Échos vedettes

LE BONHEUR NE FAIT PAS DE BONNES CHANSONS

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C’EST AILLEURS QU’IL EXPRIME SON BONHEUR. QUAND IL FAIT DE LA MUSIQUE, GAB BOUCHARD PRÉFÈRE LA TRISTESSE TEINTÉE D’HUMOUR. LE PROTÉGÉ DE COEUR DE PIRATE NOUS OFFRE SON SECOND DISQUE ET, OUI, IL ADMET QU’IL EST NÉ DANS LA PEINE ET LA NOIRCEUR...

Son premier album, Triste pareil, inspiré d’une peine d’amour, a été fait sans pression puisqu’il n’était pas attendu. Le succès qu’il a obtenu ne l’était pas lui non plus! Est-ce que Gab Bouchard a ressenti un peu plus de pression en nous préparant sa seconde oeuvre musicale, Grafignes? «Le premier disque, c’est comme une carte de visite, tu dévoiles au monde ce que tu fais…

Grafignes, c’était plus attendu, mais ça a créé un bon stress. Si je fais de la musique, c’est parce que j’ai besoin d’écrire et de dire des choses. Et quand je l’ai fait, je ne pensais pas à comment le monde allait le recevoir.»

Il dit de ce nouvel album qu’il «a été imaginé dans la peine, a macéré dans le vin rouge, est né dans la noirceur de l’hiver et a été produit dans le fun». Même s’il y a de l’humour dans les chansons que Gab écrit et qu’il n’est pas un être aussi triste que certaines de ses pièces le laissent croire, son moteur créatif semble être la peine. Créer un disque en étant un homme heureux et amoureux serait-il possible un jour? «J’espère, sinon les hivers vont être longs, admet-il. Quand j’ai fait l’album, c’était quand même un drôle de moment de ma vie. Mais c’est ce qui est beau avec la musique: tu transforme­s quelque chose qui te fait capoter ou qui te fait mal en une toune, et après ça, tu passes à autre chose.» Il faut dire que le bonheur ne lui a jamais inspiré des chansons. «Quand il est là, j’en profite, je vais jouer dehors, je passe du temps avec mes chums, avec ma famille…» Mais i l ne fait pas de musique qui en est teintée.

LE 4 SEPTEMBRE, BOY GEORGE ET SON GROUPE MYTHIQUE, CULTURE CLUB, VIENDRONT PLONGER LA FOULE DE L’AMPHITHÉÂT­RE COGECO, À TROIS-RIVIÈRES, DANS LES ANNÉES

1980. CETTE DÉCENNIE LEUR A PERMIS DE CONNAÎTRE LA GLOIRE AVEC DES CHANSONS AUJOURD’HUI IMMORTELLE­S. ON VOUS RAPPELLE QUELQUES FAITS SUR LE GROUPE ET SON LEADER…

Originelle­ment, le groupe derrière les succès Do You Really Want to Hurt Me?, Karma Chameleon et It’s a Miracle était formé du chanteur Boy George, du bassiste Mikey Craig, du guitariste Roy Hay et du batteur Jon Moss. Mais ce dernier n’est pas de cette tournée. En septembre 2018, il a clamé qu’il avait été exclu du groupe par le gérant après 37 ans de loyaux services. Et en 2019, il a lancé une poursuite contre ses ex-camarades de Culture Club parce qu’il prétendait avoir été victime d’une fraude. Il affirmait qu’on lui devait 246 000 $, selon une entente qui n’aurait pas été respectée pour la tournée mondiale de 2018. On ne connaît pas le dénouement de l’affaire.

S’ils se crêpent aujourd’hui le chignon, Boy George et Jon Moss se sont autrefois beaucoup aimés. Ils ont été amants. Leur histoire d’amour, qu’ils désiraient garder secrète à l’époque, a inspiré deux chansons au groupe. Elle a été subtilemen­t évoquée dans Karma Chameleon, et plus directemen­t dans une autre chanson signée par Boy George, Victims, qui n’était pas sortie aux États-Unis ni au Canada, mais seulement en Europe parce que la compagnie de disques Virgin croyait alors que l’Amérique du Nord était trop puritaine. En 2014, Moss a raconté sa rupture avec Boy George au Huffington Post UK: «Il a essayé de me tuer en balançant un pot de fleurs du deuxième étage, et j’ai essayé de mettre le feu un soir. Ce n’était pas génial.»

L’année 1986 a été cauchemard­esque pour le chanteur du célèbre groupe. Le samedi 28 juin a lieu le concert Artists Against Apartheid. Boy George est apparu sur scène l’air complèteme­nt ravagé par la drogue! Depuis quelque temps, il avait sombré dans cet enfer. Le 12 juillet 1986, George O’Dowd, de son véritable nom, a été arrêté pour possession d’héroïne. Et le 6 août de la même année, le claviérist­e Michael Rudetsky a été retrouvé mort d’une surdose d’héroïne chez lui. Cet événement a été le déclencheu­r pour que le chanteur prenne le chemin de la sobriété. Mais il a, hélas, rechuté.

Les membres de Culture Club ont eu la grosse tête. Et c’est, selon ce qu’a déjà déclaré Boy George dans les médias, ce qui a provoqué la chute du groupe formé en 1981 et qui a fait en sorte qu’il a connu une longue séparation. «Notre troisième album a été une vraie catastroph­e. On en était arrivés au point où la musique était secondaire. Ce qui comptait, c’était la vie de star que nous menions. Au milieu des années 1980, on a complèteme­nt perdu les pédales. On voyageait sans cesse, on enchaînait les tournées, les entrevues, les émissions de radio et de télé. La musique n’était plus qu’un prétexte. Voilà pourquoi tout a foiré.»

En janvier 2009, le chanteur a été condamné à 15 mois de prison ferme pour avoir menotté, enchaîné et séquestré un travailleu­r du sexe chez lui. Cela parce que l’escorte avait refusé d’avoir des relations sexuelles. Ce dernier était parvenu à s’enfuir en dévissant du mur l’anneau qui retenait sa chaîne. L’avocat de Boy George a déclaré que son client était intoxiqué lors des faits. L’artiste est maintenant sobre depuis quelques années.

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 ?? ?? C’est ce vendredi 26 août que sort Grafignes, en magasin et sur les plateforme­s d’achat de musique en ligne. Gab Bouchard sera en tournée à compter du 8 septembre. Pour plus d’informatio­n sur ses dates de spectacles: bravomusiq­ue.com.
C’est ce vendredi 26 août que sort Grafignes, en magasin et sur les plateforme­s d’achat de musique en ligne. Gab Bouchard sera en tournée à compter du 8 septembre. Pour plus d’informatio­n sur ses dates de spectacles: bravomusiq­ue.com.
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