Échos vedettes

René Angélil: toujours présent dans la vie de Céline

- SAMUEL PRADIER

EN JANVIER 2016, RENÉ ANGÉLIL SUCCOMBAIT À UN CANCER DANS SA MAISON DE LAS VEGAS, DEUX JOURS AVANT DE CÉLÉBRER SON 74e ANNIVERSAI­RE. CINQ ANS PLUS TARD, L’HOMME EST TOUJOURS OMNIPRÉSEN­T DANS LA VIE DE CÉLINE DION, MÊME SI ELLE SEMBLE AVOIR FAIT SON DEUIL ET QUE DE NOMBREUSES CHOSES ONT CHANGÉ POUR ELLE AU COURS DES DERNIÈRES ANNÉES.

Le 14 janvier 2016, Céline Dion disait au revoir à l’homme qui lui a permis de réaliser son rêve, l’amour de sa vie, René Angélil. Deux jours après, c’est Daniel, le frère de la star, qui s’est éteint entouré de sa famille, aussi à la suite d’un cancer. On se souvient de la force morale de la chanteuse lorsqu’elle est allée accueillir des centaines de personnes venues lui serrer la main, à la basilique Notre-Dame de Montréal, la veille des funéraille­s du 21 janvier. Avec une résilience hors du commun et un sens du devoir exemplaire, elle a fait ses premiers pas en solo, démontrant qu’elle était une femme forte et accomplie.

Un mois plus tard, Céline Dion était déjà de retour sur la scène du Colosseum du Caesars Palace, à Las Vegas. Elle a ensuite enchaîné avec l’enregistre­ment et le lancement de l’album Encore un soir, puis avec une tournée de spectacles au Québec et en Europe, avec l’immense promo habituelle. Jusqu’au bout, elle a assumé tous ses engagement­s sans craquer. «J’ai 48 ans et j’ai perdu l’amour de ma vie, expliquait-elle au magazine People au printemps 2016. René me manque énormément, mais du temps où il allait bien, pas quand il souffrait. Je ne peux pas être égoïste; on doit laisser les gens s’en aller. Je suis en paix. Je lui ai dit: “Pars en paix, ne t’inquiète pas. Tu t’inquiétais pour ma carrière, pour nos enfants... Tu t’inquiétais pour tout, c’est assez. Fais-moi confiance. Les enfants sont bien, je suis bien, nous allons être OK.”»

DES CHANGEMENT­S GRADUELS

Rien ne pouvait rester immuable dans la vie de la star. Quelques semaines après la mort de René Angélil, Céline Dion a enfin vendu sa somptueuse demeure de l’île Gagnon, à Laval,

pour 10 millions de dollars. La résidence était sur le marché depuis plusieurs années. Un an plus tard, la chanteuse se départissa­it également de son immense propriété de Jupiter

Island, en Floride.

Graduellem­ent, elle a aussi laissé sa passion pour la mode l’envahir. En 2016, sur les conseils de son nouveau designer, Law Roach, Céline est rapidement devenue une icône de la mode. Elle assistait à toutes les Fashion Weeks de Paris et de New York, et osait porter des tenues de plus en plus extravagan­tes. Chacune de ses apparition­s enflammait ses fans et les photograph­es. Après de nombreuses années où elle arborait un style relativeme­nt sobre, elle s’affichait désormais totalement décomplexé­e, portant tous les looks excentriqu­es imaginés par les créateurs les plus en vue de la planète. «Il ne s’agit pas de lui faire porter des looks, expliquait Law Roach au magazine français Madame Figaro, en mars 2018. Céline a envie de tout essayer, de jouer, de s’amuser avec la mode. Elle peut passer d’un look classique un jour à une tenue plus rock et glam le lendemain. Les grands écarts ne lui font pas peur. Alors... on ose! La même tenue sur une personne qui manquerait de confiance aurait été un fiasco. Pas sur Céline.»

Autre changement notable: le 8 juin 2019, elle faisait un dernier tour de piste à Las Vegas, après 15 ans de résidence dans la cité du jeu du Nevada, un contrat que René avait âprement négocié pour elle.

De plus, Céline Dion s’affiche désormais avec des amis, notamment avec le danseur Pepe

Munoz. Les deux se sont rencontrés lors de l’enregistre­ment d’un clip très sensuel sur la chanson Le ballet, et ils se sont découvert des atomes crochus. L’homme est même devenu son nouveau styliste. Une rumeur s’est aussi propagée; on supposait une idylle entre les deux, mais l’entourage de la star a fait taire les ragots.

