«J’AI LE SENTIMENT DU DEVOIR ACCOMPLI»
Vincent-Guillaume Otis, qui est présent depuis l’an un, sort serein de cette grande aventure. «J’ai le sentiment du devoir accompli, et je dis ça en toute humilité. Je n’avais jamais ressenti ça à la fin d’un projet. J’ai l’impression d’être allé au bout de toutes les possibilités que pouvait m’offrir un personnage», relate celui qui a tourné le plus de scènes au total. «Patrick Bissonnette, je le connais par coeur. J’ai fait mon chemin à côté de lui.» Vincent-Guillaume est triste de quitter une équipe formidable, mais aussi un mode de vie. «Je redeviens pigiste. Ça fait des années que ma vie est structurée et, soudainement, ce rythme n’existera plus. Ce que je garde de tout ça, c’est avant tout l’expérience humaine et le fait d’être arrivé à un tel niveau de popularité. Avant, on me connaissait plus pour les rôles que je jouais. Maintenant, j’appelle chez Vidéotron, et on sait qui je suis. Nous avons réellement été dans le salon des gens.»
Malgré l’énergie que demande une production comme District 31, Vincent-Guillaume affirme être fait pour ça. «J’ai cette énergie-là. J’aime les défis. Je dis souvent que je suis paresseux. Si je n’ai rien à faire, je ne ferai rien. Pendant les tournages, j’ai construit deux maisons. Et j’ai trois enfants, dont un qui n’avait que quelques mois quand l’aventure a débuté.» Heureusement, sa conjointe, Éveline Gélinas, était là pour veiller au bien-être de leur petite famille. Pour ses prochains projets, Vincent-Guillaume désire retourner sur les planches et prendre le temps de faire son métier. «J’ai des possibilités, et je viens du théâtre. J’ai besoin de retourner dans une salle de répétition et que la porte soit fermée; je ne veux pas être constamment dans la performance. Je veux revivre la création», conclut celui qui affirme que son personnage, Patrick, connaîtra une belle fin.