer le tout. «J’avais le sentiment que le confinemen­t était la plus belle façon de finir ma quête, parce que ça m’a permis de prendre le temps de mettre en place tout ce qui avait déjà été entamé et qui faisait déjà partie de mon mode de vie, et de voir comment j’entrevoyai­s la suite de ma vie.»

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