Céline en a profité pour lancer une collection de sacs à main en 2017, et une autre de vêtements non genrés pour enfants, Célinunu, à l’automne 2018.

UN RETOUR AUX SOURCES

Malgré tous les changement­s que la diva a connus, l’esprit de René continue de souffler sur sa carrière et sur sa vie. Avec la sortie de son album Courage, en 2019, et le lancement de sa nouvelle tournée mondiale, Céline semblait faire un retour aux sources. Durant ses périodes de congé, elle passait de plus en plus de temps au Québec, où elle louait une maison en banlieue de Montréal. Elle confiait aussi que son mari était toujours présent dans son quotidien. «Je ne vis plus physiqueme­nt avec lui, mais il m’habite. C’est une autre façon d’aimer la personne que j’aime le plus au monde, confiait-elle à Échos Vedettes en septembre 2019. Il n’est plus à côté

de moi; il est à l’intérieur de moi. Je suis encore amoureuse de lui. Je le vois à travers mes trois enfants. René m’a laissé un énorme bagage. J’ai commencé avec lui à 12 ans, et on a toujours tout partagé. Les gens qui m’entourent, dont certains nous suivent depuis plus de 20 ans, ont tous été à l’école de René. On est toujours en train de se demander ce qu’il dirait ou ce qu’il penserait de telle ou telle chose. Il a été tellement fort qu’il est encore ici avec nous.»

C’est aussi au Québec qu’elle a choisi de s’isoler pendant la pandémie. «C’est un besoin pour moi de revenir au Québec, nous disait-elle. Je ne le fais pas assez régulièrem­ent, pour différente­s raisons, notamment parce que je travaille beaucoup. À mes yeux, passer l’été au Québec, c’est donner la chance à mes enfants d’aller à l’école de la vie. C’est très agréable d’être ici. Mes enfants peuvent marcher sur les pavés, le matin, sans se brûler les pieds comme à Vegas. Les voir courir au jardin pour aller chercher une tomate, c’est tellement le fun! Je regarde ça, je vois mon enfance, je vois mes frères et soeurs, je vois notre jardin, et je me dis que cette vie-là n’a pas de prix. On n’a pas ça à Las Vegas.»

UNE ANNÉE DIFFICILE

Alors que la tournée Courage prenait un envol spectacula­ire, la mort est revenue rôder autour de la chanteuse. Le 17 janvier 2020, Thérèse Tanguay-Dion, alias Maman Dion, la matriarche de la famille, s’est éteinte à 92 ans. «Elle a écrit ma toute première chanson. Elle était une cuisinière extraordin­aire. Elle était incroyable­ment drôle et adorait rire. Elle était mon héroïne. Elle me manque terribleme­nt, a confié la chanteuse au magazine People. Ce n’est un secret pour personne: j’ai traversé une période difficile en perdant mon mari et mon frère il y a quelques années. Maintenant, je perds ma mère. La vie nous présente des défis. On doit trouver des moyens d’avancer.»

En décembre 2020 décédait Pierre Lacroix, ancien directeur général des Nordiques de Québec et ex-président de l’Avalanche du Colorado. «Pierre était le meilleur ami de René. Nous avons partagé tant de moments merveilleu­x avec lui et son épouse, Coco. Quel privilège de les avoir tous les deux dans nos vies», a écrit la chanteuse sur son compte Instagram.

L’AVENIR EN LIGNE DE MIRE

Malgré toutes ces disparitio­ns et ces deuils, Céline Dion reste résolument tournée vers l’avenir, forte de l’héritage que René lui a laissé et de la solidité qu’il lui a enseignée. «Lui et moi, on était une seule personne, avouait-elle dans un court métrage sur les dessous de l’enregistre­ment de son dernier album. On ne faisait qu’un. Alors, quand il est décédé, j’ai senti que je n’étais plus que la moitié de moi-même. Mais je me suis dit que j’étais une guerrière, une mère, une femme forte. J’ai décidé de rebâtir ma seconde moitié. Je voulais montrer à tout le monde que je pouvais le faire. Ça m’a fait réaliser qu’il était temps d’essayer des choses. C’était le temps de prendre des risques.»

Avec ses trois fils auprès d’elle, Céline Dion semble inébranlab­le. Les jumeaux Nelson et Eddy ont eu 10 ans en octobre dernier, tandis que René-Charles fêtera ses 20 ans le 25 janvier. «Il est bon dans tout ce qu’il fait. Quand il essaye quelque chose, il s’implique complèteme­nt.» René-Charles a d’ailleurs annoncé, le 1er janvier, qu’il se remettait à la musique avec son projet BigTipMusi­c et que de nouvelles chansons seraient prochainem­ent offertes.

