«ON A AMENÉ NOTRE RELATION À UN AUTRE NIVEAU»
− Dave Morissette
SI LES VOYAGES FORMENT LA JEUNESSE, ILS PERMETTENT AUSSI DE RENFORCER DES LIENS AVEC DES PROCHES. C’EST CE QUE VOULAIT DAVE MORISSETTE EN VIVANT UNE AVENTURE HUMAINE PÈRE-FILS AUTOUR DU GLOBE AVEC SON PLUS JEUNE, ZACK. ON POURRA SUIVRE LEUR PÉRIPLE DANS
DÈS LUNDI À ÉVASION.
DESTINATION, PROCHAINE
Un beau matin, Dave Morissette a reçu un appel de son fils Zack, qui lui disait que ce serait le fun qu’ils partent à l’aventure pour vivre un voyage père-fils et passer du bon temps ensemble. C’est ainsi qu’est née Prochaine destination, une série en huit épisodes où, chacun leur tour, ils choisissent la destination qu’ils découvriront. Guidés par des gens du coin, ils font des découvertes et des rencontres inspirantes dans les diverses villes du monde qu’ils visitent. «On a plusieurs défis pendant le voyage. Le but pour nous, c’était de voyager dans la simplicité. On ne voulait pas que ça soit compliqué. On a fait plein de belles rencontres. On aime faire du sport. Je voulais qu’il rencontre d’autres athlètes. Zack joue au hockey et s’entraîne fort, mais je voulais qu’il découvre aussi d’autres sports, ce que je n’ai pas pu faire quand j’avais son âge parce que moi, c’était juste le hockey», raconte l’ancien hockeyeur et animateur de TVA Sports.
La première escale du duo est Bogota, en Colombie. «Je me disais qu’on allait passer un mois et demi ensemble, qu’on allait dormir dans la même chambre, mais dans la première émission, on apprend à connaître nos limites et on voit que même si on voyage ensemble, c’est bon d’avoir chacun notre temps pour nous. On ne s’attendait pas à grand-chose à Bogota. C’est une destination que mon plus vieux m’avait conseillée. On avait un guide qui nous faisait faire le tour
de la ville. On est allés à un match de foot, on a fait une randonnée. Zack a été malade, aussi. C’était le fun pour Zack de voir que la Colombie, c’est autre chose que Pablo Escobar. Je repartirais demain matin en voyage avec mon gars. J’ai appris à le découvrir. C’est un gars de 18 ans avec qui je voyageais, un adulte. Il est tellement drôle. Il prend soin de tout le monde. Il a beaucoup de compassion, de curiosité.»
UNE GRANDE FIERTÉ
Pour Dave, le mantra de cette aventure humaine était de vivre le moment présent. «On était en vacances tous les deux, et je voulais vraiment que ça le soit et que ça donne une image sincère à la télé. On a eu le temps de découvrir les pays comme des touristes, mais en faisant un vrai voyage père-fils, avec tout ce que ça comprend, tous les défis, les belles discussions. Zack m’a vraiment impressionné par son goût d’essayer des choses. Ça lui a pris du courage pour essayer certains sports. Un champion de lutte dans un pays d’Europe a initié Zack à ce sport. Il a fait de la boxe avec des olympiens. Il a sauté à pieds joints dans l’aventure et il était tellement fier après! Notre relation n’est plus la même, aujourd’hui. Mon père était devenu mon meilleur ami avec les années, et je pense que je suis plus qu’un père pour Zack maintenant. On a amené notre relation à un autre niveau, et ça me rend fier.»
LA FAMILLE AVANT TOUT
Son fils Zack joue actuellement au hockey dans la OJHL (Ligue de hockey junior de l’Ontario) et espère être recruté par une université américaine et continuer à pratiquer son sport. «Zack est tellement sérieux dans son entraînement. Il fait tellement de sacrifices. C’était une des raisons pour lesquelles je voulais qu’il prenne une pause. Il s’est fracturé le fémur il y a deux ans et il a fallu qu’il arrête de jouer au hockey. Il prend une route atypique. Il a joué en Alberta. Il a été repêché par le Drakkar de Baie-Comeau, mais il a dit qu’il voulait jouer au niveau universitaire. Il a vu plusieurs de ses amis être invités à des camps de la Ligue nationale de hockey, être repêchés cette année. Ça m’impressionne beaucoup de le voir jouer, en Alberta l’an passé et en Ontario cette année, dans un milieu anglophone où il est le seul Québécois. Je suis vraiment fier. J’ai toujours dit que j’étais content que mes gars pratiquent des sports, parce que c’était ce que je connaissais et ça m’a beaucoup appris. Il y a beaucoup de leçons dans le sport. On a des hauts et des bas. Je ne veux pas qu’il ait de pression. Je veux qu’il s’amuse. On a autant de fun Nancy et moi à le suivre que lui peut en avoir à jouer.»
Quant à son aîné, Jeremy, 27 ans, il est officier de guerre navale. «Il rêve de devenir capitaine. Dans le voyage qu’on a fait (Zack et lui), on l’appelait toujours en FaceTime. Jeremy, c’est lui qui nous a inspirés à partir en voyage tous les deux. Il voulait arrêter l’école à 20 ans parce qu’il s’était blessé en jouant au football pour les Carabins. Je lui avais dit de voyager, mais de continuer à aller à l’école. C’est dans un de ses voyages de trois mois en Amérique du Sud qu’il a décidé qu’il voulait devenir officier de l’Armée canadienne. Ça fait près de deux ans qu’il est basé à Victoria. Beaucoup de gens pensent que c’est triste d’avoir mes enfants loin comme ça, mais on est plus près que jamais. On se parle presque tous les jours. On se fait des FaceTime les quatre ensemble. J’ai toujours dit que ce qui est le plus important, c’est la famille. On a une belle relation, et j’espère que ça va rester comme ça. J’ai beaucoup appris de Zack et j’apprends beaucoup de Jeremy aussi. C’est drôle, à mon âge, j’apprends de mes garçons, que ce soit sur la vie, la nutrition, l’entraînement», confie l’homme de 50 ans. Sa relation avec son épouse, Nancy, avec qui il est en couple depuis plus de 30 ans, est tout aussi précieuse. «On a eu beaucoup de défis dans notre vie. J’avais 19 ans quand on s’est rencontrés. C’est à travers nos épreuves que notre couple s’est solidifié. On ne tient rien pour acquis.»
L’ancien joueur de hockey, qui coanime l’émission L’après-match LNH à TVA Sports avec Elizabeth Rancourt, se dit content du déroulement des choses dans le scandale à Hockey Canada. «Je l’aime, mon sport. Le hockey m’a tout donné, mais pour un parent ou un enfant qui voit tout ce qui se passe et qui voit qu’il n’y a aucune sanction, ça ne donne pas le goût de jouer au hockey. Je pense qu’il y a un ménage à faire. J’ai été choyé d’être bien entouré par des gens qui aimaient le sport et qui m’ont guidé. Le hockey, c’est notre sport national et il faut en prendre soin.»