Sa dernière tournée

Nous avons croisé l’humoriste lors de la première montréalaise du spectacle de Beyries, au Théâtre Corona. Lise Dion a découvert cette artiste grâce à la chanson Je pars à l’autre bout du monde, de Paul Daraîche. Depuis, elle a un lien particulier avec sa musique. «Je suis tombée en amour avec son style musical. Ma fille a perdu sa meilleure amie à l’âge de 45 ans, et la famille a fait jouer Beyries à ses funérailles pendant qu’elle mettait les cendres dans la rivière Richelieu. Ses oeuvres sont tellement intérieures, je ne peux expliquer ce que ça me fait, mais ça me chavire», dévoile-t-elle, en mentionnant que l’amie de Claudie est décédée en mai 2021.

Durant notre rencontre, Lise Dion annonçait au même moment, à l’émission Ça finit bien la semaine, que son spectacle Chu rendue là était son dernier. «Je vais avoir 67 ans (elle est née le 18 septembre). Si j’arrête en 2023, je vais avoir 68 ans. Admettons que j’écrive un autre spectacle, on ajoute un an et demi de plus avec l’écriture, la mise en scène... Je ne lâche pas le show-business, mais j’ai peur de ne plus avoir la santé pour faire un cinquième one woman show», explique l’artiste, dont la pandémie a changé la vision des choses. «J’ai goûté un peu à la mi-retraite depuis deux ans. J’ai aimé ça, visiter mes amis, leur parler au téléphone, écrire... Ce n’est pas parce que je n’aime pas la scène que je prends cette décision, car c’est l’endroit où je suis la plus heureuse au monde. Plus qu’à la télévision, car c’est le fun pour moi d’avoir le contact direct avec mon public. Néanmoins, je crains que ma santé me lâche. Mes deux genoux sont finis et mon dos est magané. J’ai envie de profiter de la vie avant d’être malade.»