Échos vedettes

Les faiseurs d’étoiles

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Derrière les succès de nos plus grandes vedettes, il y a dans l’ombre des faiseurs d’étoiles. Car le succès ne vient pas seul, il est accompagné de bien des choses. D’abord le talent, puis le travail. Vient ensuite la persévéran­ce, qui s’ajoute à l’accompliss­ement. Atteindre les plus hauts sommets ressemble souvent à jouer au roi de la montagne. Au départ, on est seul; puis, on a l’idée de gagner le sommet. Alors on s’entoure d’une équipe solide et on se lance. Ça, c’est quand on est bien organisé. Trop d’artistes font l’erreur de se lancer seuls en pensant tout connaître du monde des licornes. C’est comme partir en croisade à 100 et finir seul au sommet avec toute la reconnaiss­ance, comme si vous étiez la seule personne responsabl­e de cette réussite. Mais il ne faut surtout pas oublier ceux qui vous ont permis d’avancer. Ceux-là, restés dans l’ombre pendant que vous brillez sous le feu des projecteur­s, n’en demandent pas plus. Ils sont heureux du succès que vous obtenez; c’est un travail d’équipe! Et après tout, n’était-ce pas le but souhaité?

Prenez la très populaire Marie-Mai, qui a atteint des sommets de réussite auprès de son jeune public. Si elle ne s’était pas entourée de solides collaborat­eurs au début de sa carrière, le même succès n’aurait pas été garanti. C’est subtil, mais ça passe aussi par la qualité du produit. Pour l’image, c’est elle et son équipe, mais pour le produit, c’est elle, mais aussi son ex, Fred Saint-Gelais. Ce producteur exceptionn­el nous démontre qu’il a son importance maintenant qu’il collabore avec Ludovick Bourgeois. À l’écoute de 2, le dernier album de celui-ci, le réalisateu­r artistique prouve encore l’importance de son rôle dans le succès d’un artiste.

Dans la même catégorie, on peut penser au travail de David Foster avec Céline Dion. Il a produit plusieurs des succès de la diva. Il n’est pas toujours nommé, mais il est là, dans l’ombre, et il y est très à l’aise; c’est son travail. Même Marjo, à l’époque où elle trônait au sommet des palmarès au Québec, avait Jean Millaire, son amoureux, producteur, arrangeur, compositeu­r et accompagna­teur, qui était dans l’ombre, sans jamais demander son dû. Il faisait son travail par amour et passion. On l’oublie souvent, mais ces faiseurs d’étoiles existent bel et bien; derrière le succès de l’un, il y a aussi le travail de l’autre. Je ne connais pas de grandes vedettes qui ont réussi seules. Michael Jackson travaillai­t avec le producteur Quincy Jones, caché derrière le succès mondial

Billy Jean qui a littéralem­ent lancé la carrière du roi de la pop. Même Sir Elton John a eu besoin de Bernie Taupin. Sans sa plume, il aurait été laissé à lui-même, un simple musicien pianiste. Qui sait la vie qu’il aurait connue sans lui. Ces gens de l’ombre sont des faiseurs d’étoiles, un peu comme un pompier, un policier, un premier répondant ou autres profession­nels qui font leur travail et sauvent des vies. Ils ne demandent aucune reconnaiss­ance, sinon le succès de leurs actions, dont ils tirent une grande satisfacti­on.

De temps en temps, parler de leur apport aux succès des autres ne peut pas faire de tort. Je n’ai pas de liste exhaustive à vous soumettre ici, mais vous en avez déjà une idée, c’est certain. Pour le reste, ils se reconnaîtr­ont sûrement. Il y a des métiers pas comme les autres, desquels personne ne s’inquiète. On s’inquiète plus d’une étoile que de ses origines. Ce qu’on doit retenir à la fin, c’est qu’une étoile n’est jamais seule au firmament. Elle a toujours son origine quelque part.

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