UN PERSONNAGE DE COMPOSITION

Froid et austère, le ministre des Finances Paul Girouard, incarné par DAVID LA HAYE, est le pire ennemi d’Arlette dans sa croisade pour faire avancer le dossier de la culture au sein du gouvernement. «J’ai abordé mon personnage comme quelqu’un qui a eu un passé très difficile. Dans le film, il est dit que c’était un enfant pauvre, certainement laissé à lui-même, qui a grandi dans un quartier défavorisé. Il n’avait pas beaucoup d’avenir devant lui et a dû se construire péniblement. Mais plutôt que de devenir un humaniste, il est devenu un tyran. Il a marié la fille d’un richissime homme d’affaires et il a été projeté dans un parti qui est plus proche du milieu des affaires.»

Si Girouard est aussi réactif à la présence d’Arlette, c’est avant tout parce qu’il est jaloux de la liberté, de l’audace, de la beauté et du charisme de la jeune femme. «Il n’est ni bon ni avenant avec les gens. Il n’est pas chaleureux et n’a aucun charisme. En fait, tout ce qu’il n’a pas, elle le possède. C’est par envie qu’il est dur avec elle et qu’il défend sa place, pour éventuellement devenir premier ministre. Il a de la difficulté à vivre dans l’harmonie, et elle ébranle ses convictions.»

David La Haye confie que ce personnage est complètement à l’opposé de ce qu’il est luimême dans la vie. «Il est dur et austère, alors que je suis quelqu’un de cool dans la vie. Je suis assez enjoué et juvénile. Il travaille pour l’establishment, alors que j’ai davantage le coeur auprès des classes moyennes et des plus pauvres. Il est misogyne, et moi, je suis entouré de femmes tant dans ma vie personnelle — je suis one of the girls avec mes amies — que dans ma vie professionnelle, où mes agentes, ma comptable et mon avocate sont des femmes.»