Échos vedettes

Marilyn Castonguay: elle s’est dessinée afin d’aider

ELLE RETROUVERA HUGUETTE ET SON SPECTACLE SOLO

- SABIN DESMEULES

ELLE VIENT D’AJOUTER UNE CORDE À SON ARC EN PRÉSENTANT UN DESSIN DE SON CRU À UN ENCAN-BÉNÉFICE. MARILYN CASTONGUAY N’EST PAS À COURT DE TALENTS ET EST PRÊTE À EN EXPLORER... SURTOUT

SI ÇA PEUT AIDER!

N’écoutant que son courage et son audace, l’actrice a accepté de devenir dessinatri­ce occasionne­lle — elle qui ne l’est pas dans la vie — pour offrir une oeuvre la représenta­nt à un encan-bénéfice en ligne. Le dessin de Marilyn Castonguay se retrouve dans la huitième édition de Moi m’aime, cent autoportra­its. Jusqu’au 19 mai, le public peut voir, sur macause.com/ moimaime/encan, des portraits de nombreuses personnali­tés, dont Robert Charlebois, Ève Salvail, Robert Lepage, Kim Thúy, Laurent Duvernay-Tardif, Jean-Philippe Wauthier, Tanya Lapointe, Arnaud Soly et Simon-Olivier Fecteau. Il a aussi le loisir de faire des offres afin d’acquérir ses oeuvres coups de coeur. Les fonds recueillis iront au Centre d’apprentiss­age parallèle de Montréal (CAP), qui aide les personnes ayant des problèmes de santé psychologi­que à intégrer la société. «On n’est pas à l’abri des troubles mentaux. Le niveau d’équilibre est assez difficile à garder. On a tous un moment de détresse dans notre vie. Et le CAP a une belle façon d’aider les gens qui en ont besoin», note Marilyn.

PAS FACILE, LE DESSIN!

Se dessiner elle-même n’a pas été une mince tâche. «Ç’a été tout un défi! Quand on se prête au jeu, on est confrontée à ses propres limites. Il y a de l’autocensur­e... J’ai trouvé ça formidable d’être en duel avec moi-même! Il fallait que je traduise, par le dessin, comment je me vois, mais je suis quelqu’un d’assez pudique, je n’étais pas capable de faire ce que j’avais dans la tête.»

La comédienne a dû lâcher prise et accepter ses limites durant la création de son oeuvre. «Il fallait que je me rende à l’évidence: ça ne donnerait pas ce que j’imaginais au départ, parce que je n’ai pas le talent ni l’audace de faire quelque chose de bien excentriqu­e. J’ai fait quelque chose de très posé, qui dégage, je pense, l’humilité.»

Marilyn adore dessiner! «Mon frère dessine très, très bien! J’aurais aimé avoir son talent. J’ai toujours regardé ses affaires en essayant d’être aussi bonne que lui. Quand je répète mon texte, j’ai toujours un crayon dans les mains et, durant les pauses ou quand ce n’est pas à mon tour de dire mes répliques, je suis toujours en train de dessiner.»

ACCORDÉON ET TRICOT

La jeune femme a exploré d’autres talents pendant les pauses forcées par les événements de la dernière année. «J’avais plein de bonne volonté durant la pandémie. Je m’étais acheté un accordéon, il y a longtemps, et je n’avais jamais vraiment eu le temps d’apprendre. Alors j’ai tenté de m’y mettre... et ça n’a pas donné le résultat escompté! Mais j’ai fini des projets de tricot.»

D’ACTRICE À GARDIENNE D’ENFANTS

Elle considère que son rôle d’actrice a pris un tout autre sens au plus fort de la crise. «Avec Alix et les Merveilleu­x, on devenait un peu les gardiens des enfants dont les parents étaient en télétravai­l. J’espère qu’on a pu, avec une émission comme celle-là, alléger la tâche des parents et divertir les jeunes.»

Dans la rue, elle passe incognito aux yeux des tout-petits. «Comme je porte un costume dans l’émission, les enfants savent rarement que je suis la Grande Patronne quand ils me croisent. Ce sont plus les parents qui me reconnaiss­ent.»

Les prochains mois seront occupés pour la comédienne. Elle termine en ce moment Alix et les Merveilleu­x. Puis, en juin, Marilyn amorcera les tournages de la seconde saison de C’est comme ça que je t’aime. «C’est toute une saison! Mon rôle d’Huguette est celui qui a le plus d’impact, jusqu’à maintenant, dans ma carrière. On m’en parle beaucoup! Je suis contente de la retrouver!» Et elle prendra part à un court métrage en Gaspésie. Ensuite, elle retournera sur le plateau de la série de François Létourneau, dont les tournages se poursuivro­nt jusqu’en octobre. Puis Marilyn se replongera avec bonheur — malgré la grande charge émotive — dans le spectacle solo Les filles et les garçons (joué en 2020 à La Licorne et fort apprécié du public): elle devrait le reprendre au théâtre La Bordée, à Québec, en décembre. Et une tournée se prépare pour ce spectacle en 2022. Un beau sprint qui s’annonce pour la comédienne.

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 ??  ?? «Il fallait que je traduise, par le dessin, comment je me vois, mais je suis quelqu’un d’assez pudique...», raconte Marilyn.
«Il fallait que je traduise, par le dessin, comment je me vois, mais je suis quelqu’un d’assez pudique...», raconte Marilyn.

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