«NOUS ÉTIONS COMPLÈTEMENT ABASOURDIS!»
− Florence Longpré
APRÈS M’ENTENDS-TU?, L’AUTEURE ET COMÉDIENNE FLORENCE LONGPRÉ SURFE DE SUCCÈS EN SUCCÈS. DE RETOUR DE CANNES, OÙ SA SÉRIE AUDREY EST REVENUE A REMPORTÉ DEUX PRIX PRESTIGIEUX, LA JEUNE FEMME NOUS PARLE DE SON PASSAGE EN FRANCE ET NOUS PRÉSENTE SA NOUVELLE SÉRIE, LE TEMPS DES FRAMBOISES.
Florence Longpré ne cache pas qu’elle a été sous le choc, le 6 avril, lorsque la série Audrey est revenue s’est vu attribuer le Grand Prix Dior, au festival Canneseries, pour son originalité et son innovation. Une série qu’elle a coécrite avec son complice, le comédien Guillaume Lambert, et dans laquelle elle incarne Audrey, une trentenaire se réveillant après avoir passé 15 ans dans le coma. La production a aussi obtenu le Prix spécial d’interprétation, remis à l’ensemble de la distribution de ce beau projet, auquel ont pris part les acteurs Josée Deschênes, Denis Bouchard et bien d’autres. «Lorsque je me suis mise à monter les mythiques marches à Cannes, j’ai ressenti une grosse émotion. C’était un réel privilège de vivre ces beaux moments en compagnie des amis qui ont travaillé avec moi sur Audrey est revenue. Guillaume et moi étions conscients que nous avions fait du bon travail, mais on ne s’attendait vraiment pas à gagner contre les productions internationales en nomination. Nous étions complètement abasourdis! Je peux vous dire que nous avons passé une maudite belle soirée après ça!» souligne-t-elle avec joie et fébrilité.
L’ACTION EST DANS LE PRÉ
Encore marquée par cette belle expérience, Florence Longpré nous revient ce printemps avec Le temps des framboises, une série en 10 épisodes, coécrite avec Suzie Bouchard et réalisée par Philippe Falardeau, offerte sur Club illico. L’action de cette nouveauté, tournée comme un film, se situe en milieu rural et raconte l’histoire d’Élisabeth (Sandrine Bisson), une propriétaire de ferme qui développera des liens émotifs avec ses travailleurs saisonniers originaires d’Amérique latine. «L’idée originale de cette série provient de Philippe Falardeau. Alors qu’il tournait son film Congorama, sorti en 2006, l’envie lui est venue de faire une série qui traiterait de la cohabitation entre des travailleurs agricoles étrangers et les propriétaires des fermes qui les engageaient. Suzie et moi sommes alors parties de cette idée pour écrire Le temps des framboises. Nous voulions alors illustrer différentes façons d’entrer en contact avec les autres. Il n’y a pas juste la barrière de la langue qui nous limite dans nos échanges, mais aussi celle des émotions. Pour l’instant, cette série a une fin ouverte qui laisse croire à la possibilité d’une deuxième saison.»
À noter que cette série dramatique empreinte d’humour et d’émotions bénéficie d’une solide distribution composée de Micheline Lanctôt, Paul Doucet, Michel Mpambara, Anne Dorval, Elijah Patrice, Xavier Chalifoux, Edison Ruiz et bien d’autres.
Le réalisateur PHILIPPE FALARDEAU — qu’on voit ici aux côtés de son ami et compositeur Martin Léon, qui signe la musique de la série — nous présente, avec Le temps des framboises, son premier projet destiné au petit écran. «Pour moi, il s’agit d’un seul et même film, mais que les gens pourront écouter à la maison. Je suis très fier du travail accompli et j’espère que le public appréciera.» De plus, le cinéaste souligne s’être fait un devoir de mettre de l’avant une distribution composée de plusieurs nouveaux visages. «Parmi eux se trouvent des acteurs sud-américains et un jeune homme sourd qui n’avait aucune expérience de jeu avant ça. Cette série met aussi de l’avant plusieurs acteurs anglophones très talentueux qui vivent au Québec. Ces derniers incarnent les membres de la famille Conley, qui est d’origine irlandaise dans la série. Je suis très content de pouvoir les présenter au public.»