Perry Mattfeld: une véritable francophile
DANS LA SÉRIE DANS LE NOIR (IN THE DARK), PERRY MATTFELD INCARNE UNE FEMME AVEUGLE UN PEU ACARIÂTRE QUI ENQUÊTE SUR DES MEURTRES MYSTÉRIEUX ET ROCAMBOLESQUES SURVENANT AUTOUR D’ELLE. EN PLEIN TOURNAGE DE LA TROISIÈME SAISON, L’ACTRICE AMÉRICAINE A PRIS QUELQUES MINUTES POUR RÉPONDRE À NOS QUESTIONS.
Perry Mattfeld a été immédiatement conquise par le scénario de cette série originale, mettant en vedette une femme hors du commun. «L’idée d’un personnage qui combine des aspects mentaux, émotionnels et physiques était très attrayante. C’est pour faire ce genre de choses que j’ai étudié et que je me suis entraînée. C’était aussi un beau défi d’accepter ce rôle complexe.» Bien entendu, pour jouer le rôle d’une femme non voyante, il fallait qu’elle se prépare et se conditionne à certains réflexes ou à l’absence de réflexes. «Le personnage de Murphy Mason est inspiré d’une vraie personne qui s’appelle Lorri Benson, qui participe d’ailleurs à l’écriture des textes. J’ai la chance de passer beaucoup de temps avec elle, de l’observer autant dans sa façon de manger, de bouger... Je sais comment elle se comporte avant d’aller au lit, comment elle se démaquille, comment elle installe ses écouteurs. Je l’ai aussi observée écouter la télé, marcher avec son chien, monter et descendre de voiture… Je savais que si j’arrivais à maîtriser cette façon de bouger, ce serait plus facile pour moi au moment du tournage.»
Si son personnage a un caractère difficile, limite antipathique, la comédienne en est complètement l’opposé. «Quand je rentre chez moi, j’ai besoin de couleurs gaies, de papillons, de rose... tout ce qui peut me rendre enjouée et optimiste! Murphy est une personne dure, qui évolue dans une ambiance crue et brute. En dehors des plateaux, j’essaie d’avoir le contraire. En même temps, c’est un personnage qui m’a apporté beaucoup de confiance en moi et de force, notamment parce qu’elle est elle-même et qu’elle n’a pas besoin de s’excuser.»
REMPLIE DE RECONNAISSANCE
La deuxième saison de Dans le noir, dont la diffusion à Max a débuté le 5 janvier, va évoluer plus rapidement que la précédente. «La première année, nous devions présenter le personnage de Murphy, comprendre sa personnalité et sa manière de fonctionner. Dans la seconde saison, on connaît déjà son univers et les personnages qui gravitent autour d’elle. Tous se battent maintenant pour la même chose, et ça ajoute beaucoup de richesse à l’histoire, qui devient ainsi plus complexe. On va aller plus profondément au sein de ce monde, car on a maintenant un groupe qui évolue ensemble.»
L’actrice a répondu à nos questions tandis qu’elle était sur le plateau de la troisième saison, un tournage différent en raison des mesures sanitaires. «Je suis une des personnes qui ont été très chanceuses durant cette pandémie. Je savais que nous allions reprendre le tournage, car nous avions eu la confirmation de la troisième saison en plein tournage de la seconde. C’était tout un soulagement de savoir que j’avais encore du travail, même si je ne savais pas quand j’allais recommencer. C’est difficile de tourner en ce moment avec toutes les restrictions; ce n’est pas naturel, mais nous avons la chance de travailler.»
UNE PASSION POUR LA FRANCE
La jeune Américaine, qu’on a découverte dans la série Shameless, parle étonnamment bien français. «J’adore venir tourner à Toronto, parce qu’on peut voir des écriteaux en anglais et en français. Chez moi, à Los Angeles, c’est juste en anglais ou en espagnol. Si je parle français, c’est parce que j’ai choisi d’aller au secondaire dans une école où on pouvait apprendre cette langue. Je voulais essayer quelque chose de différent.»
Finalement, elle a tellement aimé le français qu’elle s’est découvert une passion pour la langue de Molière, mais aussi pour l’art de vivre à la française… et pour le vin! «J’ai aussi fait un échange linguistique à Aix-en-Provence, dans le sud de la France. C’était merveilleux! Et maintenant, je tourne dans un pays bilingue! D’ailleurs, l’an dernier, je suis allée passer les fêtes de Noël à Québec avec ma famille. C’était notre Noël en français!»