«ON NE PEUT PAS SURVIVRE COMME ÇA TRÈS LONGTEMPS»

− Francisco Randez

Francisco Randez est copropriétaire des deux restaurants Hà dans la métropole. L’un est situé sur l’avenue du Mont-Royal, l’autre, dans le Vieux-Montréal. Dans le sous-sol de ce dernier, il y a également un bar, le Nhâu. Sans compter qu’il s’est également lancé, en association avec d’autres personnes, dans un projet de tourisme au Salvador. Comment la situation actuelle affecte-t-elle ses affaires? «Je suis au tiers de ce que je fais d’habitude. Dans la restauration, en ce moment, c’est tout un défi, ce n’est pas la joie! Le Nhâu bar, qu’on vient tout juste d’ouvrir, doit fermer ses portes à minuit, déplore-t-il. C’est très complexe. On est au tiers de la capacité. On ne peut pas survivre comme ça très longtemps. Ce n’est pas un sujet joyeux. Aujourd’hui, je ne peux pas dire que ça va bien.»

DE GRANDS DÉFIS

Envers et contre tout, ses restos sont toujours là. «La réouverture, c’est plus le signe de notre détermination à ne pas sombrer. Ça ne va pas bien!» À tout cela s’ajoute une dure épreuve: au cours de la dernière année, sa blonde, Ariane, a appris qu’elle avait un cancer des ovaires. «Je ne suis pas dans une passe de ma vie où je dirais que c’est le party. Il y a de grands défis! Avec tout ce qui s’est passé dans la dernière année, ç’a été très dur sur le plan financier. Et la santé de ma blonde change bien des données, admet-il. Les restaurants ne sont pas payants; c’est difficile de couvrir nos frais. En plus, on a des condos et des terrains à entretenir au Salvador. Ma blonde ne travaille pas et moi, je travaille un peu, mais c’est limité. On se démène beaucoup en ce moment pour pouvoir se donner la chance de ne pas avoir pris trop de retard quand les choses vont repartir, dans un an.»