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Paul Houde: le plaisir d’être chroniqueu­r

- − Paul Houde SABIN DESMEULES

PAUL HOUDE EST COMME UN MINI-WHEAT: EN TEMPS NORMAL, ON APPRÉCIE BEAUCOUP SON CÔTÉ SÉRIEUX LORSQU’IL EST À SON MICRO DU 98,5 FM, MAIS EN CETTE PÉRIODE OÙ ON A BESOIN DE SE DIVERTIR PLUS QUE JAMAIS, ON AIME LE GIVRAGE SUCRÉ DE SES CHRONIQUES HUMORISTIQ­UES À BONSOIR BONSOIR!.

Pour une troisième année, Paul Houde fait partie de l’équipe de chroniqueu­rs de l’émission Bonsoir bonsoir!. «Je le fais d’abord et avant tout pour le plaisir», dit-il d’emblée. On peut le croire, lui qui a 46 ans de métier derrière la cravate et qui n’a plus à dire oui à tout ce qui passe. «Rendu où je suis dans ma carrière et à mon âge, je ne fais que des choses qui m’intéressen­t.»

Ce qu’il aime, c’est de surprendre l’animateur Jean-Philippe Wauthier. «Quand je fais une chronique, il ne sait absolument pas de quoi je vais parler! Il me regarde sans savoir où je m’en vais, et il essaie d’anticiper quels vont être mes punchs.» Paul a carte blanche pour le contenu de ses chroniques. Et il en est le seul roi et maître. «Je n’ai pas de recherchis­tes. Tout ça vient de mes années d’expérience de travail aux émissions de Marc Labrèche. J’ai fait quatre ans à La fin du monde est à 7 heures, quatre ans au Grand blond avec un show sournois, trois ans à 3600 secondes d’extase et deux ans à Info, sexe et mensonges.» C’est ainsi que l’animateur et comédien est devenu humoriste. «Je dois ce virage dans ma carrière et ma manière d’aborder l’humour — de façon absurde et volontaire­ment naïve — à La fin du monde est à 7 heures.» Ses idées de chroniques lui viennent, la plupart du temps, lorsqu’il roule en voiture. «Ça fait 30 ans que je suis dans une actualité souvent très lourde, très sérieuse, à la radio, note l’animateur du 98,5 FM. Pour évacuer tout ça, au retour du travail, je me mets à imaginer l’actualité avec le même contenu très rigoureux, mais de façon complèteme­nt déformée et absurde!»

ON L’INJURIE POUR DES RIENS

Tout ce que Paul Houde fait dans les médias est susceptibl­e de créer un incendie, selon ses propres dires. «Je peux donner la météo à la radio et être victime d’injures ou de commentair­es haineux.» Ça lui est vraiment arrivé! «Je peux me faire reprocher de volontaire­ment faire peur au monde si je dis: “Attention, ça va être un petit peu plus frais en fin de semaine!” Et il y a des gens qui sont violents dans leurs messages, mais je préfère en rire.»

L’homme est comblé de pouvoir faire autant du journalism­e sérieux que des chroniques humoristiq­ues. «Avoir la possibilit­é de jouer ma carrière sur deux tableaux aussi opposés à mon âge, c’est un privilège!» On peut aussi voir ses talents de comédien dans la dernière saison de Faits divers et dans les sketchs de Cette année-là. Au fil de sa carrière, il a touché à plusieurs choses. Et il est heureux de ce qu’il a accompli. «Sur le plan profession­nel, je n’ai pas de regrets.»

BIENTÔT 40 ANS DE MARIAGE

L’an prochain, cela fera 40 ans qu’il a épousé sa belle Francine Audette. Le couple prépare-t-il quelque chose pour souligner cet anniversai­re? «Non, parce que Francine et moi ne sommes pas des fêtards. Ce n’est pas dans notre nature.» Paul n’a pas besoin de célébrer pour se rappeler. «Je me souviens encore de tous les invités qui étaient à notre mariage. L’autre jour, j’ai surpris Francine en lui demandant: “Sais-tu combien de couples étaient à notre réception de mariage?” Elle a répondu: “Je ne sais pas.” Je lui ai alors dit: “Il y avait 34 couples, et il n’en reste que deux! Seulement toi et moi, et un autre couple qui n’a pas éclaté!”»

Les deux garçons de Paul et Francine, Karl et Paul-Frédéric, n’auront donc rien à préparer. «Ils sont bien contents, parce qu’ils ne sont pas d’une génération d’enfants qui organisent en secret des fêtes pour leurs parents.»

DE QUOI SERA FAIT SON ÉTÉ?

Paul verra-t-il ses fils trentenair­es et son petitfils de trois ans, Léni, cet été? Il le souhaite, si cela est possible. Par ailleurs, il fera peut-être des petites virées avec son véhicule récréatif au cours de la belle saison. «J’attends l’ouverture de la frontière ontarienne. J’adore découvrir le Québec, mais je n’ai pas le goût d’aller en Gaspésie avec le monde qui y est allé l’été passé! Ç’a été un massacre environnem­ental, déplore-til. Grosso modo, je vais passer l’été dans les Laurentide­s. Si la frontière ontarienne ouvre, the sky is the limit!»

Paul Houde fait partie des collaborat­eurs de l’émission

Bonsoir bonsoir!, diffusée du lundi au jeudi à 21 h, à Radio-Canada. Il anime Les week-ends de Paul Houde les samedis et dimanches de 7 h à 11 h, au 98,5 FM.

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