Échos vedettes

«IL Y A EU BEAUCOUP PLUS DE PEUR QUE DE MAL»

− Marilou

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Marilou, jeune mère de deux fillettes, Jeanne, quatre ans et demi, et Rose, bientôt deux ans, est à la tête d’une petite entreprise bien connue des Québécois: Trois fois par jour. «Tout tourne autour de la nourriture, de la cuisine et de l’art de vivre. L’entreprise a plusieurs volets. Il y a celui lié à l’édition pour le magazine et les livres, et celui lié à la publicité sur le site Web, le secteur du site lui-même et le volet boutique», explique Marilou, qui soulignera en novembre le premier anniversai­re de l’ouverture d’un magasin à Longueuil. Employant une quinzaine de personnes sur une base régulière, Marilou a surtout craint pour le volet édition de son entreprise dans les derniers mois, en raison de la fermeture de plusieurs points de distributi­on.

Elle confie toutefois que, malgré la situation exceptionn­elle engendrée par la pandémie, les choses se sont bien passées pour son entreprise. Après quelques jours d’incertitud­e et de questionne­ments, la jeune femme a repris confiance. «Il y a eu beaucoup plus de peur que de mal. Je me suis rendu compte que j’étais vraiment dans le bon secteur d’activités, parce que tout le monde s’est mis à cuisiner, à acheter en ligne et à être encore plus conscient de l’importance d’acheter des produits locaux. Je dirais qu’il y a comme une attention aux détails des produits québécois qui s’est raffinée dans les derniers mois et qui a fait en sorte que mon entreprise en a vraiment profité.»

REVOIR SES PRIORITÉS

À l’instar de bien des gens en affaires, Marilou a dû mettre à pied des membres de son équipe, ce qui a été difficile, même si ce n’était fort heureuseme­nt que temporaire. La pandémie l’a aussi amenée à amorcer plusieurs réflexions sur

elle-même et sur ce qu’elle désire vraiment. «Ça m’a fait revoir mes priorités. Je me suis questionné­e sur ce que je voulais dans la vie, comme beaucoup l’ont fait. C’est comme si j’étais dans un point tournant avec Trois fois par jour. Au moment où la crise s’est déclarée, mon entreprise était en train de prendre de l’expansion et il y avait plein de projets en développem­ent. J’ai pris un pas de recul, ce qui m’a permis de réaliser que ce n’était pas ce que je voulais dans la vie. Je n’ai pas envie de gérer 25 à 30 employés. C’est comme si je n’avais plus envie de faire grossir cette affaire. Je souhaite plutôt être davantage à la maison avec les filles. Ce temps avec nos enfants passe tellement vite!»

Marilou est reconnaiss­ante de la vie qu’elle mène et parfaiteme­nt consciente de la chance qu’elle a, notamment d’avoir sa propre entreprise, mais ses priorités ont changé. «Je me suis dit que j’allais vraiment prioriser ma famille et mon temps à la maison par rapport à la croissance de mon entreprise. Pour ça, je trouve que cette crise a été positive pour moi. On était récemment en développem­ent pour de gros projets et j’ai décidé de tout arrêter. Même que, dernièreme­nt, on m’a approchée pour toutes sortes de choses, dont de la télé. Mais ça ne me tente pas pour le moment.»

CÉLÉBRER LES PRODUITS D’ICI

Malgré tout, elle est très motivée par l’idée de poursuivre sa mission en mettant de l’avant l’accessibil­ité des produits locaux, qu’elle développe avec plusieurs entreprene­urs d’ici. À ce titre, elle a lancé il y a quelques semaines une sélection de thés et de tisanes élaborée en collaborat­ion avec l’entreprise québécoise Monsieur T. Trois variétés ont été créées: un thé vert au pamplemous­se blanc, un rooibos à l’ananas et à l’érable et une tisane aux agrumes et au romarin. «On s’est offert une petite folie et on est bien contents!»

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