Échos vedettes

Patrice Bélanger: un rendez-vous culturel renouvelé à Sucré salé

SUCRÉ SALÉ.

- FRANCIS BOLDUC

L’ÉTÉ ARRIVE À GRANDS PAS, ET QUI DIT ÉTÉ DIT LE RETOUR DE

MALGRÉ LES BOULEVERSE­MENTS DUS À LA PANDÉMIE, PATRICE BÉLANGER ET SES COMPLICES REPRENNENT DU SERVICE, ET IL Y A DU NOUVEAU. ON A CAUSÉ AVEC LE DYNAMIQUE ANIMATEUR QUI AMORCERA, LE 8 JUIN, SA SIXIÈME SAISON À LA BARRE DE LA QUOTIDIENN­E ESTIVALE À TVA.

Patrice Bélanger le dit d’entrée de jeu: il est très content de revenir à l’animation de Sucré salé. La saison 2020, chamboulée par la COVID-19, est sa sixième. «Il y a un certain Guy Jodoin qui a fait ce que j’aime appeler ma première partie, pendant 13 étés. Me voilà donc, pour une sixième année, à la barre de ce magazine culturel. Je suis, comme chaque année, gonflé à bloc — d’autant plus que, cette saison-ci, on vit une situation exceptionn­elle. Je me sens très privilégié de reprendre mon siège d’animateur dans les circonstan­ces actuelles. J’ai bien hâte que la machine se remette en marche. Je le dis en toute modestie: je pense que les gens ont besoin, bien entendu, d’une informatio­n rigoureuse, un volet essentiel auquel répond la télévision en ce moment, mais j’ai la prétention de croire, étant moi-même un consommate­ur de télé, qu’il y a autre chose qui fait du bien à leur santé mentale. Pour cette raison, on fera du bien et on sera un service essentiel à notre façon.»

UN DOUTE

Questionné à savoir s’il a eu peur que Sucré salé ne soit pas inscrit à l’horaire cette année, Patrice Bélanger fait immédiatem­ent savoir: «Forcément. Comme tous ceux qui font de la télé en ce moment, on a douté, moi le premier. Je vous dirais que, pendant les 10 premiers jours, quand tout a arrêté sec et qu’on a été mis en confinemen­t par les autorités, on s’est posé des questions.»

Il dira ensuite que la réalité actuelle, non dépourvue de renouveau — pensez à ces nouvelles chansons imaginées en temps de crise ou à ces nouvelles façons de présenter les choses —, a incité l’équipe de Sucré salé à aller de l’avant. «Il y a encore un rendez-vous culturel à donner aux gens et il y a encore cette volonté de consommer de la culture de chez nous.»

ÇA SERA DIFFÉRENT

Pandémie oblige, l’équipe de Sucré salé a dû prendre certaines décisions et s’adapter à la situation que l’on connaît et qu’on subit tous. Parmi elles, avoir un quartier général. «Depuis 18 ans, Sucré salé est un show qui se fait à l’extérieur, sur la route, et qui sillonne le Québec en allant à la rencontre des artistes dans les festivals, les événements ou encore dans leurs lieux de création ou de passion. On ne pourra pas faire ça cet été. On a donc un nouveau quartier général. On a développé un partenaria­t avec l’équipe de l’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth, en plein coeur de Montréal.»

L’équipe aura accès à toutes les pièces, ou presque. L’émission sera retransmis­e du dernier étage, où il y a une grande salle vitrée, ou encore sur une terrasse attenante. «On a accès, par exemple, à la suite John Lennon et Yoko Ono et, surtout, à la grande salle au sommet du Reine Elizabeth.» Il y aura aussi quelques sorties. Il se pourrait que Patrice Bélanger se retrouve dans la cour de certains artistes.

Quant au contenu de l’émission, on est fidèle au mandat premier: la culture. Même si la plupart des événements culturels ont été annulés ou reportés, on a trouvé une façon de garder tout ça vivant. «Par exemple, pendant la période où les Francos auraient dû se dérouler, on recevra principale­ment des artistes qui auraient fait partie de la programmat­ion du festival pour lui faire un clin d’oeil.»

