Échos vedettes

Éric Robidoux: un bain de culture franco-manitobain­e

ÉRIC ROBIDOUX SE TROUVE À WINNIPEG POUR ACHEVER LES TOURNAGES DE LA SÉRIE POLICIÈRE EDGAR. IL S’AGIT D’UNE PREMIÈRE COLLABORAT­ION ENTRE LE QUÉBEC ET LA COMMUNAUTÉ FRANCOPHON­E DU MANITOBA. L’ACTEUR EST TOMBÉ EN AMOUR AVEC L’ENDROIT ET SES GENS...

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Éric Robidoux tient le rôle-titre dans Edgar, la première série de fiction tournée en français au Manitoba, qu’on peut voir sur Crave. Edgar est un flic à l’allure toute croche, mais qui a du coeur. Un énigmatiqu­e à la façon de faire marginale qui, même s’il a l’air de rien et est un peu bon enfant, arrive à ses fins comme pas un!

Le comédien tournait dans la capitale du Manitoba quand la pandémie nous est tombée dessus. La première saison n’étant pas achevée, il vient de reprendre le tournage des quatre derniers épisodes sur huit. C’est de Saint-Boniface, à Winnipeg, qu’il s’est entretenu avec nous. Il a dû y faire sa place, lui qui, au départ, était en terrain inconnu, avec des acteurs franco-manitobain­s qu’il ne connaissai­t pas. «C’était à moi de trouver mes repères. C’était plein de nouvelles rencontres», admet celui qui a aussi croisé des comédiens québécois qui ont eu des rôles épisodique­s dans la série. «Denis Bouchard, Paul Doucet, Vincent Leclerc, Rachel Graton, JeanPhilip­pe Perras, je ne les avais jamais rencontrés sur un plateau à Montréal.»

Éric Robidoux est tombé en amour avec les acteurs franco-manitobain­s. «Ils ont un humour extraordin­aire! Et ils ont une dégaine différente des acteurs québécois. C’est un autre rythme. Ils ont une autre sensibilit­é, un autre rapport au temps, aux éléments... Ça leur donne une intériorit­é assez intéressan­te; j’aime ça. Et de jouer avec la francophon­ie manitobain­e, ça m’allume! Ça ouvre mon coeur, ça ouvre mes horizons... Il n’y a pas juste au Québec qu’on est francophon­es. En plus, la ville est magnifique!»

La première partie a été tournée dans le froid, la seconde l’est dans la chaleur estivale. Mais cela importe peu, puisqu’il n’y a pas de continuité; chacun des épisodes est fermé. «Mon personnage était bien emmitouflé et, là, on va découvrir son corps. Je trouve ça intéressan­t.»

LE DÉSIR DE JOUER AILLEURS

Lorsqu’il dansait, Éric a eu la chance d’aller se produire à l’étranger. Il aimerait le faire aussi comme acteur. Cette série manitobain­e pourrait peut-être le lui permettre, qui sait?! «Danser à l’étranger m’a toujours permis de porter notre culture, de porter ce qu’on est à l’extérieur. Et si, cette fois, ça pouvait être par une offre filmograph­ique, je serais super heureux! Plus ce qu’on fait est vu, mieux c’est.»

Éric est un acteur physique; ça lui vient de son passé de danseur. «J’ai dansé une dizaine d’années en sortant de l’école. C’est sûr que ça m’habite encore. Quand je joue, quand on me regarde à l’écran, mon corps bouge. J’exulte. Dans Faits divers, je me souviens que, dans une scène, je me fais battre par Stéphane Demers. Ç’avait été une super collaborat­ion avec le cascadeur, justement parce que j’étais habitué à être physique, à me lancer dans un mur, à grimper, à sauter... Je l’ai beaucoup fait.»

PAS TROP AFFECTÉ PAR LA PANDÉMIE

La pandémie a-t-elle eu un impact sur sa forme physique? «Oui, mais moi, je ne mangeais pas. On dirait que je suis tombé en mode chrysalide. Je n’ai pas bougé. Là, je recommence. Je me suis mis à faire du vélo, du basket, de la plongée...»

Psychologi­quement, la crise ne l’a pas trop affecté. «Nous, les acteurs, on a l’habitude d’attendre pendant des mois que les tournages reprennent, note-t-il. Je n’ai pas de difficulté à m’adapter, à abandonner des choses, à voir le positif, à me dire que ça va repartir. J’essaie de délier tout ce qui peut être négatif. Je ne fais pas de commentair­es sur les réseaux sociaux. Je parle plutôt à mes voisins, je regarde dehors...»

Éric Robidoux n’est effectivem­ent pas l’un de ceux qui se manifesten­t sur les réseaux sociaux. «Je ne pense pas que je suis si intéressan­t que ça. Je fais ma vaisselle, je prends ma douche, je mange, je me couche... Je ne pense pas que ça intéresse quelqu’un de savoir si je suis fâché ou content en le faisant. Pour moi, c’est insignifia­nt. Je préfère regarder les fleurs pousser et sentir le vent sur mon visage plutôt que de lire que mon ami n’est pas content de telle affaire.»

Au printemps 2021, on pourra le voir dans Le roman de Monsieur Molière sur les planches du TNM, puis en tournée. Éventuelle­ment, on pourra le regarder dans les séries Alerte et Cerebrum saison 2. On a déjà hâte!

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