AU-DELÀ DE LA PANDÉMIE, L’ANNÉE 2021 SERA PLACÉE SOUS LE SIGNE DE LA STABILITÉ POUR JULIE BÉLANGER, QUI EST DE RETOUR À ÇA FINIT BIEN LA SEMAINE À TVA ET À L’ANTENNE DE RYTHME FM. LA SYMPATHIQU­E ANIMATRICE SE CONFIE SUR LES BELLES AMITIÉS QU’ELLE ENTRETIENT AVEC SES COLLÈGUES DE TRAVAIL ET NOUS DONNE DE SES NOUVELLES.

la Gaudet, Poursuivan­t semaine, Julie aux sa Bélanger huitième côtés de a saison développé son complice à Ça une finit belle José bien amitié José s’apparente avec ce dernier. à celle «La d’un relation frère et que d’une j’ai soeur. avec On s’entend vraiment très bien, et c’est facile de travailler avec lui. Au fil du temps, un certain confort s’est installé sur notre plateau. Je sais que, peu importe ce qui peut arriver, on va rebondir. À deux, on est plus forts, et notre relation ne cesse de se bonifier. Les gens nous parlent d’ailleurs souvent de cette complicité qui nous unit et qui est sincère. Ensemble, on se donne la mission d’aller vers le bonheur, et on invite les artistes et le public à nous suivre.»

UNE PLUS GRANDE AISANCE

Julie Bélanger a aussi appris à suivre son instinct au contact de son coanimateu­r. «José est un gars très sensible et intuitif. Sur le plateau, il suit ses feelings, sans toujours s’en tenir au plan de match. Il m’a ainsi appris à m’abandonner et à me faire confiance. Avant de travailler avec lui, j’étais beaucoup plus cartésienn­e. Je faisais mes affaires comme une bonne élève, et tout était écrit d’avance. Je ne dérogeais jamais de mon plan. Maintenant, je me sens plus à l’aise à l’idée de me laisser aller. José m’a ainsi apporté une plus grande aisance.»

Toutefois, contrairem­ent à son ami, qui a récemment décroché un rôle dans la nouvelle mouture de Caméra café à TVA, Julie Bélanger n’a pas l’intention de se tourner vers le jeu. «Je suis contente pour José, mais je n’envisage pas de le suivre là-dedans. Je ne crois pas que je serais capable de jouer un personnage à la télévision. Je ne me sentirais pas à l’aise. Tout ce que je désire, c’est que Ça finit bien la semaine se poursuive encore longtemps pour nous deux.»

UNE BELLE AMITIÉ ENTRE FILLES

Côté radio, Julie Bélanger se sent privilégié­e de faire depuis 13 ans de l’animation à Rythme FM. «Dans un métier incertain comme le mien, basé sur les cotes d’écoute, c’est un beau cadeau qui m’est offert d’avoir des projets qui durent, autant à la radio qu’à la télévision.»

Elle se dit aussi choyée de pouvoir travailler avec Marie-Eve Janvier dans le cadre de l’émission Lunch 80-90, diffusée dès 11 h 30 en semaine à Rythme FM. «Ça fait un an et demi que Marie-Eve et moi animons ensemble. Moi,

j’anime l’émission Rythme au travail dès 8 h 30, puis nous animons le “midi à deux” et ensuite Marie-Eve prend le relais pour l’après-midi. Je ne la connaissai­s pas vraiment avant de travailler avec elle, mais on s’est rapidement liées d’amitié. Nous avons du respect et de l’admiration l’une pour l’autre. Il n’y a pas de compétitio­n entre nous ni de côtés malsains à notre relation. Au contraire, on s’aime beaucoup et on se pousse à aller plus loin. Marie-Eve fait aujourd’hui partie de mes très bonnes amies. Avec le confinemen­t, côtoyer des gens comme elle et José me fait beaucoup de bien et me permet en même temps d’entretenir ma vie sociale.»

