Quand le country s’amène en ville
Un premier festival country d’envergure aura lieu à Montréal au mois d’août, et ça, c’est une très bonne nouvelle! Les 12 et 13 août prochain, Lasso Montréal sera présent au parc Jean-Drapeau, sur le site maintenant appelé La place pour les festivals en ville, même si le site se trouve en plein milieu du fleuve SaintLaurent. Un emplacement idéal choisi et revitalisé à grands frais par la Ville de Montréal, au bonheur de tout le monde. C’est un endroit magnifique, fait pour les grandes occasions.
Depuis plusieurs années déjà, on avait concentré la plupart des festivités urbaines au Quartier des spectacles, mais il n’en reste pas moins qu’il manquait à Montréal l’équivalent des plaines d’Abraham de Québec. Et pour présenter le festival Lasso Montréal, quoi de mieux que ce lieu grandiose pour s’y installer une première fois? Souhaitons que ce ne soit pas la dernière, car il était temps qu’un tel événement arrive en ville.
Depuis 1967, il n’y en a que pour St-Tite, en Mauricie, pour ce genre de festival. Bien sûr, c’est et ça reste le plus prestigieux des festivals country ou western en Amérique. Loin de moi l’idée de diminuer son influence ou son prestige, mais même s’il demeure le plus gros en Amérique du Nord, celui de Lasso Montréal peut se targuer, quant à lui, d’être le plus gros festival country «urbain» en Amérique. Les organisateurs ont raison de le crier haut et fort, car même si le festival n’en est qu’à sa première édition, je suis persuadé qu’il est là pour rester. Les nombreux amateurs de country du Québec ne se plaindront sûrement pas de pouvoir participer à ces deux festivals, l’un en ville à Montréal et l’autre en région à St-Tite. Pour ces amants de musique country, plus il y a d’occasions, plus ils en demandent. Il y a longtemps qu’un tel festival devrait exister à Montréal, et réjouissons-nous parce que dans quelques jours, ce sera chose faite!
Qui s’en plaindra? Personne, même pas les résidents de Saint-Lambert, déjà habitués à Osheaga, ÎleSonic et Week-ends du monde, événements durant lesquels on monte le son pour mieux s’imprégner des vibrations sonores qui sont souvent beaucoup plus agressives que celles de la musique country, celles du coeur. Les inconditionnels auront l’embarras du choix, car la liste des invités est longue et prestigieuse. Dierks Bentley, Luke Bryan, Old Domino, Kelsea Ballerini et beaucoup d’autres grandes pointures internationales seront là. Les vrais amoureux du country seront assurément au rendez-vous. Et la bonne nouvelle, c’est qu’il y aura aussi, pour les insatiables, l’édition normale à St-Tite à la fin de l’été.
Même s’il manquera l’âme de la grande Renée Martel, on aura une pensée pour elle, sans oublier Julie Daraîche, qui nous a quittés ce printemps. Le country est en santé au Québec. C’est pourquoi un festival d’envergure de plus ne peut que réjouir les millions de fans de ce genre musical. Quand le country s’amène en ville, ça devrait être la nouvelle norme: un roi et maître à St-Tite et des émules partout dans les grands centres. À quand un festival country urbain à Québec, à Sherbrooke, à Gatineau, à Trois-Rivières?