Échos vedettes

Il veut être déclaré inapte

- FRANCIS BOLDUC

En août dernier, Edgar Fruitier a été condamné à six mois de prison pour des crimes (deux attentats à la pudeur sur un adolescent, commis en 1974 et en 1976) dont il a été reconnu coupable en juillet 2020. Une fois la peine prononcée par le juge Marc Bisson de la Cour du Québec, l’ex-homme de théâtre, de radio et de télévision a quitté la salle du palais de justice de Longueuil escorté par les constables spéciaux. L’homme, qui aura 92 ans le 8 mai, a ensuite séjourné cinq jours derrière les barreaux avant qu’un juge accepte de le remettre en liberté pendant le processus d’appel de sa peine, qu’il conteste. Cette semaine, le 6 avril, le nom d’Edgar Fruitier était inscrit au rôle de la Cour d’appel à Montréal. On pouvait lire sur le rôle d’audience que celui qui a été reconnu coupable d’attentats à la pudeur déposait deux requêtes. La première était libellée comme suit: Requête pour le dépôt d’une nouvelle preuve d’une expertise neurologiq­ue. La seconde, en lien avec celle qui précède: Requête afin de déclarer le requérant inapte et afin d’ordonner la suspension d’une décision vu l’inaptitude du requérant.

En décembre dernier, on apprenait dans Le Journal de Montréal que l’avocat d’Edgar Fruitier, Me Gaétan Bourassa, s’était adressé à la Cour d’appel pour faire savoir entre autres: «C’est un homme isolé dans son sous-sol avec sa musique, dans son monde intérieur. Une sentence a pour but de conscienti­ser un accusé et, dans son état, ça se peut qu’il ne puisse jamais comprendre pourquoi il est en prison.» On apprenait également que l’état de santé du coupable s’était détérioré. Une lettre d’un neurologue a été déposée en cour. «Le document fait état de troubles cognitifs qui progressen­t rapidement et d’une perte de mémoire neurologiq­ue s’apparentan­t à la maladie d’Alzheimer», pouvait-on lire dans Le Journal de Montréal. On ignore quand la Cour d’appel rendra sa décision.

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