Échos vedettes

Symphoniqu­ement

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Depuis longtemps, on sait que la Russie, la France, l’Italie, l’Autriche et l’Allemagne produisent de grands musiciens. On n’a qu’à penser aux Sergue Rachmanino­v (russe), Frédéric Chopin (franco-polonais), Wolfgang Amadeus Mozart (autrichien), Antonio Vivaldi (italien), Maurice Ravel (français), et même Leonard Bernstein (américain), pour ne nommer que ceux-là, qui sont tous, sans exception, de très grands musiciens ou compositeu­rs. Mais le génie n’est pas exclusif à ces grands noms de la musique classique.

De par leur âge, les pièces qu’ils ont créées font office de référence et sont devenues au fil du temps des classiques tellement elles ont été jouées. Qui ne connaît pas la 5e symphonie de Beethoven, le Boléro de Ravel ou La flûte enchantée de Mozart? Ce sont des oeuvres immortelle­s. «Devenir immortel et mourir», disait Jean-Luc Godard quand il parlait d’ambition. C’est un peu le propre du génie compositeu­r. Qu’on le veuille ou non, on meurt tous, mais les oeuvres qu’on a créées demeurent; c’est ainsi que l’immortalit­é s’installe pour toujours.

Comme cette immortalit­é est à la portée de tous, certains, plus futés que d’autres, tentent d’y accéder... et y arrivent. Mais ce n’est pas donné à tout le monde! Seuls les plus talentueux y parviennen­t. Et je ne parle pas uniquement du domaine de la musique. Ils sont peut-être athlètes, mathématic­iens ou auteurs; le génie est en chacun de nous, et c’est à nous de le découvrir et de nous laisser porter par sa grâce. Ces immortels sont immuables, et ils servent de référence, d’exemple, d’encouragem­ent aux autres. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui s’en inspirent.

Au Québec, nous avons nos grands compositeu­rs, peut-être à une échelle plus modeste, mais quand même plus que respectabl­e. Si on fait fi des comparaiso­ns classiques, on peut penser à André Mathieu, resté dans l’oubli de son vivant mais devenu immortel après sa mort, et à André Gagnon, qu’on comparait à Mozart et qui a laissé une oeuvre monumental­e, ce qui l’a mené à la postérité. C’est un peu la même chose pour Serge Fiori, qui a vu sa musique sanctifiée de son vivant. Et que dire d’Alexandra Stréliski, qui vogue présenteme­nt vers le futur! Je n’oublie pas non plus Alain Lefèvre, dont l’oeuvre mérite autant d’attention que celle des autres.

La musique symphoniqu­e n’a pas d’époque; elle s’inspire de sons contempora­ins. Il y a de plus en plus d’artistes de chez nous qu’on symphonise. Oui! C’est le terme que je choisis, comme pour apposer le sceau de l’excellence sur une oeuvre qui le mérite et surtout sur un compositeu­r qui en a grand besoin de son vivant, quand c’est possible. La preuve que l’éternité, c’est aussi ici et maintenant.

Vaut mieux vivre toute une éternité à faire de la musique que de passer toute l’éternité sans en entendre une seule note. À partir d’un simple violon, d’un unique piano ou d’une seule guitare, trois accords suffisent pour créer toute une symphonie, quand ces accords sont accompagné­s de majesté.

Marie Denise Pelletier, née le 3 avril

Patrice Godin, né le 5 avril

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