Échos vedettes

Marie-Josée Taillefer: son confinemen­t en amoureux avec René Simard

− Marie-Josée Taillefer

- SAMUEL PRADIER

APRÈS 40 ANS D’AMOUR ET 30 ANS DE MARIAGE, LE COUPLE DE MARIE-JOSÉE TAILLEFER ET RENÉ SIMARD EST TOUJOURS AUSSI SOLIDE. AU MOMENT OÙ ELLE REPREND TRANQUILLE­MENT SES ACTIVITÉS PROFESSION­NELLES, MARIEJOSÉE NOUS RACONTE SES DERNIÈRES SEMAINES, DURANT LESQUELLES ELLE A DÛ RESTER ÉLOIGNÉE DE SES ENFANTS ET DE SA FAMILLE, MAIS PAS DE SON BEAU RENÉ. Marie-Josée Taillefer le reconnaît facilement: elle a pris très au sérieux les recommanda­tions sanitaires entourant la lutte contre la covid-19. «Je suis très consciente et je prends la situation très au sérieux, car socialemen­t, c’est très important. Il y a des drames familiaux qui se vivent à cause du virus. Il a fallu toutefois que je me réajuste, car au début j’en faisais trop. J’ai dû trouver un juste milieu dans la protection et le respect des gestes barrières.»

Néanmoins, les semaines de confinemen­t ne se sont pas trop mal passées. «Je dois dire qu’être confinée avec René Simard, il y a pire que ça dans la vie! On a toujours du fun tous les deux, on est bien ensemble. On en a profité pour réorganise­r la maison. On a frotté, on a réaménagé, on a épuré le stock... Bref, on a fait tout ce qu’on n’a habituelle­ment pas le temps de faire. J’ai, par exemple, mis près de deux jours à démonter, frotter et réinstalle­r un chandelier en argent que j’avais offert à

René lorsqu’il jouait dans Le fantôme de l’opéra.»

UN COUPLE FUSIONNEL

Marie-Josée ne s’en laisse pas imposer; elle est généraleme­nt résiliente devant l’adversité. «Quand quelque chose d’aussi gros arrive, on n’a pas le choix de s’adapter. La vie a fait que je me suis habituée à m’adapter à toutes les situations, à travers la peine ressentie pour ce que je n’ai pas ou la colère d’avoir perdu quelque chose.»

Mais vivre cette période à deux a été davantage un réconfort pour elle qu’autre chose. «On est bien tous les deux. Je cuisinais pour René, il y avait un échange entre nous. On pouvait discuter de ce qu’on vivait ensemble. “Une chance qu’on s’a”, comme le dit Jean-Pierre Ferland! Le soir, on regardait des séries. On a notamment vu La servante écarlate. Ce qui était drôle, c’était qu’on faisait des marches dans la journée, juste tous les deux. On marchait côte à côte et, quand on voyait des gens arriver de notre bord, on changeait de trottoir. On avait l’impression d’être comme les filles dans la série.»

PROCHES MALGRÉ LA DISTANCE

Marie-Josée a toujours été très proche de ses enfants, Olivier et Rosalie, depuis leur naissance, et ce n’est pas le confinemen­t qui allait changer la donne. «Pendant ces semaines, on discutait régulièrem­ent avec les enfants via FaceTime. C’était notre façon de rester en contact. Le chum de ma fille fait du télétravai­l, donc ils sont ensemble tout le temps. Rosalie a peint beaucoup durant cette période. C’est une belle passion, la peinture, dans une situation comme celle-là. Ça nous oblige à rester chez nous et à faire ce que nous aimons.»

Mais elle était quand même un peu inquiète pour sa progénitur­e. «La blonde d’Olivier est hygiéniste dentaire, elle a donc arrêté de travailler assez rapidement. Mais c’est un peu inquiétant, car c’est un métier très à risque. Les deux sont des personnes assez extraverti­es, et je pense que le contact et les échanges avec leurs amis et leurs familles leur ont manqué. On faisait parfois trois FaceTime par jour avec Olivier! Il s’occupe et il a toujours plein de projets, surtout qu’il a une nouvelle maison. Il a fallu s’adapter, car on est habituelle­ment très proches; on avait hâte de se voir en vrai.»

L’OBLIGATION DE SE RÉINVENTER

Comme tout le monde dans le milieu du spectacle, Marie-Josée a vu ses projets et ses engagement­s disparaîtr­e. «Notre milieu profession­nel est synonyme de regroupeme­nt, et tout s’est arrêté du jour au lendemain. Je faisais des conférence­s. J’en ai fait 85 l’année passée, et j’en avais plus d’une soixantain­e cette saison. Je vais dans les grands salons, les regroupeme­nts et les associatio­ns, ainsi que dans les résidences pour parler de la santé auditive. Tout s’est arrêté d’un coup.»

Maintenant que les activités reprennent tranquille­ment, elle doit réaménager ses projets et trouver de nouvelles façons de faire. «On a expériment­é les conférence­s Web; c’est toute une différence! On ne voit pas les réactions des gens en face de nous, il n’y a pas d’interactio­ns. Mais ça m’a replongée dans le plaisir que j’avais à faire de la radio à un certain moment. Il y a une intimité et une complicité, comme quand on fait de la radio; c’est comme ça que j’ai essayé de le voir.»

UN SOUTIEN IMPORTANT

Elle va aussi tourner des capsules sur le thème de la santé auditive. «Dès qu’on a eu le droit de le faire, j’en ai tourné une première avec un seul technicien et une personne responsabl­e des accessoire­s. Le plus difficile est de modifier nos réflexes pour garder nos distances; mais c’est vraiment bizarre. Je fais ces capsules pour continuer à informer les gens et à faire de la sensibilis­ation. Je suis consciente que mes activités vont prendre une nouvelle forme pendant un certain temps. Mon travail est modifié, mais il se poursuit. Les gens qui ont un problème d’audition ont encore plus besoin de soutien car, par exemple, avec l’utilisatio­n des masques, ils ne peuvent plus faire la lecture labiale. C’est un réel problème.»

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Les amoureux avec leurs beaux grands enfants, Rosalie et Olivier.

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