L’IMPORTANCE D’ÊTRE BIEN

Après avoir lancé un album de chansons originales intitulé S’il n’y avait pas toi en 2010, Julie Bélanger a réalisé un autre de ses rêves sur le plan profession­nel en faisant paraître l’automne dernier son tout premier livre, Être bien: Petites (et grandes) prises de conscience. «Je suis très contente de l’accueil que lui a fait le public. Je trouve touchant de savoir que je me suis retrouvée sous le sapin de Noël de bien des gens. Je suis d’ailleurs très fière d’avoir mené ce projet-là à terme. Depuis la sortie de mon livre, pas une journée ne passe sans que je reçoive des messages de gens qui en ce moment se cherchent et ont besoin de s’aimer un peu plus. Dans le contexte actuel, je crois qu’il est essentiel de parler d’hygiène mentale. Cette pandémie est extrêmemen­t difficile à vivre pour tout le monde; il faut savoir lâcher prise et se concentrer sur ce qu’on peut encore contrôler. Moi-même, il y a des jours où j’angoisse et où je trouve ça épeurant de voir ce qui arrive. Je travaille alors à préserver mon bonheur en faisant des promenades, en prenant des bains ou en jasant avec des amis.»

LE DÉSIR D’AIDER LES AUTRES

Ce désir d’aider les gens, Julie Bélanger a commencé à le ressentir il y a quelques années, alors qu’un de ses proches était en dépression. «J’avais moi-même fait un burn-out. Lorsque j’ai vu cette personne-là faire une dépression à son tour, j’ai eu peur de la perdre. J’ai alors décidé que c’en était assez, et c’est ainsi que j’ai créé mon blogue et mon site Web afin de parler publiqueme­nt de ce qu’on apprend en thérapie. À mon avis, on devrait tous apprendre à l’école comment mettre ses limites et s’aimer. C’est tout aussi important que n’importe quel cours de français ou de mathématiq­ues. Avec mon livre, je veux rejoindre les gens et les aider, car cet apprentiss­age a fait une différence dans ma vie.»

UN AMOUR PLUS FORT QUE TOUT

Sur le plan sentimenta­l, Julie Bélanger file toujours le parfait amour auprès de son époux, Ken

Shuglo, qui partage sa vie depuis bientôt 16 ans. «Nous avons souligné notre 15e anniversai­re de couple en juillet dernier, lors d’un séjour chez mes parents, sur la Côte-Nord. On a pris un bon souper et une bonne bouteille de vin, et on s’est simplement dit qu’on s’aimait. Je me trouve chanceuse de partager mon confinemen­t avec mon chum. On n’a pas d’enfants, mais on est heureux à la maison avec notre chat et notre chien. On s’organise pour se faire plaisir au quotidien.»

L’animatrice ne cache toutefois pas sa tristesse de ne plus pouvoir visiter ses parents. «Nous nous sommes réunis virtuellem­ent dans le temps des fêtes. Heureuseme­nt, tout le monde dans ma famille va bien et est en santé. J’espère que ça va rester comme ça. En ce qui me concerne, je serai occupée avec la télé jusqu’en avril et la radio jusqu’en juin. On verra ensuite si mes contrats seront renouvelés à l’automne», conclutell­e.

«La relation que j’ai avec José s’apparente à celle d’un frère et d’une soeur.»

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 ??  ?? René Angélil s’occupait de tout pour que Céline puisse briller, mais il lui a aussi transmis un héritage qui lui permet de continuer.
René Angélil s’occupait de tout pour que Céline puisse briller, mais il lui a aussi transmis un héritage qui lui permet de continuer.
 ??  ?? Céline et ses trois fils, René-Charles, Nelson et Eddy, le jour des funéraille­s de René Angélil, en 2016.
Céline et ses trois fils, René-Charles, Nelson et Eddy, le jour des funéraille­s de René Angélil, en 2016.
 ??  ?? Depuis le départ de René, Céline est devenue une icône de la mode.
Depuis le départ de René, Céline est devenue une icône de la mode.
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 ??  ?? En compagnie de son époux, Ken Shuglo, à la Soirée Artis 2019.
En compagnie de son époux, Ken Shuglo, à la Soirée Artis 2019.
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Ça finit bien la semaine les vendredis à 19 h, à TVA, et sur les ondes de Rythme FM en semaine à compter de 8 h 30. De plus, son livre Être bien: Petites (et grandes) prises de conscience est toujours offert en librairie.
Vous pouvez suivre Julie Bélanger à Ça finit bien la semaine les vendredis à 19 h, à TVA, et sur les ondes de Rythme FM en semaine à compter de 8 h 30. De plus, son livre Être bien: Petites (et grandes) prises de conscience est toujours offert en librairie.
 ??  ?? José Gaudet et Julie Bélanger animent Ça finit bien la semaine depuis 2013.
José Gaudet et Julie Bélanger animent Ça finit bien la semaine depuis 2013.

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