Jouer pour les bonnes raisons

Il y avait un bail qu’on n’avait pas vu Marie Eykel à l’écran. La comédienne a un petit rôle dans le film Niagara de Guillaume Lambert, à la demande du réalisateur qui souhaitait qu’elle y soit. «J’étais complètement honorée de faire partie de cette belle gang-là. C’était tellement le fun. Je fais la soeur du personnage d’Élisabeth Chouvalidzé et j’ai la sclérose latérale amyotrophique», nous a-t-elle dit à la première du film, le 13 septembre dernier au Théâtre Outremont. Un beau défi pour l’actrice qui ne voulait surtout pas tomber dans la caricature. «Guillaume et moi, on en a beaucoup parlé, et j’ai lu des trucs sur la maladie.» Pour l’instant, Marie Eykel n’a pas d’autres projets de jeu. «J’en ai refusé plusieurs cet été parce que ça ne me tente plus de jouer juste pour jouer. Il faut que ça soit un projet qui m’allume, avec des gens qui me tentent. Je suis bien chanceuse, parce que je peux choisir. J’ai aussi beaucoup moins le goût de jouer qu’avant. Je suis très bien à être dehors, à lire, à voir mes amis. Cet été, j’ai fait du kayak, j’ai nagé. J’ai un petit chalet sur le bord d’un lac.» En ce qui concerne sa santé, on se souviendra qu’elle avait reçu un diagnostic de cancer du sein en janvier 2018. «Je m’en suis sortie. J’ai eu le cancer, mais pris à temps, au stade 1. Après ça, je me suis fait remplacer les deux genoux et une hanche. Là, ça va très bien.»