Échos vedettes

Kathy Reich: inspirée par un cas québécois

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EN PLEINE PANDÉMIE, KATHY REICHS VIENT DE FAIRE PARAÎTRE UN NOUVEAU ROMAN, LA MORT SANS VISAGE. EN ENTREVUE TÉLÉPHONIQ­UE DEPUIS SA MAISON EN CAROLINE DU SUD, LA PLUS QUÉBÉCOISE DES AUTEURES AMÉRICAINE­S NOUS A PARLÉ DE SON LIVRE, MAIS AUSSI DE SA VIE EN CONFINEMEN­T ET DE SES PROJETS.

Dans son nouveau roman, Kathy Reichs a de nouveau fait appel à son double, le personnage de Temperance Brennan, pour mener l’enquête, à la suite de la découverte d’un cadavre sans visage. «Je me suis inspirée d’un cas québécois. L’histoire s’est passée dans la région de Gatineau, il y a une quinzaine d’années. Une femme avait été assassinée et son cadavre avait été déposé dans les bois. Un ours en avait mangé une partie. J’ai repris l’idée d’un cadavre sans mains, sans dents et sans visage, mais j’ai changé l’ours pour des cochons sauvages, qui sont très présents en Caroline du Nord, où se déroule l’histoire du livre.»

Outre la quête policière, le roman aborde les problèmes personnels de son héroïne, présente dans chacun de ses livres. «Temperance a des ennuis de santé. Elle a souffert d’un anévrisme au cerveau, mais elle va mieux depuis qu’elle a subi une opération. Pour la première fois, elle doit toutefois se poser une question: peut-elle se fier à ses propres perception­s? En plus, sa nouvelle patronne, avec laquelle elle a déjà eu des démêlés, ne l’aime pas. Elle va donc devoir faire son enquête de façon détournée, en solo, en étant rebelle à l’autorité.»

EN FAMILLE AU BORD DE L’EAU

Kathy, qui a déjà commencé à écrire son prochain livre (qui sera son 20e en carrière et qui abordera notamment la manipulati­on du génome humain), affirme ne pas souffrir du confinemen­t. «Je suis à ma maison de plage, en Caroline du Sud. Je suis en compagnie de mes deux filles et de mes quatre petites-filles, ainsi que de deux chiens, deux chats et un lézard. On est au bord de l’eau, et je passe mon temps à écrire.»

Malgré l’agitation familiale au quotidien, elle affirme réussir à écrire en toute sérénité. «Les enfants sont plutôt jeunes, puisqu’ils ont 10 ans et moins. Ils savent que, quand grand-maman travaille, il ne faut pas la déranger. Ils me laissent donc tranquille. Puis, eux aussi doivent travailler. Leurs mères s’occupent de les scolariser à la maison, ils ont des travaux à faire, des cours en visioconfé­rence... Mais une fois que j’ai terminé d’écrire et qu’ils ont fini l’école à la maison, nous allons tous nous promener sur la plage ou nous allons à la piscine.»

Sa motivation pour continuer à écrire près de 25 ans après la parution de son premier roman est tout simplement le plaisir. «J’aime écrire. Je m’amuse, ça me tient occupée et active. J’aime aussi mes personnage­s, ce sont presque comme des amis. C’est vrai que je suis occupée avec ma famille, mes petits-enfants, puis je construis aussi une nouvelle maison. Mais j’écris, tous les jours, durant quatre heures environ. J’aime ça être à mon bureau, devant mon ordi, avec mes chats.»

UN LIEN AFFECTIF AVEC MONTRÉAL

Comme dans la plupart de ses romans, Montréal occupe une certaine place dans son histoire. Kathy a un lien affectif avec la métropole québécoise. «Je vais habituelle­ment entre trois et cinq fois par an à Montréal. En ce moment, à cause du virus, c’est autre chose. J’espère que la situation me permettra d’y retourner bientôt. J’ai commencé à travailler à Montréal en 1988, et j’y ai fait de nombreux allers-retours depuis. J’adore l’atmosphère, les restaurant­s... J’aime presque tout de Montréal, sauf le stationnem­ent! C’est toujours très compliqué.» Elle espère d’ailleurs être présente au prochain Salon du livre de Montréal, si la situation sanitaire le permet...

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Le roman La mort sans visage de Kathy Reichs est sorti durant le confinemen­t.
SAMUEL PRADIER Le roman La mort sans visage de Kathy Reichs est sorti durant le confinemen­t.

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