THAÏS: PIMPANTE MÉLANCOLIE
À l’automne 2020, Thaïs lançait un premier EP, Paradis artificiels. L’année suivante, l’autricecompositrice-interprète attirait l’attention de Béatrice Martin et de sa nouvelle boîte, Bravo Musique. Cette fructueuse collaboration a mené au projet Tout est parfait, dont le deuxième EP paraît ces jours-ci. Lorsqu’on entre dans l’univers de Thaïs, on est frappé par les contrastes. Sa pop électro est souvent dansante, mais elle y juxtapose des textes empreints de mélancolie. Ses clips peuvent être colorés au possible, mais elle y apparaît telle une âme en peine. Et en entrevue, la jeune femme de 27 ans est pétillante! «Musicalement, je suis plus maîtrisée et réservée, et dans la vie, je suis punchée et j’aime rire. J’aime bien cultiver cette dichotomie; ça me permet de surprendre. Ça se reflète dans mes chansons, parce que je peux aborder des sujets plus introspectifs, tristes et mélancoliques, mais ça peut se danser en même temps.» Thaïs assume pleinement ses contradictions. Même qu’elles l’inspirent. «Il y a quelque chose là-dedans qui m’amène à ne jamais rester sur le même ton. C’est plus facile de se renouveler en ayant plusieurs facettes qu’en restant toujours sur le même registre.» En mai dernier paraissait Acte un. «Je crée d’abord des chansons, et ça forme un projet. En ayant toutes ces chansons en main, je me disais que ce serait cool de demeurer dans la bulle de Tout est parfait et de l’explorer à fond.» D’où la parution d’Acte deux. «Les deux EP ont des ambiances différentes. Le premier annonçait l’été, les festivals, et il est beaucoup plus dansant. Le deuxième est plus intime et calme. Il est en phase avec l’automne.»
Cette fois encore, elle a travaillé avec Renaud Bastien à la réalisation et aux arrangements. «J’ai eu la chance de le rencontrer via Béatrice Martin, avec qui il travaille. Je suis à la base très fan de Malajube, dont il faisait partie. Je savais qu’on avait des influences communes et qu’il serait le partenaire idéal pour m’aider à réaliser ce beau projet.» Portée par Le vent, premier extrait d’Acte deux, Thaïs se rendra en France en octobre avant de se produire sur les scènes québécoises. Que les vents lui soient favorables!