Échos vedettes

LADY DI: UN DESTIN BRISÉ

- MARIE-EVE LECLERC

LADY DI AVAIT TOUT POUR RÉUSSIR: LA BEAUTÉ, LA RICHESSE ET L’AMOUR DU PUBLIC. OR, SOUS LES APPARENCES D’UN CONTE DE FÉES SE CACHAIT UN PROFOND MALHEUR, ET SON MARIAGE AVEC LE PRINCE CHARLES ÉTAIT VOUÉ À L’ÉCHEC DÈS LE PREMIER JOUR.

Faisant partie d’une lignée d’aristocrat­es britanniqu­es, Diana Spencer est née le 1er juillet 1961 à Sandringha­m, village du Norfolk où la reine possède sa résidence estivale. Elle est la fille cadette du vicomte Edward John Spencer et de Frances Burke-Roche, dont le père était un ami du roi George VI. Durant son enfance, celle qui rêvait de devenir une danseuse de ballet a consacré une grande partie de son temps aux sports, ses résultats scolaires étant plutôt médiocres. C’était aussi sa façon de s’évader de son monde, car elle vivait avec la déception de ses parents, qui auraient désiré un fils plutôt qu’une autre fille. Après le divorce de ceux-ci, en 1969, Diana reste avec son père tandis que ses deux soeurs aînées suivent leur mère à

Londres. Se sentant un peu abandonnée, elle se rapproche de son petit frère, Charles, duquel elle va devenir inséparabl­e.

Malgré son extrême timidité, la jeune femme attire rapidement l’attention de la famille royale. Le temps pressait pour trouver une épouse au prince de Galles, et la reine Élisabeth II avait dans sa mire Diana, la petite-fille de sa propre dame de compagnie. Âgée de 19 ans à l’époque, cette dernière provenait d’une famille respectabl­e. Elle était aussi jolie, jeune, réservée, malléable et encore vierge: tous les ingrédient­s étaient réunis pour en faire l’épouse modèle d’un futur monarque. En réalité, la famille royale avait jugé que la future princesse de Galles était docile, mais elle ne l’était pas vraiment.

UN MARIAGE ARRANGÉ

Si les images médiatisée­s mettaient de l’avant un couple beau et uni, dans les coulisses du palais, la réalité était bien différente. Charles avait accepté de se marier avec Diana par obligation, alors que son coeur était déjà pris par une autre femme, Camilla Parker Bowles, qui est aujourd’hui son épouse. Il ne pouvait cependant pas l’épouser à l’époque, cette dernière n’ayant aucun sang royal et n’appartenan­t pas à l’aristocrat­ie. Camilla a elle-même suggéré à son amant d’épouser Diana, qu’elle appelait «la petite souris» et qu’elle croyait naïve, pensant pouvoir conserver une relation clandestin­e avec son amoureux malgré ce mariage.

Or, la jeune femme connaissai­t la royauté et s’est mariée en sachant très bien à quoi ressemblai­t la vie derrière les murs du palais. Elle savait que son mariage n’était qu’une illusion et que malgré son statut elle ne réussirait jamais à gagner le coeur de son époux. Plus tard, elle dira même que le jour de son mariage a été la journée la plus confuse de toute sa vie.

Selon des témoins, elle aurait passé sa lune de miel à dormir pendant que Charles comblait son ennui avec les membres de l’équipage qui

Jarretière, à la veille de la sortie du livre Diana: Her True Story, d’Andrew Morton. Dans ce dernier, on apprend que la princesse est malheureus­e dans son mariage et qu’elle a fait quatre ou cinq tentatives de suicide. Plusieurs y voient l’ouverture d’une guerre directe entre la famille royale et Diana Spencer.

Le couple royal se sépare le 9 décembre 1992. On voit alors Diana presque toujours avec ses enfants. L’année de son décès, en 1997, Charles n’aurait vu William et Harry que 34 jours. Diana voulait que ses enfants soient d’abord les siens avant d’être la propriété du palais.

UNE RELATION CONTROVERS­ÉE

Le 31 août 1997, elle débarque à Paris avec son dernier compagnon de vie, Dodi Al-Fayed, dont le père milliardai­re possède l’emblématiq­ue Harrods, à Londres. Elle est alors poursuivie par des paparazzis. Afin de les semer et de profiter d’un peu de tranquilli­té à leur sortie du restaurant de l’hôtel Ritz, où ils avaient soupé, ils décident de changer de voiture. Celle-ci est conduite par Henri Paul, le directeur de la sécurité de l’hôtel. Malheureus­ement, quelques photograph­es ont remarqué leur mascarade et les ont pourchassé­s en voiture. Roulant à toute vitesse dans un tunnel situé sous la place de l’Alma, la voiture heurte le mur droit avant de faire une embardée. Diana survit quelques heures avant son décès, tandis que son partenaire meurt sur le coup.

Sa mort provoque une onde de choc à Londres et partout dans le monde. L’attitude de la famille royale est inique et déplorable. Par exemple, le drapeau du palais de Buckingham n’a jamais été mis en berne. Une enquête a aussi été enclenchée par le père de Dodi Al-Fayed, qui croit que l’incident aurait été un complot du prince Philip, n’acceptant pas que ses petits-enfants aient un beau-père musulman. Aucune preuve crédible n’a été trouvée dans ce dossier.

UNE PETITE-FILLE GÂTÉE

La mémoire et l’esprit de Diana continuent de se perpétuer. Sa petite-fille, Lilibeth, fruit de l’amour controvers­é entre Harry et Meghan Markle, pourrait même recevoir un joli héritage. En effet, Harry a hérité d’une partie de la collection de bijoux de sa mère, estimée à 1,1 million de dollars. À défaut d’être princesse, la fillette, qui vient tout juste de fêter son premier anniversai­re, pourra bénéficier de la générosité posthume de sa grand-mère.

Ce qu’on retient principale­ment de la princesse de Galles est sa quête du bonheur dans une existence qui était loin de ressembler à celle de Cendrillon.

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