Il ajoute ensuite que les concepts imaginés pour l’émission au cours des années, ainsi que des nouveaux, seront présentés en fonction de la réalité imposée par la pandémie. Et il insiste sur une chose: «On va d’abord et avant tout respecter les mesures sanitaires exigées.»

Patrice Bélanger ne sera pas tout seul à Sucré salé. Comme les années précédente­s, on retrouvera une pléiade de chroniqueu­rs. Bryan Audet, Rosalie Bonenfant, Ève Côté, Varda Étienne, Marie-Josée Gauvin, Francisco Randez, Billy Tellier et Félix-Antoine Tremblay seront de retour. Simon Boulerice, Marie-Christine Proulx et Léa Stréliski s’ajouteront au groupe.

LE RETOUR DES JUMEAUX

Et rassurez-vous, Samuel et Olivier, les jumeaux de Patrice, seront aussi de la partie. Ça sera leur cinquième saison à l’émission de leur papa. Ils ont débuté quand ils avaient quatre ans. «Ils ont maintenant neuf ans, et chaque printemps je leur demande: “Quand Sucré salé sera de retour, est-ce que vous viendrez encore poser des questions?”» Encore cette année, la réponse a été, vous l’avez deviné, positive. D’autant plus que les jeunes ont acquis plus de connaissan­ces. «Je trouve ça le fun, parce qu’en vieillissa­nt, on regarde de plus en plus de télé

ensemble et on consomme des produits de la culture québécoise. Quand ils étaient plus jeunes, ils ne connaissai­ent pas nécessaire­ment les artistes qui étaient présents à l’émission ou ils n’en étaient pas fans. Maintenant, quand on nomme Marc Dupré, Alex Nevsky, Ariane Moffatt ou Alexandra Stréliski — la musique de cette dernière joue continuell­ement à la maison —, ce sont tous des artistes qui font partie de leur imaginaire.»

Les deux frères auront un peu plus de travail cette saison. «On risque de s’inspirer de leur réalité. Par le passé, on inventait des questions et on les mettait dans leur bouche. Le clin d’oeil était payant, mais il se peut que, cette année, on leur demande, par exemple: “Si vous aviez à jaser avec Pier-Luc Funk, qui vous a fait rire dans Rue King

qu’est-ce que vous lui demanderie­z?” Il est fort possible qu’on s’inspire de leurs vraies questions, naturelles et spontanées, pour les invités de cette saison. Maintenant qu’ils sont plus vieux, ils ont vu et entendu plus de choses. Ça leur donne une connaissan­ce de plus en plus grande de ce qui se fait. Il risque donc d’y avoir une authentici­té encore plus grande dans leurs segments. Donc, oui, mes boys ont accepté avec plaisir de poser des questions à quelques-uns de mes invités, ici et là, au cours de l’été.»

Patrice Bélanger confie ensuite qu’il apprécie particuliè­rement les moments où les artistes font preuve de retenue devant certaines questions de ses fils. «Ce moment où les artistes ont envie d’envoyer promener mes enfants parce qu’ils se permettent des questions plus délicates. Normand Brathwaite et Phil Roy en ont fait l’expérience. Ce dernier a réagi en disant: “Vous n’êtes pas corrects de me demander ça. Ce sont tes enfants, Pat? Tu es fier?” Quand on se rend jusque-là, c’est toujours cocasse. Ils ne font pas que ça, mais je pense que c’est toujours le fun quand les enfants posent une question que l’animateur que je suis ne se permettrai­t pas nécessaire­ment. Je pense que ça ajoute de la saveur, et c’est bien là le but de leur présence.»

Ne manquez pas Sucré salé, du lundi au vendredi à 18 h 30, dès le 8 juin, à TVA, et en rediffusio­n à 22 h 35.

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Avec Marie-Claude, sa conjointe, et leurs jumeaux, Samuel et Olivier, l’an dernier.
PHOTOS:P.BÉLANGER:TVAPUBLICA­TIONS/KARINELÉVE­SQUE|FAMILLE:AGENCEQMI/JOËLLEMAY Avec Marie-Claude, sa conjointe, et leurs jumeaux, Samuel et Olivier, l’an dernier.

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