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Pierre Jobin: après 28 ans, il quitte TVA Nouvelles

- − Pierre Jobin

IL Y A QUELQUES SEMAINES, PIERRE JOBIN EN A SURPRIS PLUS D’UN LORSQU’IL A ANNONCÉ QU’IL QUITTAIT SES FONCTIONS DE CHEF D’ANTENNE DE TVA, À QUÉBEC, AFIN DE RELEVER UN NOUVEAU DÉFI. ON A JASÉ AVEC LUI DE CETTE NOUVELLE ÉTAPE INATTENDUE DANS SA CARRIÈRE ET ON EN A PROFITÉ POUR LUI FAIRE ÉVOQUER QUELQUES SOUVENIRS...

C’est le 13 mai que Pierre Jobin, qui est à la explique d’entrée de jeu Pierre Jobin au sujet de barre du TVA Nouvelles à Québec depuis 28 ans, ce nouveau défi qu’il aura à relever dans présentera son dernier bulletin d’informatio­n. Les quelques mois, et qui lui permettra de continuer premières semaines qui suivront seront consacrées à évoluer dans les médias, un univers dans à des vacances. Ensuite, le communicat­eur, lequel il baigne depuis maintenant 44 ans. En âgé de 59 ans, fera profiter de sa grande août, il deviendra donc le directeur de l’informatio­n expérience un important réseau radiophoni­que. du réseau Cogeco. «Ce n’est pas le genre «C’est un hasard. C’est une propositio­n que j’ai d’offre qu’on a souvent et ce n’est pas non plus reçue de façon imprévue mais non sollicitée», une fin de carrière.»

Un des facteurs qui ont pesé dans la balance pour accepter ce nouveau poste, c’est l’horaire de travail. Pierre Jobin est un lève-tôt. «Je pourrai commencer très tôt le matin et terminer au milieu de la journée. J’aurai donc de grandes périodes pour me mettre plus en forme, par exemple. J’aurai plus de temps pour moi que les deux ou trois heures qui me restaient en soirée. Ça passe vite quand on arrive chez soi à 19 h.»

Pierre Jobin fera officielle­ment son entrée dans les bureaux de Cogeco, à Montréal, le 9 août. D’ici là, à compter du 13 mai, le chef d’antenne de TVA Québec entend bien s’offrir du bon temps. «Ce sera deux mois et demi de mise en forme, de relaxation, de golf, de pêche, d’écoute de la radio et d’aviation. J’aurai tout ce temps pour faire la transition.»

Pierre Jobin insiste ensuite pour souligner la façon de faire à TVA à la suite de l’annonce

de son départ: «Je les remercie de m’avoir laissé à l’antenne jusqu’à la fin de mon mandat. Ils ont été très gentils.» Parmi les choses qui lui manqueront, il y a bien entendu l’équipe de la salle de nouvelles à Québec. «On avait du fun, on se respectait et on se connaissai­t bien. L’équipe va me manquer. Le contact avec les gens du public aussi. J’en ai profité pendant de belles années.» Et qu’est-ce qui lui manquera le moins? «Arriver chez moi tous les soirs de la semaine à 19 h.»

DES RÊVES DE JEUNESSE

Beaucoup d’enfants, quand vient le temps d’exprimer ce qu’ils feront quand ils seront grands, parlent souvent de profession­s auxquelles on attribue une certaine notion d’héroïsme. Sauver des gens des flammes, arrêter des bandits ou encore être aux commandes d’une fusée fait souvent partie des réponses des enfants. Pierre Jobin a aussi rêvé d’exercer un de ces métiers et son rêve s’est réalisé... en partie. «Je voulais être pilote de ligne. Je ne le suis pas devenu, mais j’ai ma licence de pilote privé.» Un loisir auquel il s’adonne depuis longtemps. En août 2005, il nous avait d’ailleurs confié en entrevue: «C’est une passion. L’avion, c’est la liberté, le paysage, la géographie et puis le fait d’être commandant, donc responsabl­e de tout.»

