Échos vedettes

«ON EST MAINTENANT CONNUS PRESQUE PARTOUT»

− Normand D’Amour

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Avec ses partenaire­s, Normand D’Amour a construit une entreprise diversifié­e autour des jeux de société. «Il faut comprendre que le groupe Randolph est divisé en quatre parties. Il y a le volet distributi­on de jeux, celui de l’édition où on crée les jeux, celui de l’animation et celui consacré aux franchises. On a 245 employés en ce moment.» Au total, il y a quatre adresses sous la bannière Randolph Pub ludique. On les retrouve à Montréal (Quartier latin et Rosemont), à Laval (Centropoli­s) et à Repentigny. Une des succursale­s appartient aux associés et les trois autres à des franchisés.

Quand la pandémie a mené au confinemen­t, les effets se sont rapidement fait sentir sur plusieurs plans. Pour Normand, le premier choc est venu du côté de sa carrière de comédien. Deux gros projets auxquels il participai­t ont été mis sur la glace: les pièces de théâtre Le dîner de cons et Les Hardings. «Toutefois, les tournages reprennent tranquille­ment. Je fais aussi du doublage, qui a repris un peu plus tôt.»

En tant qu’homme d’affaires, Normand a subi la fermeture de ses commerces ayant pignon sur rue. Sauf que, rapidement, des initiative­s ont été entreprise­s. Randolph a entre autres commencé à diffuser en ligne des soirées quiz la semaine, en plus de celles déjà programmée­s les dimanches, et c’est au comédien lui-même que la tâche de l’animation a été attribuée. Ces quiz, Normand les a animés en solo directemen­t de son sous-sol à Rosemont via Facebook et, à un certain moment, en duo avec sa compagne, la chanteuse et comédienne Pascale Montreuil. Cette initiative a plu et a apporté un volet supplément­aire aux affaires du groupe. «Les gens ont adoré. Ç’a été touchant de constater à quel point on les a aidés, divertis et amusés pendant cette période. En plus, pendant les 37 premiers jours, je faisais, dans mon animation, de la publicité pour la boutique de jeux en ligne. Ç’a été une bonne affaire parce qu’en 37 jours, on a vendu ce que l’on vend d’ordinaire en un an!»

UN COUP DE POUCE INTERNATIO­NAL

Maintenant que le déconfinem­ent permet aux établissem­ents comme les pubs ludiques Randolph d’opérer à nouveau, mais avec moins de clients à l’intérieur, les affaires reprennent. «Pour le moment, on a à peu près la moitié des effectifs qui sont revenus, tant dans les bureaux que dans les pubs.» Le secteur distributi­on de jeux a aidé à ce que le groupe Randolph s’en sorte plutôt bien malgré les circonstan­ces. «On est maintenant connus presque partout dans le monde, surtout en Europe. La distributi­on, ça marche très fort pour nous et on est bien contents.»

Dans le cas où une deuxième vague frapperait, les gens de chez Randolph sont prêts, assure Normand. «Je pense qu’on referait ce qu’on a fait, parce que les gens l’ont apprécié. Je me souviens qu’un soir, on a eu 5800 clics. Si on calcule qu’il y a trois ou quatre personnes derrière chaque clic, ça veut dire qu’on a rejoint plus de 20 000 personnes. En plusieurs semaines, on a eu beaucoup, beaucoup de monde. Les commentair­es qu’on a reçus, c’est fou!»

L’IMPORTANCE DU PLAN B

Quant à son conseil pour ses confrères artistes en affaires, Normand a ceci à leur dire: «Mon plan B, c’est les jeux de société. C’est aussi ma passion. Faire découvrir les jeux de société aux gens est extraordin­aire. Je ne connais pas tant d’autres artistes que ça en affaires. Je dirais cependant, et pas juste aux artistes en affaires, mais aussi à tous les jeunes qui commencent dans le métier, de se trouver rapidement un plan B, parce que si une affaire comme ce confinemen­t revient, il faut être en mesure de se retourner de bord et de se réinventer. Je comprends que ce n’est pas évident quand on est artiste et que tout ce qu’on sait faire, c’est de l’art. Moi, j’ai été chanceux, parce que j’ai trouvé ce qu’il fallait.»

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