Échos vedettes

Julianne Côté: porte-parole de Plein(s) Écran(s)

- JEAN-FRANÇOIS BRASSARD

C’EST DRÔLE À DIRE, MAIS LE FESTIVAL PLEIN(S) ÉCRAN(S), DONT C’EST LA CINQUIÈME ÉDITION, SEMBLE AVOIR ÉTÉ CONÇU AU CAS OÙ UNE IMPROBABLE PANDÉMIE NOUS RETIENDRAI­T À LA MAISON, NOUS EMPÊCHANT DE FRÉQUENTER LES SALLES DE CINÉMA. JULIANNE CÔTÉ NOUS EN DIT PLUS SUR CET ÉVÉNEMENT QUI CÉLÈBRE LE COURT MÉTRAGE.

Vous en connaissez beaucoup, vous, des festivals qui, depuis mars dernier, n’ont pas été blessés plus ou moins gravement, voire cloués au sol par les restrictio­ns sanitaires? C’est pourtant le cas de Plein(s) Écran(s), qui se déroule jusqu’au 25 janvier comme si de rien n’était. «Il garde sa vocation numérique. Là-dessus, rien n’a bougé. D’année en année, il grandit et rejoint plus de monde», constate Julianne qui, depuis trois ans, se fait la porte-parole de l’événement. «À cause de la pandémie, les gens regardent beaucoup de films et de séries. Tant mieux si le festival peut rejoindre plus de monde grâce à ça!»

GRATUIT SUR LE WEB

L’un des avantages de l’événement, qui se tient au moment d’un nouveau confinemen­t doublé d’un couvre-feu, c’est qu’il est diffusé gratuiteme­nt sur la page Facebook pleinsecra­ns. «Chaque jour, quatre films sont mis en ligne pendant 24 heures. Chaque partage sur une page Facebook compte pour un vote du public. C’est comme ça que sera désigné le Prix du Public.» Comédies, drames, films coups-depoing ou de genre: le menu est varié.

Qui dit gratuité et Web dit aussi accessibil­ité. «C’est difficile pour les gens qui ne vivent pas dans les grands centres de consommer du court métrage. Ces temps-ci, c’est dur pour tout le monde de consommer de l’art. Si on peut faire rayonner le talent, tant mieux! Ça va faire du bien à tout le monde.»

Cette année, trois nouveaux volets sont ajoutés à la grille. «À partir de 23 h, il y a des films nocturnes présentés dans la section “Insomniaqu­e(s)”. Puis, pour la première fois, des films de deux à trois minutes sont diffusés exclusivem­ent sur Instagram dans la section “Impression(s)”. Enfin, le matin, il y a les films “Jeunesse”, diffusés sur Facebook.» Des classes de maître sont aussi prévues avec les cinéastes Jean-Marc Vallée et Maria Gracia Turgeon.

PENDANT CE TEMPS...

Depuis mars dernier, comme tout le monde, la comédienne de 30 ans n’a eu d’autre choix que de surfer sur la vague de la pandémie. «On a été pris de court et on ne savait pas quel impact ça aurait dans nos vies. Le tournage de la suite de la série Projet 2000 a été annulé, alors je me suis retrouvée le bec à l’eau.»

En revanche, elle a décroché un rôle dans la première série télévisée que réalisera Xavier Dolan, La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé. Adaptée de la pièce de Michel Marc Bouchard, elle mettra en vedette Julie Le Breton, Magalie Lépine-Blondeau, Éric Bruneau et Patrick Hivon, qui l’avaient créée au théâtre et auxquels s’ajouteront de nouveaux personnage­s, dont celui interprété par Julianne. Elle planche aussi sur l’écriture d’une série télé originale, dont elle préfère taire les grandes lignes pour le moment.

Autrement, elle ajoute en riant que le confinemen­t l’a amenée à se perfection­ner au jeu vidéo Mario Kart. «Je fais des tournois avec SarahJeann­e Labrosse, Pier-Luc Funk, Catherine Brunet, Félix-Antoine Tremblay et plein d’autres amis.» Oui, la gang de la série jeunesse Le chalet demeure tissée serrée. «Nous, c’est pour la vie!»

N’empêche, malgré les projets profession­nels et les îlots d’évasion avec ses amis, la jeune femme ressent un certain vague à l’âme. «Je m’ennuie de ma famille, laisse-t-elle tomber. Je suis proche de mes grands-parents et ça fait mal. L’une de mes grands-mères, qui était déjà très malade, est décédée en mai dernier. Mes deux autres grands-parents sont à Québec. On communique sur FaceTime et on essaie de rester proches. Mais ce n’est pas comme un contact physique... C’est ce que je trouve le plus dur.» D’ici à ce qu’elle puisse les serrer dans ses bras, elle peut toujours les inviter au cinéma par le biais de Plein(s) Écran(s)!

Le festival Plein(s) Écran(s) se déroule jusqu’au 25 janvier. Site officiel: pleinsecra­ns.com. Pour visionner gratuiteme­nt les films sur la page Facebook et ceux de la série «Impression(s)» sur Instagram: pleinsecra­ns.

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Un écran d’ordinateur: il n’en faut pas plus pour assister à Plein(s) Écran(s).

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