Puis, à l’adolescenc­e, il a eu envie de faire carrière dans les communicat­ions. «Quand j’ai commencé dans les médias, j’avais 15 ans, et je me voyais en informatio­n, je voulais en faire. Je

souhaitais présenter un jour des bulletins de nouvelles», relate-t-il, avant de confier qu’il a de nombreuses fois, dans sa jeunesse, suivi son père, Yves Jobin, dans les studios de télévision, dont ceux de Télé-4 à Québec, où celui-ci a aussi oeuvré comme communicat­eur. Un souvenir qui en éveille d’autres, dont ceux-ci, qui sont très amusants: «Je croyais en deux personnes quand j’étais jeune: au père Noël et à Maurice Vachon. Mon père était chum avec celui qui jouait le père Noël et il s’arrangeait avec lui pour me passer des messages.» Le célèbre barbu en profitait donc pour rappeler au jeune Pierre qu’il devait écouter sa mère, faire sa chambre et se coucher moins tard. «Et j’écoutais le père Noël.»

Quant à Maurice «Mad Dog» Vachon, Pierre Jobin le voyait tapocher son père à la télé de Jonquière, où le lutteur allait parfois donner des entrevues. «C’était évidemment arrangé avec le gars des vues. Je le voyais ramasser mon père par la cravate et lui donner de fausses taloches. Je voyais tout ça avec mes yeux d’enfant.» Le lutteur avait aussi l’habitude d’aller prendre une bière chez les Jobin. «La première fois qu’il est venu chez nous, je suis allé me cacher en dessous de l’auto du deuxième voisin parce que j’en avais peur.»

COMMUNICAT­IONS ET ADMINISTRA­TION

Pierre Jobin a donc fait ses premiers pas dans les médias à 15 ans, à CJAB-FM, une station de radio du Saguenay qui fait maintenant partie du réseau ÉNERGIE. L’adolescent y faisait tourner des disques, la nuit. Ensuite, il a travaillé pour quelques autres stations de radio, toujours dans la région du Saguenay.

Parallèlem­ent à ses premiers pas dans l’univers des médias, Pierre Jobin fréquentai­t les bancs d’école dans un tout autre domaine. «J’ai étudié en administra­tion. J’ai complété un certificat en administra­tion à l’Université du Québec, à

Chicoutimi. Je me disais que si ça ne fonctionna­it pas en radio, j’allais travailler dans ce domaine. La gestion m’a toujours intéressé. J’ai d’ailleurs travaillé cinq ans comme directeur des services administra­tifs dans une compagnie d’assurances au Saguenay. Je travaillai­s sept jours sur sept. La semaine, comme gestionnai­re, et la fin de semaine, c’était la radio. J’ai fait ça pendant quatre ou cinq ans.»

C’est quand Télévision Quatre-Saisons a débuté que Pierre Jobin est passé du côté de la télé. En 1989, il était de ceux qui ont lancé le premier service d’informatio­n de TQS à Québec. «J’ai été là jusqu’en 1993. Cette année-là, j’ai été invité à une rencontre à Montréal avec Philippe Lapointe, qui m’a offert de passer à

TVA.» Offre qu’il a acceptée et qui aura été le premier pas de sa fructueuse carrière en tant que chef d’antenne à TVA, à Québec. Un emploi qu’il aura occupé pendant 28 ans et trois mois, et qui lui aura permis de régner en permanence au sommet des cotes d’écoute. «Notre premier sondage, on l’a perdu aux mains de TQS. C’est la seule fois que c’est arrivé au cours de toutes mes années de télévision.»

En quittant TVA en étant à la première place dans les cotes d’écoute depuis longtemps, Pierre Jobin suit un conseil que son défunt papa lui a donné il y a plusieurs années: «Si tu es capable, Pierre, choisis ton moment pour sortir. Et quand tu sortiras, sors quand tu es au top.» Pierre Jobin a écouté le père Noël... et son papa!

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 ??  ?? En vacances à Cuba lors du décès de Fidel Castro, Pierre Jobin est passé de touriste à reporter en utilisant les moyens du bord.
En vacances à Cuba lors du décès de Fidel Castro, Pierre Jobin est passé de touriste à reporter en utilisant les moyens du bord.
 ??  ?? Le chef d’antenne à la barre du bulletin de nouvelles de fin d’après-midi à Télé-4, à Québec, en 1994.
Le chef d’antenne à la barre du bulletin de nouvelles de fin d’après-midi à Télé-4, à Québec, en 1994.
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Pierre Jobin lors de ses premiers pas à la radio, au Saguenay.

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