Au pays du bonheur: plusieurs variables surprenantes

DANS LA NOUVEAUTÉ AU PAYS DU BONHEUR, UN JEUNE TRENTENAIRE, MARC-ANDRÉ CARIGNAN, VOYAGE AUX QUATRE COINS DU MONDE POUR RENCONTRER DES GENS DE TOUS LES MILIEUX ET LEUR POSER LA QUESTION EXISTENTIELLE QUI NOUS TITILLE TOUS: QUELLE EST LA RECETTE DU BONHEUR?

«Nous étions loin de nous douter au départ qu’une pandémie allait frapper l’humanité, confie Marc-André Carignan. Mais finalement, il n’y avait pas meilleur moment pour produire cette émission, pour mettre un baume sur tout le négatif de 2020. Présenter une thématique positive, parler de bonheur, ça met un peu de lumière dans notre quotidien.»

Nous vivons une période charnière dans l’histoire, estime l’animateur. «Plus que jamais, nous sommes en train de redéfinir les bases de notre bonheur au quotidien. Nous voyons à quel point ça nous manque de ne plus avoir des soupers entre amis les samedis soirs ou de pratiquer nos activités normales. Réaliser ce que nous avons perdu et ce que nous voulons retrouver nous permet de définir de façon plus claire notre bonheur. Le timing est fort intéressant.»

Le Rapport mondial sur le bonheur de l’ONU, qui offre un classement des 156 pays où l’on est le plus heureux, constitue le point de départ de sa recherche. «Chaque année, nous avons accès à ce palmarès. Les meilleures villes apparaissant au classement ont pourtant peu de similarités sur le plan climatique, sur le plan politique ou sur le plan socio-économique. J’ai pigé parmi les 35 premiers pays du classement. Je voulais explorer plusieurs réalités. Je me suis donc rendu en Asie, en Amérique du Sud, au Canada, aux États-Unis et en Australie. En raison de la covid, nous n’avons malheureusement pas pu aller visiter deux pays du top cinq: le Danemark et les Pays-Bas.»

PLUSIEURS VARIABLES SURPRENANTES

La question demeure entière: qu’est-ce que le bonheur? «Le rapport mesure le bonheur à l’aide de six variables comme le revenu, le niveau de sécurité dans les villes, la confiance envers le voisinage… Mais, au fil des tournages, je cherchais surtout la partie suggestive du bonheur. J’espérais découvrir comment les gens de différentes cultures vivent et interprètent le bonheur. Il y a d’autres éléments surprenants à considérer, comme l’environnement social, l’urbanisme et l’accès à la nature. Des études prouvent que la nature permet aux gens de baisser leur niveau de stress.»

Tous cherchent le bonheur, un jour ou l’autre. Les personnes interrogées sont-elles vraiment heureuses? «Nous sommes allés à Mexico, classée 23e selon le palmarès (derrière le Canada, 9e). Je l’affirme d’entrée de jeu dans l’émission: je n’associais pas le Mexique au bonheur… Pour moi, il y avait deux images de ce pays: celle de la carte postale avec des palmiers et celle des nouvelles internationales, avec les cartels, la drogue, les féminicides... Nous verrons pourquoi, malgré la réalité de leur quotidien, les Mexicains ont un niveau de bonheur élevé!»

Durant les tournages de la série, Marc-André est allé à la rencontre de toutes sortes de personnes dans différentes tranches de population. «C’était important pour moi d’aborder certaines situations de front, que ce ne soit pas une émission fleur bleue où tout le monde est heureux.»

L’ARGENT ET L’AMITIÉ

Grâce à son périple, Marc-André a-t-il vraiment découvert comment les gens vivent et atteignent collectivement un niveau de bonheur élevé? «Ça m’a ouvert sur plusieurs définitions du bonheur. La notion de la sécurité, par exemple, est une chose que nous tenons pour acquise au Canada. Il y a évidemment toujours la question de l’argent… Et, oui, l’argent a une influence sur le bonheur pour les besoins de base, mais un élément revient constamment, peu importe où nous nous trouvons sur la planète: la notion de réseau social. Avoir de bons amis, des gens sur qui on peut compter et un réseau social riche aura une énorme influence sur votre niveau de bonheur! Et nous avons pu encore plus le voir en temps de pandémie!»