Échos vedettes

Le marché du K.O.: Émilie Fournier saute dans l’arène de la boxe

- JEAN-FRANÇOIS BRASSARD

MÊME SI SON PÈRE A TOUJOURS ÉTÉ UN MORDU DE BOXE, ÉMILIE FOURNIER NE S’Y ÉTAIT JAMAIS INTÉRESSÉE. PUIS, VOILÀ TROIS ANS, LE BOULOT L’A AMENÉE À TRAVAILLER DE CONCERT AVEC LE PROMOTEUR YVON MICHEL. JAMAIS N’AURAITELLE PU PRÉVOIR JUSQU’OÙ CETTE HISTOIRE ALLAIT LA MENER...

Émilie Fournier, on la connaît bien devant la caméra: des années à titre de collaborat­rice régulière à Salut Bonjour Weekend et chroniqueu­se tous azimuts tant à la radio qu’à la télé. Elle est aussi à la barre de Station Potluck, diffusée à Zeste, dont elle enregistra­it en juillet la deuxième saison.

Puis, il y a aussi la Émilie Fournier qui, depuis cinq ans, oeuvre dans l’ombre à titre de productric­e au contenu chez Production­s Déferlante­s. Un job qui la passionne. «Je chapeaute tout ce qui touche au contenu d’une production télévisuel­le. Je définis le type de trame narrative, qui sera validée par le diffuseur», résume-t-elle.

DANS LE RING

Soyons concrets en ayant recours à un exemple. Depuis le 13 août, Club illico diffuse le documentai­re Le marché du K.O., auquel a collaboré Émilie. Elle explique: «On voulait entrer dans les coulisses du monde de la boxe. Mon travail était de trouver la façon d’aborder le sujet et la manière de le décliner. J’ai travaillé avec la productric­e et le producteur délégué de façon à trouver les bonnes équipes, tout en respectant les paramètres budgétaire­s. J’ai fait beaucoup de scénarisat­ion, d’entrevues, de recherche... Ensuite, le travail s’est poursuivi sur le terrain, avec le réalisateu­r, afin de concrétise­r cette vision.»

Pour Le marché du K.O., c’est plutôt avec une réalisatri­ce, Émilie Gaudet, qu’elle a fait équipe. «On a le même prénom et on est nées la même date. C’est ma jumelle de boxe!» plaisante-t-elle.

Émilie Fournier avait ses entrées dans le monde de la boxe, elle qui avait contribué à définir le contenu numérique et la stratégie de communicat­ion numérique du Groupe Yvon Michel (GYM), l’un des deux principaux promoteurs du milieu. «Mon père est un méga-fan de boxe, et je ne comprenais pas. Je trouvais ça violent, je ne voyais pas la technique derrière ça... Il y a trois ans, j’ai changé d’idée. J’ai eu accès à plusieurs combats, j’ai vu les athlètes travailler, et les entraîneur­s les encadrer. J’ai pris conscience de la discipline et des sacrifices que ça nécessite.»

Avec Le marché du K.O., elle voulait célébrer les acteurs de ce sport et révéler les rouages de cette industrie. «C’est un monde sensible, parce que les enjeux sont grands.»

UN PRIVILÈGE

Ce chapeau de productric­e au contenu, Émilie l’a d’abord coiffé pour mener à bien le volet numérique de La Voix. Après s’y être investie une première fois, elle ne peut dorénavant plus s’en passer. «L’animation est ma première passion, mais je ne pourrais pas faire que ça. J’apprends tous les jours, et je rencontre des gens super créatifs et talentueux. Quand quelqu’un me soumet un projet, c’est un grand privilège pour moi qu’il me confie son bébé.»

Ces jours-ci, elle voit au contenu numérique des prochaines saisons de Star Académie et La Voix. Et elle est toujours titulaire des chroniques Tendances à Salut Bonjour. Beaucoup de boulot, mais elle est la dernière à s’en plaindre. Surtout en temps de pandémie, alors qu’un nombre effarant de travailleu­rs s’en trouvent affectés. «Je suis célibatair­e et sans enfants, alors je peux plonger à fond dans mes passions. C’est mon rêve de petite fille que je réalise», se réjouit celle qui voulait être journalist­e.

Avec tout ça, trouve-t-elle du temps pour elle? «Début juillet, j’ai fait une escapade à L’Isle-auxCoudres. À la fin août, j’irai aux Îles-de-laMadelein­e, où j’ai de la famille et des amis. En octobre, j’espère pouvoir aller à Paris, dont je m’ennuie beaucoup. Ça reste à voir... Est-ce que je vais être prête à prendre l’avion dans ce contexte?» Entre-temps, Émilie mène sa barque. Et de belle façon.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada